de désaccords) ex. pour les musulanes 80km d’un bout à l’autre de terres peu fertiles,
entrecoupées de domaines impériaux. Souvent les tribus préfèrent s’engager dans l’armée,
rester en ville ou passer la frontière plutot que s’enfermer.
Corrélation entre la naissance des grands domaines et le passage à la vie sédentaire,
beaucoup de colons sont d’anciens nomades. Les meilleures terres sont accaparées par
l’empire et l’aristocratie, qui monopolise terres et sources en eau. Litiges pour l’eau et
dépendance des colons envers les grands propriétaires.
Inscriptions du moyen bagradas : on trouve des domaines dès le premier siècle, avec
des regles de mise en culture pour les figues, les oliviers et les vignes sur des terres incultes.
Importance de diverses lois : lex hadriana sur les terres incultes appartenant à l’empereur, lex
pertinax sur les terres incultes des personnes privées. Litige pour les terres incultes prises en
ferme par des conductores.
Ces lois montrent l’importance de la mise en culture des terres pour les empereurs.
Intérêt contradictoire entre les conductores et les empereurs : conductores bénéficientde
fermes de 5 ans, veulent profiter à court terme par un vrai pillage des terres alors que
l’administration impériale cherche à augmenter la surface cultivée pour mettre plus de terres à
ferme. Es conductores s’opposent à la mise en culture de nouvelles terres :ils préfèrent la
culture intensive des terres fertiles, craignent une baisse de la production qui entrainerait une
baisse des redevances des colons. L’empire cherche à intéresser les conductores, qui
obtiennent les 5 premières années de revenu des terres mises en culture pour le blé seulement.
Ces lois concernent d’abord (lex manciana) les terres subcessives : rattachées à aucun
fundus, considérées comme impropres à la culture. Appartiennent à l’empereur par principe
ou sont rattachées au domaine voisins. Les conductores les prennent à ferme pour s’en servir
comme paturage. Ils peuvent aussi disposer des terres abandonnées depuis 2 ans.
La mise en culture des terres incultes était sans doute souvent pratiquée par les fils des
colons qui ne voulaient pas morceler les terres de la famille. L’administration veut faire
connaître les lois sur la terre : publication d’un sermo procuratorum, qui rappelle les
différentes lois à l’occasion d’une réponse à des pétitionnaires. les ouvriers saisonniers
peuvent devenir des colons à travers la mise en culture de terres incultes, c’est l’exemple du
moissonneur de Mactar dont une inscription de 260 retrace l’histoire, on les appelle les
circumcelliones. Les colons entreprennent librement de travailler dans des latifundium, c’est
le seul moyen de gagner sa vie à l’est et au sud. On n’emploie pas d’esclaves car ils sont plus
chers depuis la fin des guerres de la république et moins rentables que des colons intéressés
qui doivent équiper eux-même leur lopin, sans besoin d’un important appareil administratif.
C/ la situation des colons
On a retrouvé des inscriptions qui parlaient des tablettes, même sous l’époque vandale
(Albertini), la lex manciana notamment est en vigueur sur de longues périodes, surtout en
proconsulaire, dans tous les types de domaines. Elle établit les rapports entre propriétaire et
colons et les règles d’occupation des terres incultes.
Les conditions de vie des colons : charge d’une partie de la récolte sans minimum (saisons
trop fluctuantes), égal à 1/3 de la récolte à part pour le miel où la part est fixe. La part donnée
ne doit pas être brute : le blé doit être battu, l’huile déjà fabriquée à la charge du colon. La
consommation personnelle est exemptée, ce qui semble nous montrer que c’est une économie
de marché. Les colons doivent 4 à 6 jours de corvées par an, les conductores ne rigolent pas
avec dans la mesure où c’est leur seul profit à 100%, les colons sont réticents car c’est au
moment des moissons. Redevance en argent seulement pour le paturage, sinon Rome a besoin
de produits agricoles ! Autres cas d’administration directe avec des gardes champêtres de
l’administration impériale qui s’occupent de gérer les problèmes de limites de terrains. Quels