ESTIMATION, À PARTIR DE MESURES PAR RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE, DES DIMENSIONS ET DU VOLUME DES VERTEBRES LOMBAIRES AU COURS DE LA CROISSANCE Nabil M. ZAHRA Département de Génie BioMédical Université Claude Bernard Lyon 1 Année universitaire 2004/2005 Remerciements Je tiens à remercier M. le professeur Jean Pierre PRACROS et, mon tuteur, Professeur Pierre BRAILLON, qui m’ont permis d’effectuer ce stage à l’hôpital DEBROUSSE. Je tiens à remercier, le Dr Loïc VIREMOUNEIX et le Dr Aygulf CHOUSTA, pour l'aide qu'ils m'ont apportée dans l'utilisation du logiciel "Volume Viewer". Je souhaite également à remercier les manipulateurs radiologistes qui m’ont expliqué les modalités d’examen IRM. 2 SOMMAIRE 1 – PRESENTATION DE L4HOPITAL. 2 -- INTRODUCTION 3 – MATERIELS ET METHODES 4 - RESULTATS ■ Reproductibilité des mesures. ■ Corrélations obtenues ■ Modélisation. ■ Comparaison avec les résultats publiés 5 – DISCUSSION 6 – CONCLUSION - REFERENCES - ANNEXE Généralités sur les activités développées durant le stage ■ Résumé du stage. ■ IRM : ∙ Principes généraux. ∙ But de l’étude. ∙ Déroulement de l’examen. 3 Résumé Le but de cette étude a été de mesurer le volume réel des vertèbres lombaires, quantité dont l’utilité pour des applications radiologiques et cliniques en pédiatrie est importante. L’étude a pris en compte 32 patients, âgé de 2 à 20 ans, ne présentant pas de pathologies osseuses. La mesure des volumes des corps vertébraux (C.V.), a été réalisée à partir de coupes jointives sagittales d’images obtenues par IRM en pondération T2, et en utilisant un logiciel d’analyse « Advantage Workstation – Volume Viewer » dont l’appareil d’IRM est équipé. Les résultats qui ont été comparés avec ceux d’autres études, ont permis de mettre en évidence de bonnes corrélations entre diamètre antéropostérieur et volume du CV (r >0,90), et entre taille des patients et volume du CV (r 2 2 > 0,95). De plus une modélisation des plateaux du CV par une cardioïde a permis d’obtenir des corrélations linéaires (r 2>0,92) avec le volume vertébral mesuré. Finalement une amélioration très sensible a été apportée par ces mesures du volume vertébral par rapport aux études antérieures, par exemple celle de Rauch publiés en 2003. Abstract Objective: To measure with accuracy the vertebral body volume (VBV), a data which can be used for clinical and radiological applications. Materials and methods: A total of 32 patients aged from 2 to 20 years with no bone pathology were examined. The measurement of the vertebra volumes were taken from images obtained using MRI software “Advantage Workstation – Volume Viewer”, by selection of 12 contiguous sagittal T2 sections. Results: Significant correlations were found between the anteroposterior diameter and VBV (r 2 > 0, 90), as well as between patient height and VBV(r 2 > 0, 95). In addition the modality, of the vertebral body axial area with cardioids gave linear correlation with the measured VBV. Conclusion: These results improved the accuracy of VBV estimation, as compared to previous published results, for example, those of Rauch published in 2003. 4 1 – Présentation du lieu de stage: J’ai effectué mon stage à l’hôpital DEBROUSSE dans le service de radiologie, dirigé par le professeur PRACROS. Cet hôpital comprend 187 lits en hospitalisations conventionnelles, 8 lits Unité d' Hospitalisation à Courte Durée et 18 places d'hôpital de jour. Hôpital d'enfants : urgences pédiatriques, pédiatrie, réanimation des prématurés, néonatalogie et chirurgie infantile. 5 2 – Introduction : Le volume vertébral est un paramètre important à connaître en pédiatrie dans de nombreuses pathologies osseuses. C'est le cas, tout particulièrement, de l'ostéogénèse imparfaite, maladie pour laquelle on dispose maintenant de traitements efficaces et bien codifiés. Ces traitements augmentent la densité minérale des pièces osseuses ainsi que leur volume. L'évolution de la densité minérale osseuse peut être mesurée de façon simple au niveau vertébral lombaire par absorptiométrie biphotonique à rayons X (ou Dual Energy Xray Absorptiometry, DXA). Le volume vertébral n'est pas donné directement par cet examen, mais la surface de projection antéro-postérieure de la zone du rachis mesurée est obtenue, en même temps que la densité. Le but de ce travail a été essentiellement de définir des corrélations entre les différentes dimensions des corps vertébraux (diamètre antéro-postérieur, diamètre coronal et hauteur) et leur volume. Ces corrélations ont été établies à partir d'images obtenues au cours d'examens du rachis par Imagerie de Résonance Magnétique (IRM), chez des enfants et des adolescents. 3 – Matériels & Méthodes : Patients : Trente deux patients âgés de 2 à 20 ans, de morphologie normale, ont été étudiés. Leur biographie sommaire est donnée dans le tableau 1. Ces patients qui ne présentaient pas de pathologie osseuse, ont subi un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM), pour rechercher la cause de troubles neurologiques d’apparition récente. Mesures: A partir des examens effectués au niveau des vertèbres lombaires, des mesures de la hauteur (h) des corps vertébraux (CV), ainsi que de leur diamètre antéro-postérieur (Dap), figures (1a ; 1b), dans le plan sagittal et de leur largeur à mi-hauteur dans le plan coronal (Dt), ont été effectuées. 6 Patients : Patients N 15 Mini Age 17 2 2 Maxi 20 19 Moy±1DS 9,9±5,6 10.0±6 (Année) Tableau 1. Biographie sommaire des patients étudiés. 7 Figure 1 : 1 a - Examen IRM d’un patient sans pathologie osseuse, coupe sagittale du rachis lombaire. 1 b - Coupe sagittale schématique de trois vertèbres lombaires, montrant, en particulier, les dimensions du CV mesurées : diamètre anteroposterieur (Dap) et hauteur (h). 8 La mesure des volumes des vertèbres a été réalisée suivant 2 méthodes : - En utilisant des coupes de 4mm d’épaisseur, jointives, obtenues avec des séquences T2 "Fast Spin-Echo". Le logiciel d’analyse ‘’Volume Viewer, Advantage Workstation’’, dont l’appareil d’IRM est équipé, donne directement la mesure du volume des pièces osseuses délimitées par l'opérateur par sommation de l’ensemble des valeurs calculées sur chacune des coupes. - En assimilant le contour moyen des plateaux du corps vertébral (CV) à une cardioïde et en calculant la surface de la cardioïde (2a représentant le diamètre antéropostérieur du CV), puis en multipliant cette surface par la hauteur du CV V (cm3) = S cardioïde (cm2) * H (cm). Avec S=3/2 x Π x a 2 - Une comparaison des résultats obtenus par ces deux méthodes avec ceux donnés par par Rauch et al [4] a été ensuite effectuée. La figure 2 montre un résultat d'examen du rachis lombaire sur lequel est indiqué la surface de la projection antéropostérieure des vertèbres que ces auteurs utilisent en l'élevant à la puissance 3/2, pour estimer le volume des CV (approximation sommaire qui sera discutée plus loin). 9 Figure 2: Exemple de résultats obtenus par DXA pour l'examen du rachis lombaire chez un enfant de 11 ans. La surface de projection des vertèbres L1-L4 (Area) vaut ici 41.99 cm2 et leur hauteur, disques compris (length) est de 10.35 cm. 10 4 – Résultats : 4.1 Reproductibilité des mesures : Pour déterminer la reproductibilité des résultats, quatre mesures successives du volume de L4 chez quatre patients ont été effectuées. Les résultats sont donnes dans le tableau 2. 4.2 Corrélations obtenues : ■ Les mesures effectuées, ont permis d'obtenir des relations simples entre la somme des volumes des CV des vertèbres L1 à L4, et le diamètre antéropostérieur du CV (figures 3 à 5), ou la taille des patients (figure 6). Les courbes des figures 3 et 4 illustrent la variation du volume des CV de L1 et L4 en fonction de leur diamètre antéropostérieur. La meilleure corrélation entre ces deux mesures est obtenue par une fonction puissance (R 2 = 0.95) et le diamètre antéropostérieur et le volume du CV, tableau 4. De même, la figure 5 montre également la corrélation obtenue pour les 4 vertèbres L1à L4 avec une fonction puissance et un exposant proche de 3 (V = K*Dap3). 4.3 Modélisation: V (cm3) = K * S cardioïde (cm2) * H (cm) Des corrélations linéaires sont obtenues entre les volumes mesurés en utilisant le logiciel de la console de calcul de l’appareil d’IRM ‘’Volume Viewer, Advantage Workstation ’’et les volumes des CV assimilés à une cardioïde et corrigés par un facteur de correction (K, Tableau 5), et sont présentées figures 7, 8, 9 et 10 pour les volumes de chacune des vertèbres L1, L2, L3 et L4. 4.4 Comparaison avec les résultats publiés : La formule utilisée par Rauch et al [4], V = A 3/2 , conduit à des volumes bien corrélés avec les résultats de nos mesures (figure11) ; Cependant, un facteur correctif (K~ 1,6) doit être appliqué aux résultats données par ces auteurs pour obtenir le volume réel mesuré des corps vertébraux. 11 VolumeL4 1 2 3 4 (cm3) (cm3) (cm3) (cm3) Moy±1DS (%) Patients 1 15,735 15,461 15,25 16,1 15,637±0,367 2.35 2 25,339 25,066 25,170 25,636 25,303±0,249 0.98 3 21,055 20,891 20,628 20,349 20,731±0,309 1.49 4 24,514 24,442 24,586 24,148 24,423±0,192 0.79 Tableau 2. Reproductibilité des mesures & coefficients de variation ( = 100*SD/moy). Volume mini Volume max (cm3) (cm3) L1 2.495 31.937 L2 2.496 32.992 L3 3.538 35.997 L4 3.438 37.701 Tableau 3. Volume minimum et maximum mesurés des CV, dans la population étudiée. 12 Equation de corrélation R2 1.551* Dap 2,701 L1 0.934 1.511* Dap 2,672 L2 0.900 1.745* Dap 2,588 L3 0.973 1.626* Dap 2,611 L4 0.949 Tableau 4. Exemple de corrélation entre le diamètre antéropostérieur (Dap) et le volume des corps vertébraux de chacune des vertèbres L1 à L4, (les équations de corrélation et le facteur de corrélation R 2 sont donnés). K L1 1,24 L2 1,20 L3 1,20 L4 1,20 Tableau 5. Valeur des coefficients de correction pour chacune des vertèbres étudiées dans le cas de la modélisation du contour des plateaux vertébraux par une cardioïde. 13 Dap L1 vs Vol CV L1 60 vol CV L1 (cm3) 50 40 y = 1,551x2,708 R2 = 0,934 30 20 10 0 1 1,5 2 2,5 3 3,5 D ap moy L1 (cm) Figure 3: corrélation entre le diamètre antéropostérieur (Dap) du corps vertébral et le volume mesuré de L1 (m ± 2 SD). Dap L4 vs Vol CV L4 80 Volume CV L4 (cm3) 70 2,611 y = 1,626x R2 = 0,949 60 50 40 30 20 10 0 1 1,5 2 2,5 3 3,5 Dap moy L4 (cm) Figure 4: corrélation entre Dap L4 et le volume des corps vertébraux de L4 (m ± 2 SD) 14 4 Correlation Volume/Diametre ap 180 y = 0,1279x2,7358 R2 = 0,9515 somme Vol CV (cm3) 160 140 120 100 80 60 40 20 0 4 6 8 10 12 14 16 somme Dap (cm) Figure 5: Corrélation entre la moyenne des diamètres antéropostérieurs et la somme des volumes des corps vertébraux des vertèbres L1 à L4. correlation Volume CV / estimation taille 250 vol CV (cm3) 200 y = 0,000104x2,749 R2 = 0,949 150 100 50 0 50 70 90 110 130 150 170 190 210 Taille (cm) Figure 6 : Corrélation entre la taille des patients et la somme des volumes des corps vertébraux (L1 à L4). 15 Correlation Volume Calculé / volume mesuré L1 Volume mesurée L1 (cm3) 45 y = 1,063x - 0,812 R2 = 0,924 40 35 30 25 20 15 10 5 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Volume calculé (cm3) Figure 7 : Corrélation entre le volume calculé (Aire d’une cardioïde * h) et le volume mesuré du corps vertébral de L1. Correlation Volume cardioide / Volume CV L2 40 y = 1,0239x - 2,4915 R2 = 0,9417 Vol CV L2 (cm3) 35 30 25 20 15 10 5 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Vol Calculé (cm3) Figure 8 : Corrélation entre le volume calculé (Aire d’une cardioïde * h) et le volume mesuré du corps vertébral de L2. 16 Correlation Volume corrigés / volume CV L3 45 y = 1,0648x - 2,4451 R2 = 0,9504 40 vol CV L3 (cm3) 35 30 25 20 15 10 5 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Vol calculé (cm3) Figure 9 : Corrélation entre le volume calculé (Aire d’une cardioïde * h) et le volume mesuré du corps vertébral de L3. Correlation Volume corrigés/ volume CV L4 50 y = 0,9168x + 3,2571 R2 = 0,9466 45 Vol CV L4 (cm3) 40 35 30 25 20 15 10 5 0 0 10 20 30 40 50 Vol Calculé (cm3) Figure 10 : Corrélation entre le volume calculé (Aire d’une cardioïde * h) et le volume mesuré du corps vertébral de L4. 17 60 Volume mesuré vs Volume "RAUCH" Volume mesuré (cm3) 250 y = 1,147x - 1,07 R2 = 0,925 200 150 100 50 0 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 Volume R (cm3) Figure 11 : Corrélation entre le volume mesuré et le volume donné par Rauch et al [4], et corrigé par le facteur K. 18 5 - Discussion : L’étude qui a été faite a porté sur la mesure du volume vertébral au niveau lombaire chez trente deux enfants et adolescents, en vue d’obtenir des valeurs de référence dans le suivi de maladies osseuses, telles, en particulier l’ostéogenèse imparfaite. Peu d’étude sont disponibles à ce jour dans ce domaine précis, l’article de Rauch et al [4] a porté essentiellement sur la mesure par absorptiomètrie à rayons X (DXA) du contenu minéral osseux du rachis lombaire. Le volume vertébral qui est, dans cette pathologie, un élément important à considérer, n’a été pris en compte que de façon imprécise à partir de la surface de projection des vertèbres. En fonction de l’age les mesures peuvent être imprécise en raison de retard ou d’avance de croissance très souvent rencontrées chez les enfants durant la période de croissance. La différence entre les deux mesures est illustrée par la courbe de régression linéaire des 2 volumes, volume mesuré et le volume estimé par Rauch. De même, dans l’étude de W. A. Reinus et al [1] également faite à partir de résultats obtenus par DXA pour évaluer le changement de la densité minérale de squelette osseux chez des enfants adolescents atteints d’OI et non traités. Une autre étude faite par K. M. Diab et al [2] permet la détermination du volume du CV des vertèbres thoraciques (T7-T10) et lombaire (L3) chez des enfants scoliotiques, à partir d’images de tomodensitométrie (TDM) en utilisant une méthode dérivée de Cavalieri [2] ; L’article de Braillon et al [3] donne des valeurs de référence des volumes du squelette et du corps entier chez des fœtus normaux, en utilisant la tomodensitométrie à acquisition hélicoïdale (Spiral CT Scan). De même, Arikoski P et al [5], ont évalué par DXA, l’évolution de la taille du squelette, ainsi que la masse osseuse totale et régionale chez des enfants atteints d’OI pendant la première année de leur traitement par pamidronate. Finalement, l’étude la plus proche de la notre a été fait par Knirsch et al [6]. Cette étude a été faite chez des enfants sains, et a permis d’évaluer les valeurs normales du diamètre sagittal des CV et le diamètre de la moelle épineuse en utilisant l’IRM, cependant notre étude et plus précise puisque on a pris en considération la taille des enfants ce qui est un facteur beaucoup plus important que l’âge. Par contre on n’a pas pu vérifier leurs résultats donnant une différence entre les deux sexes, en raison, essentiellement, statistique (32 patients) de notre population. 19 de la faible 6 - Conclusion : La méthode de calcul du volume vertébral qui a été définie dans cette étude, apporte une amélioration très sensible par rapport aux précédentes estimations. Elle peut être utilisée, en particulier, pour suivre de façon simple, l’évolution du volume vertébral chez des enfants atteints d’ostéogenèse imparfaite et traités, par exemple, par biphosphonates. Ces résultats peuvent être utiles dans des services de radiologie et de clinique de façon à estimer les différentes dimensions des vertèbres lombaires chez les patients et voir si elles sont situées dans les limites normales, ou ils ont des pathologies osseuses, en particuliers l’ostéogenèse imparfaite. 20 Références : [1] Reinus W. R., McAlister W. H., Schranck F., Chines A., Whyte M. P. . Differing Lumbar Vertebral Mineralization Rates in Ambulatory Pediatric Patients with Osteogenesis Imperfecta. Calcif Tissue 1998; 62:17-20. [2]. Diab K. M, Ollmar S., Sevastik J. A., Willers U., Svensson A. Volumetric determination of normal and scoliotic vertebral bodies. Eur Spine J 1998; 7:282-288. [3] Braillon P. M., Buenerd A., Lapillonne A., Bouvier R. Skeletal and total body volumes of human fetuses: assessment of reference data by spiral CT. Pediatr Radiol (2002) 32:354-359 [4] Rauch F., Plotkin H., Zeitllin L., and Glorieux F.H. Bone Mass, Size, and Density in Children and Adolescents With Osteogenesis Imperfecta: Effect of Intravenous Pamidronate Therapy. J Bone Miner Res 2003; 18:610-614 [5] Arikoski P, Silverwood B, Tillmann V, Bishop NJ. Intravenous pamidronate treatment in children with moderate to severe osteogenesis imperfecta: assessment of indices of dual-energy X-ray absorptiometry and bone metabolic markers during the first year of therapy. Bone. 2004 Mar; 34(3):539-46 [6] Knirsch W., Kurtz C., Häffner N., Langer M, Kececioglu D. Normal values of the sagittal lumbar spine (vertebral body and dual sac) in children measured by MRI. Pediatr Radiol 2005;35:419-424. [7] Gatti D, Antoniazzi F, Pirizzi R, Braga V, Rossini M, Tato L, Viapiani O, Adami S. Intravenous neridronate in children with osteogenesis imperfecta: A randomized controlled study. J Bone Miner Res. 2005 May; 20(5):758-63. 21 Annexe : Généralités sur les activités développées durant le stage : Je vais d’abord résumer ce que j’ai vu pendant mon stage de 7 semaines à l’ Hôpital DEBROUSSE en quelques lignes. Dans un premier temps, j’ai participé à des examens osseux par absorptiomètrie, pratiqués sur un appareil « NORLAND XR-36® ». Cet appareil à rayons X permet de mesurer la masse squelettique et la densité minérale osseuse du patient, ainsi que la composition du corps en masse grasse et masse maigre. Ensuite, j’ai assisté à des consultations, en particulier de chirurgie orthopédique, qui m’ont permis de comprendre comment on peut aborder le traitement de pathologies telles les inégalités de longueur des membres inférieurs et l’expliquer aux parents du patient. Enfin, dans la salle de l’IRM (GE 1 Tesla), j’ai appris comment se font les principales séquences d’examens. Finalement, j’ai pu consacrer l’essentiel de mon temps au sujet du stage proposé par le Dr Braillon, qui était de mesurer l’évolution du volume des corps vertébraux au niveau lombaire au cours de la croissance. Pour cela, des corrélations entre ce volume et les diamètres antéro-postérieur ou coronal et la hauteur des vertèbres ont été établies à partir de mesures effectuées sur des images IRM en T2, obtenues chez des patients ne présentant pas de pathologie osseuse. L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) -- Qu’est-ce que c’est ? Irm signifie imagerie par résonance magnétique. Elle utilise un champ magnétique (aimant) et des ondes radio. Aucune radiation ionisante n’est émise. Son principe consiste à réaliser des images du corps humain grâce aux nombreux atomes d’hydrogène qu’il contient. Placés dans un puissant champ magnétique, tous les atomes d’hydrogène s’orientent dans la même direction : ils sont alors excités par des ondes radio durant une très courte période (ils sont mis en résonance). A l’arrêt de cette stimulation, les atomes restituent l’énergie accumulée en produisant un signal qui est enregistré et traité sous forme d’image par un système informatique. 22 Dans la salle d’examen, on trouve : La machine se compose d’un tunnel formé d’un aimant à l’intérieur duquel le lit d’examen va entrer ainsi que d’antennes adaptées à la région à explorer. Le pupitre de commande derrière lequel se trouve le personnel médical est séparé de la machine par une vitre protectrice. -- Buts de l’étude : L’irm étudie avec une grande précision de nombreux organes tels que le cerveau, la colonne vertébrale, les articulations et les tissus mous. L’irm est d’une grande utilité lorsqu’une analyse très fine est nécessaire et que certaines lésions ne sont pas visibles sur les radiographies standard, l’échographie ou le scanner. Elle permet de faire des images en coupes dans différents plans et de reconstruire en trois dimensions la structure analysée. Elle recherche : Au niveau du cerveau, des lésions infectieuses ou inflammatoires, des anomalies des vaisseaux, ainsi que des tumeurs. Au niveau de la colonne vertébrale, des hernies discales. Au niveau des articulations, des lésions ligamentaires ou méniscales. -- déroulement de l’examen : C’est un médecin spécialiste en radiologie qui pratique cet examen. Après avoir signalé votre arrivée à l’accueil, on vous fera patienter quelques minutes en salle d’attente. Avant l’examen, vous passerez au vestiaire pour vous dévêtir (on vous indiquera les vêtements qu’il faut ôter). On vous demandera d’enlever toute pièce métallique (bijoux, montre, lunettes, prothèses auditives et dentaires…) ainsi que vos cartes magnétiques (bancaires, transport…). Il ne faut pas que vous soyez porteur d’un stimulateur cardiaque (il tomberait en panne). 23 Allez aux toilettes avant d’entrer dans la machine pour plus de confort. Pendant l’examen, vous serez allongé sur un lit, le plus souvent sur le dos. Une antenne est placée au niveau de l’organe à visualiser puis vous entrez automatiquement dans l’appareil. Une injection de produit de contraste sera peut être réalisée afin d’améliorer la qualité des images. Surtout, ne bougez pas et respirez calmement afin que les images soient de bonne qualité. Rassurez vous, vous n’êtes pas seul : le personnel médical vous voit et vous entend. En cas de problème, vous êtes munis d’une sonnette qui vous permet d’appeler par une simple pression. Il dure 30 minutes à une heure selon l’organe à étudier. C’est un examen relativement long. Les résultats : le radiologue vous donnera un premier commentaire. Son compte rendu définitif sera adressé dans les plus brefs délais à votre médecin traitant. Il vous expliquera les résultats et vous donnera la conduite à tenir. 24