La ceinture pelvienne

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LA CEINTURE PELVIENNE
La ceinture pelvienne est constituée du sacrum et des 2 os iliaques.
Elle transmet les forces entre le membre inférieur et le rachis ; c'est un carrefour anatomofonctionnel important. Elle supporte le poids du tronc et le répartit en 2 forces inégales par
l'intermédiaire des articulations coxo-fémorales.
Polygone de sustentation : c’est la forme décrite par les appuis au sol.
Pour être en équilibre, il faut que le centre de gravité se situe dans ce polygone de
sustentation.
I. ARCHITECTURE
La ceinture pelvienne est un anneau ostéo-articulaire fermé, qui a la forme d'un entonnoir
à grande base supérieure, entonnoir qui est plus large en bas chez la femme pour la
fonction de gestation.
Le sacrum s'encastre verticalement entre les 2 os iliaques. Il est suspendu par des
ligaments.
Par le fait que le sacrum est plus large en haut qu'en bas, le poids du haut du corps fera
qu'il sera fortement emboîté entre les 2 ailes iliaques.
La ceinture pelvienne est un carrefour où se rejoignent les forces montantes (réaction du
sol) et les forces descendantes (force du poids).
Elle fonctionne en interaction et en inter-dépendance avec l'os iliaque, la 5e lombaire et
l'articulation coxo-fémorale.
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II. ARTHROLOGIE
Les 3 pièces osseuses qui constituent la ceinture pelvienne forment les articulations
sacro-iliaques, la symphyse pubienne, l'articulation sacro-coccygiènne et la charnière
lombo-sacrée.
A. LES ARTICULATIONS SACRO-ILIAQUES
Les surfaces articulaires de l’articulation sacro-iliaque s'appellent les surfaces
auriculaires.
La facette auriculaire de l'os iliaque est située à la partie postéro-supérieure de l'os iliaque ;
elle est encroûtée de cartilage. La facette auriculaire de l'aile sacrée subit de grandes
variations morphologiques d'un individu à l'autre.
Les 2 facettes sont réunies par des ligaments :
- le ligament axile ou interosseux est un ligament profond. Il part des tubérosités
iliaques et rejoint l'aileron sacré en arrière.
- le ligament ilio-sacré (5) qui part de l'épine iliaque postéro-supérieure.
- le plan superficiel postérieur.
- le ligament sacro-sciatique va de la grande échancrure sciatique à la partie basse du
bord externe du sacrum.
- le ligament sacro-iliaque antérieur est formé de 2 faisceaux qui s'attachent au niveau
de la crête iliaque et qui se dirigent en bas, en avant et en dedans.
B. LA SYMPHYSE PUBIENNE
La symphyse pubienne est une amphiarthrose (très peu mobile) qui limite les 2 pubis.
En période de grossesse, on observe un léger écartement des 2 pubis.
Les surfaces articulaires inter-pubiennes sont ovales. Elles sont réunies par un
fibrocartilage interosseux. Elles sont surmontées par les tendons d'insertion des muscles
grands droits de l'abdomen.
Les ligaments sont tous très épais :
- le ligament antérieur formé de fibres transversales et renforcé par des fibres mobiles
qui proviennent des expansions des muscles voisins.
- le ligament postérieur est une membrane fibreuse.
- le ligament supérieur.
- le ligament inférieur ou ligament arqué sous-pubien. Il est en continuité avec le
ligament interosseux.
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C. L'ARTICULATION SACRO-COCCYGIENNE
L'articulation sacro-coccygiènne est une amphiarthrose qui effectue des mouvements de
flexion et d'extension lors de la défécation et de l'accouchement.
Les surfaces articulaires sont elliptiques, une est convexe, l'autre est concave.
Les ligaments assurant la stabilité de cette articulation sont :
- le ligament interosseux.
- le ligament antérieur qui est le prolongement des vestiges du ligament vertébral
commun antérieur.
- le ligament postérieur.
- les 3 ligaments latéraux.
D. LA CHARNIERE LOMBO-SACREE
La charnière lombo-sacrée est un point de faiblesse du rachis (cause de douleurs
chroniques) car la 5e lombaire a tendance à glisser vers l'avant, la 1ere vertèbre sacrée étant
très oblique et supportant mal le poids du rachis.
Ce glissement doit être compensé par les ligaments unissant L5 et S1 :
- les ligaments ilio-lombaires ont 2 faisceaux : 1 faisceau supérieur qui part de
l'apophyse transverse de L4 vers le bas, le dehors et l’arrière, et un faisceau inférieur
qui part de l’apophyse transverse de L5 vers le bas, le dehors et en avant. Les 2
faisceaux se rejoignent pour se terminer sur la crête iliaque.
III. LE PELVIS FONCTIONNEL
Les articulations coxo-fémorales vont s'adapter pour permettre le déplacement.
A. LE ROLE DE LA HANCHE DANS L'EQUILIBRE DU BASSIN
1. L'EQUILIBRE TRANSVERSAL
En appui bipodal, l'équilibre du bassin est assuré par l'action simultanée, bilatérale
et symétrique des abducteurs et des adducteurs des 2 hanches.
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En appui unipodal, l'équilibre transversal du bassin est assuré seulement par les
abducteurs de la hanche d'appui.
Le principal abducteur de la hanche est le moyen fessier. Le moyen fessier va équilibrer le
poids du corps pour que le bassin reste horizontal. Le petit fessier et le tenseur du fascia
lata rentrent aussi en jeu. Ces 3 muscles sont indispensables à la marche normale.
2. L'EQUILIBRE ANTERO-POSTERIEUR
En appui bipodal, il n'y a pas de problème particulier.
En appui unipodal, le bassin va être stabilisé par des muscles différents en fonction de la
flexion de la hanche.
Si la hanche est en extension complète, la projection du centre de gravité va passer en
arrière de la ligne des hanches. La bascule du bassin vers l'arrière va être limitée par le
ligament de Bertin et par la contraction du tenseur du fascia lata.
En extension moins importante, le petit fessier entre en jeu.
En fléchissement, le grand fessier entre en jeu, puis le pyramidal du bassin, l'obturateur
interne et le carré crural.
B. INFLUENCE DE LA POSITION SUR LES ARTICULATIONS DE LA
CEINTURE PELVIENNE
1. LA POSITION DEBOUT
En appui bipodal, les articulations de la ceinture pelvienne sont sollicitées par le poids du
tronc qui s'applique sur S1 en ayant tendance à entraîner le bassin dans le sens de la
nutation.
Lors du mouvement de nutation, le sacrum tourne. La face supérieure se déplace en bas et
en avant, et la pointe se déplace vers l’arrière avec le coccyx. Par ce déplacement va être
provoqué un rapprochement des ailes iliaques et un écartement des tubérosités
ischiatiques. Les freins de nutation sont les ligaments sacro-iliaques antérieurs et les
ligaments sacro-ischiatiques.
Les forces ascendantes (réaction du sol), associées aux forces descendantes, vont former
un couple de rotation qui va avoir tendance à faire basculer les os iliaques vers l’arrière :
c’est la rétroversion. Cette tendance à la rétroversion accentue encore la nutation au
niveau sacro-iliaque.
Lors de la marche, la réaction du sol va avoir tendance à élever l’articulation coxofémorale d’appui et à abaisser la hanche en suspension. Cela va entraîner une contrainte de
cisaillement au niveau de la symphyse pubienne.
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2. LA POSITION COUCHEE
Si les hanches sont en extension, la traction des muscles fléchisseurs de la hanche fait
basculer le bassin en antéversion. En même temps, la pointe du sacrum va vers l’avant,
dans le sens de la contre-nutation.
La contre-nutation va favoriser le passage de la tête fœtale lors de l’accouchement.
Si les hanches sont fléchies, la traction des muscles ischios-jambiers fait basculer le bassin
en rétroversion. Il se passe donc un mouvement de nutation dans l’articulation sacroiliaque. La pointe du sacrum bascule en arrière, bascule qui peut être prolongée par
l’extension du coccyx. Cette bascule correspond à la phase expulsive lors de
l’accouchement.
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