Module Endocrinologie : pathologie thyroïdienne et parathyroïdienne 09/02/06
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Les goitres
Hypertrophie diffuse du corps de la thyroïde. Pas de dysthyroïdie pour les goitres
simples.
Epidémiologie
2 à 5% de la population,
prédominance féminine,
taille variant en fonction de la vie génitale (puberté, grossesse, ménopause, etc.),
prévalence liée au degré de carence iodée.
Diagnostic
la clinique est essentielle,
échographie si présence d’un doute (poids > 20 gr),
si diagnostic goitre positif => dosage de la TSH,
recherche de signes compressifs :
o sur l’œsophage : dysphagie,
o sur la trachée : dyspnée inspiratoire, toux de décubitus,
o dysphonie suite à une compression des cordes vocales,
recherche du caractère plongeant d’un goitre : radio thorax (opacité médiastinale à
contours nets).
Traitement prophylactique
à l’échelle d’une population :
o supplémentation en iode du sel et de l’eau de boisson,
o mesure de santé publique encore insuffisamment utilisée.
à l’échelle individuelle :
o l’intérêt d’une supplémentation en iodure de potassium reste controversée dans
les zones peu carencées comme la France.
Traitement curatif
goitre modéré : abstention thérapeutique, surveillance clinique annuelle, contrôle TSH
et échographie tous les 2 ou 3 ans,
chez la femme enceinte vivant en zone de carence iodée : la supplémentation en
hormones thyroïdiennes et/ou en iode peut être discutée,
goitre compressif : réduction chirurgicale par thyroïdectomie subtotale avec
lévothyrox® en post-opératoire pour diminuer les risques de récidive,
sujet âgé ou inopérable : IRA (Iode Radio-Actif, I131) pour diminution volumique
sous couvert de corticoïdes.
A retenir
Définition,
Relation avec carence iodée,
Recherche des signes de compression,
Traitement curatif.