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Dipôle : deux charges électriques ponctuelles, distinctes, et de signe contraire. Il y a donc une
différence de potentiel entre ces deux charges, et donc un champ électrique. Comme toute grandeur
algébrique, un dipôle peut être représenté par un vecteur.
Au cours des dépolarisations et repolarisations, une fibre myocardique se comporte comme un
dipôle. Quand la fibre cardiaque se dépolarise, il y a inversion des charges : intérieur devient + et
extérieur devient - . Quand la dépolarisation ne concerne qu’une zone de la fibre, on a aussi une
différence de potentiel externe longitudinale dipôle. Comme le PA se déplace, le dipôle se déplace. On
représente ce dipôle par un vecteur qui, par convention, va de la charge – vers la charge +. La longueur du
vecteur sera elle proportionnelle à la différence de charges. Le dipôle disparait quand toute la fibre est
dépolarisée. Puis la fibre se repolarise, l’extérieur redevient positif. On a alors toujours un dipôle qui se
déplace dans la même direction (vers la droite pour le schéma) mais le sens du vecteur est inversé.
B- Trajet et évolution des ondes électriques dans le
cœur.
1- Dépolarisation.
L’influx cardiaque emprunte des chemins compliqués. La dépolarisation commence dans la zone 1
(cf. schéma), puis les charges négatives envahissent peu à peu l’ensemble du cœur pour finir dans le
myocarde droit puis gauche. Donc la dernière zone qui reste positive est le ventricule gauche. (Sens
global des charges + cf. schéma)
2- Repolarisation.
Il y a retour des charges + vers l’extérieur. La repolarisation dépend de la durée du PA.
L’extérieur redevient positif en phase 3 du PA. Le PA est plus court dans l’épicarde ventriculaire, en
particulier dans l’épicarde ventriculaire gauche. Les fibres redeviennent donc plus vite au repos dans
cette zone. (Sens global des charges + cf. schéma)
C-Surface d’onde- Vecteur cardiaque instantané.
On considère plusieurs fibres myocardiques parallèles, comme plusieurs cylindres allongés.
Lorsque l’influx cardiaque arrive, ces fibres sont toutes dépolarisés au même moment, l’influx se propage
à la même vitesse (on suppose ces fibres de même diamètre, de même direction et de même vitesse de
conduction). La zone dépolarisée contient des charges extérieures négatives. La zone qui n’est pas encore
dépolarisée, qui est au repos, contient des charges positives extérieures. Les deux zones + et – sont
jointives, le plan qui les sépare est appelé surface d’onde de dépolarisation.
On admet que l’ensemble des charges positives peut être remplacé par une charge positive
résultante, idem pour les charges négatives. Ainsi, on obtient un dipôle que l’on peut représenter par un
vecteur : le vecteur résultant, toujours dirigé, par convention, vers la charge +. A chaque instant, comme
le long d’une seule fibre, ce gros vecteur va changer de position et d’intensité, mais il gardera la même
direction et le même sens, celui du paquet de fibres. Tout cela est aussi valable pour la repolarisation .
Mais en réalité, dans le cœur, c’est plus compliqué car il y a de nombreuses bifurcations. Ainsi, au
même instant, on a plusieurs surfaces d’ondes simultanées orientées différemment. Pour chaque surface
d’onde, on a un gros vecteur régional. On a donc une multitude de vecteurs régionaux avec des
orientations et des intensités différentes. Mais pour simplifier, on admet que pour un observateur éloigné,