Une chaleur latente se note Q ou L en J.mol-1. Voir tableau page 193.
Rq : la chaleur latente de vaporisation ou d'ébullition, est égale à l'énergie de cohésion du liquide pris à sa température d'ébullition.
3. Energie mise en jeu lors d'une réaction chimique.
Ex : 2 C4H10(g) + 13 O2(g) 8 CO2(g) + 10 H2O(g) Cette réaction libère une énergie E transférée au milieu extérieur % x.
Le coefficient de proportionnalité est noté Qr, il est de même signe que E. Pour cette réaction : Qr = - 5210 kJ.mol-1.
L'énergie qu'un système échange sous forme de chaleur avec le milieu extérieur, au cours d'une réaction chimique d'équation
donnée et pour laquelle l'état initial et l'état final sont à la même T et à la même p, à pour expression :
E = x . Qr unités J, mol, J.mol-1. Qr est la chaleur de réaction.
Si E < 0: la réaction est exothermique. Si E > 0: la réaction est endothermique. Si E = 0: la réaction est athermique.
Ex : déterminons E lors de la combustion, dans un excès de O2 de 145 g de butane de masse molaire 58,0 g.mol-1. nbutane = 2,5 mol.
Le butane est limitant : xmax = 1,25 mol E = 1,25 (-5210) = - 6513 J.
E est cédée au milieu extérieur sous forme de chaleur lors de la combustion de 2,50 mol de butane.
NB: la chaleur de réaction Qr se définit pour un avancement de 1 mol de la réaction.
4. Interprétation microscopique.
Ex : synthèse du chlorure d'hydrogène à 25°C : H2(g) + Cl2(g) 2 HCl(g) Qr = -184 kJ.mol-1.
On peut décomposer le mécanisme de cette réaction en 2 étapes :
H2(g) + Cl2(g) 2 H(g) + 2 Cl(g) : rupture des liaisons H – H et Cl – Cl. Pour 1 mole de H2(g) et de Cl2(g) E = 432+240 = 672 kJ.
2 H(g) + 2 Cl(g) 2 HCl(g) : A partir de 2 de 2 moles de H(g) et Cl(g) E =– 2 428 = – 856 kJ.
Au final, E = 672 – 856 = –184 kJ pour 2 moles de HCl(g) formées(avancement x = 1 mol).
NB: il est indispensable de préciser l'état physique de chaque réactif et
de chaque produit car pour une même espèce il ne faudrait pas
oublier de comptabiliser d'éventuelles chaleurs latentes de changement
d'état.
La chaleur de réaction relative à une équation dont les réactifs et
les produits sont à l'état gazeux, est égale à la somme des énergies
des liaisons rompues diminuées de celle des liaisons formées :
Qr = Dliaisons rompues – Dliaisons formées
III] Application au quotidien.
1. Réactions chimiques de combustion.
La combustion complète des hydrocarbures (S, L, G) produit du dioxyde de carbone et de l'eau. Elle est caractérisée par une chaleur
de réaction Qcomb < 0 puisqu'une telle réaction est exothermique.
Ex : 2 C4H10(g) + 13 O2(g) 8 CO2(g) + 10 H2O(g)
Qcomb = 6 DC–C + 20 DC–H + 13 DO=O – 16 DC=O – 20 DO=H = 6 348 + 20 410 + 13 494 – 16 795 –20 460 = - 5210 kJ.mol-1.
2. Enjeu économique.
L'efficacité des divers combustibles utilisés pour le chauffage se compare grâce à leur pouvoir calorifique :
Le pouvoir calorifique d'un combustible est l'énergie transférable sous forme de chaleur à l'environnement lors de la
combustion complète d'un kilogramme de combustible. Il s'exprime en J.kg-1.
Ex : H2 : Pc = 142.500 kJ.kg-1. Voir tableau page 196.
Rendement d'une réaction de combustion : =
utiliséecombustiblducomplètecombustionlaparfournieénergie chaufferàsystèmeleparreçueenteffectiveménergie
La différence est perdue inutilement dans l'air ou les objets environnants.
3. Enjeu écologique des combustions.
Les réactions de combustion mises en jeu dans le chauffage et les transports engendrent un phénomène de pollution néfaste pour
l'environnement.