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Cours du 27/03/06 MEX CM 5
(Méthodologie Expérimentale)
Première Partie : Introduction :
- Place importante Enseignement des méthodes dans la formation des psychologues.
- En tant que pratique professionnelle, Psychologie caractérisée par la maîtrise des
méthodes.
- Méthodes : différentes du Dogme.
- Enseignement Psychologie : essentiellement Enseignement par la recherche.
I- L’objectivation
Processus qui consiste à élaborer une représentation communicable et contrôlable d’un objet.
Objet : « ce dont on s’occupe, ce à quoi on s’intéresse ». Ex : activité d’écriture.
II- Les représentations scientifiques.
Domaine de connaissances caractérisé par la manière dont les spécialistes se représentent les
objets dont il traite.
Le psychologue se construit des représentations de l’Homme.
Il y a focalisation sur des aspects particuliers : comportements, stades de développement,
cognition, émotions...
Représentations influencées par la place du psychologue dans la société.
III- Les faits psychologiques.
Nécessité de distinguer l’objet d’étude de sa représentation sinon pas d’interprétations
possibles des faits observés. L’interprétation repose sur une théorie qui nous permet de
repérer les données signifiantes.
Il y a distinction de niveaux de représentation qui sont fonction des concepts et des opérations
intellectuelles mises en œuvres pour les réaliser.
Ex : Test d’efficience intellectuelle.
- Premier niveau : réponses données au question du test.
- Deuxième niveau : score global.
- Troisième niveau : système de catégorisation retenu pour situer l’individu par rapport
à une population de référence.
- Quatrième niveau : interprétation il est fait appel à des concepts psychologiques
intégrés à une théorie.
Faits psychologiques = constructions dépendantes des cadres théoriques.
Impératif de spécifier les conditions de recueil des données permettant l’établissement des
faits. Et impératif de spécifier les conceptions théoriques qui les déterminent.
IV- La psychologie est-elle une science empirique ?
La démarche commune aux sciences empiriques est-elle applicable à la psychologie ?
Nécessité de poser les conditions dans lesquelles l’expérimentation devient possible.
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a. Nature des observables.
Dans toutes les sciences empiriques, Les hypothèses ou modèles doivent être validés au
moyen d’observations (Popper, 1934)
En psychologie, les observations portent sur des comportements.
Comportement = manières d’être et d’agir des animaux et des hommes et manifestations
objectives de leur activité globale (Piéron, 1973)
Objet d’étude de la psychologie cognitive.
Ce comportement peut être :
- Qualifié : adapté / inadapté, correct / erroné...
- Décrit : saccades oculaires.
- Mesuré : nombre de pauses, durée des pauses.
Observables : indicateurs des processus psychologiques.
Comment interpréter ces observables ?
b. Quantification des observables.
Varie selon les objectifs du psychologue :
- Soit dénombrer et classer des réponses.
- Soit mesurer une ou plusieurs caractéristiques des réponses.
c. Stabilité et généralisation des observables.
Question de la répétabilité des données = possibilité de répéter la production d’observables
lorsque leurs conditions d’apparition sont réunies.
En psychologie, la répétabilité concerne :
- Soit des situations les mêmes sujets sont placés dans les mêmes conditions qui
produisent les mêmes réponses (répétabilité intra individuelle).
- Soit des situations où différents sujets placés dans les mêmes conditions produisent les
mêmes comportements (répétabilité inter individuelle).
Observables produits par le chercheur qui fixe leurs condition d’apparition.
Observables : résultats de processus fondamentaux commun à un sous ensemble de la
population.
Recherche expérimentale en psychologie organisée autour de thématiques.
V- Psychologie expérimentale, Psychologie générale et psychologie cognitive.
Cadre théorique formalisé par WATSON (1913) : Behaviorisme
« Mind is behavior and nothing else »
Stimulus = réponse
Impossibilité d’accéder aux états mentaux.
Nécessité de décomposer les conduites complexes en unités plus élémentaires.
Critiques :
- Réponse des sujets : actualisation partielle et déformée de leur pensée.
- Entre le stimulus et la Réponse : Individu.
- Nécessité de prendre en compte la personnalité et les compétences de l’individu.
Fraisse (1961)
Réponse est fonction d’une interaction entre la situation et la personnalité du sujet R = f (S, P)
Psychologie générale : Etudes des grandes fonctions : motricité, perception, apprentissage,
mémoire, langage, personnalité, émotions, motivation...
Dans les années 60 en France : Il y a influence de l’IA. Individu = système de stockage et de
traitement de l’information.
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Cognitivisme : décrire les différentes transformations de l’information entre le traitement
sensoriel et la réponse du sujet.
Description du contenu et des structures cognitives.
Description du fonctionnement de ces structures en termes de processus.
Objectif : simuler ce fonctionnement sur ordinateur = cadre d’analyse utilisé en psychologie
cognitive.
VI- Les sciences cognitives.
Ensemble de disciplines étudiant le système cognitif : Psychologie, Linguistique, Philosophie,
IA et Neurosciences.
Décrire l’Humain comme un système de traitement de l’information composé d’un « stock »
de données et de procédures de traitement de l’information.
Deuxième Partie : La méthode expérimentale.
I- But et plan de la recherche.
II- Etapes du projet et de la recherche.
III- Les hypothèses.
a. Hypothèse théorique.
b. Hypothèse opérationnelle.
IV- Les variables.
a. Indépendantes.
b. Provoquées.
c. Dépendantes.
d. Parasites.
e. Autres variables.
V- Limites de l’emploi de la méthode expérimentale.
a. Dimensions spatio-temporelles des phénomènes.
b. Limitation d’ordre moral.
VI- Exemples de recherches.
Troisième Partie : Méthode d’étude de la mémoire.
I- Paradigme d’étude de la mémoire.
Divisé en trois phases :
- Phase d’encodage et de stockage pendant laquelle les informations perceptives sont
transformées en représentations cognitives.
- Phase de rétention.
- Phase de réactivation des représentations cognitives
II- Les méthodes directes.
Méthodes les plus anciennes.
Placent le sujet dans une situation expérimentale il doit se souvenir intentionnellement
d’un épisode antérieur de son existence.
Episode localisé dans le temps et l’espace.
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a. Le rappel libre.
Méthode la plus classique : On étudie la capacité d’évocation d’une cible précédemment
mémorisée à l’aide d’un ou plusieurs indices perceptifs.
Nombre des indices variables.
Rappel libre : situation où la quantité d’indices de récupération est réduite au minimum.
b. Le rappel indicé.
Il existe une grande variété de paradigmes de rappel indicé.
- Rappel sériel de liste : chaque item rappelé devient un indice pour le rappel de l’item
suivant.
- Rappel de paires d’éléments associés : un des termes de la paire est présenté et le sujet
doit rappeler son associé.
c. La reconnaissance.
Différente du rappel : l’individu doit identifier l’information à laquelle il a été perceptivement
confronté dans le passé.
Trois techniques principales :
- Reconnaissance de type « Oui-Non ».
- Reconnaissance par choix forcé parmi deux éventualités.
- Reconnaissance par choix multiple entre n éventualités.
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III- Les méthodes indirectes.
N’interrogent pas explicitement la mémoire du sujet mais le contraignent à effectuer une tâche
cognitive particulière.
Activité pouvant être facilitée si déjà réalisée antérieurement.
Mesure de cette facilitation = mesure indirecte d’un effet mnémonique sur la tâche en
question.
Les méthodes indirectes n’impliquent pas nécessairement une remémoration consciente d’un
épisode antérieur.
Elles portent sur des connaissances déclaratives de nature sémantique ou conceptuelle.
Ex : produire les associés sémantiques d’un mot, vérifier l’appartenance catégorielle de
mots…
Elles portent aussi sur des informations de nature lexicale.
Ex : prononciation, dénomination, complément de fragments de mots.
Elles portent sur des informations de nature perceptive.
Ex : identification de mots, reconnaissance de visages, identification d’images…
Existence de deux techniques d’études indirectes :
- Apprentissage d’économie au réapprentissage.
- Les effets d’amorçage (« Priming »).
a. Apprentissage et Economie au réapprentissage.
- Economie au réapprentissage : un des plus anciens tests indirects de mémoire
(Ebbinghaus).
- Test plus sensible que les tests directs : des informations qui ne peuvent ni être
rappelées, ni être reconnues peuvent toutefois être récupérées dans une situation de
réapprentissage.
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b. Les effets d’amorçage.
Cas de l’amorçage sémantique : permet de tester le fait que la présentation (auditive ou
visuelle) d’un item (mot ou texte) active des ensembles de contenus qui lui sont associés.
Technique de l’amorçage sémantique utilisée pour la première fois par Meyer & Schvaneveldt
(1971)
/ Stimuli AMORCE / + / MASQUE / + / CIBLE / Réponse
IV- Modélisation et simulation de la mémoire
a. Les modèles d’estimation.
b. Les modèles de simulation.
V- Les indicateurs de la mémoire.
a. Le postulat chronométrique.
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