IV) Paradigme morphologique :
Nom masculin.
Des variation du mot travail encore utilisés actuellement :
en ancien français : travaillos = pénible, fatiguant ; travaillé : las, lassé, peiné
-travail => travailler : verbe : fait de travailler.
-travaux : nom, pluriel de travail
-travaillable => adjectif : qui est fatiguant, pénible.
-travaillisme => nom masculin : doctrine du parti travailliste
-travailleur/euse => nom, personne qui fait l'action de travailler, d'exercer une activité.
mais peut aussi être un adjectif : peut qualifier quelqu'un qui aime bien travailler.
-travailloter => verbe, travailler sans se fatiguer.
V) Paradigme sémantique :
en ancien français, autour de l'idée de douleur : dueil, doloir, soffrir, soffrance ; autour de
l'idée d'emploi, d'activité : mestier, oeuvre
* les synonymes :
-langage familier : bosser, trimer
* antonyme : chômage ' en opposition au fait d'exercer un métier), loisir ( dans le sens où le loisir
fait plaisir : notion positif qui s'oppose au travail dans le sens travail pénible), amusement (pareil
que loisir), paresse( s'oppose à travail dans le sens où le travail demande un effort et la paresse est
justement la fait de ne rien faire, ne ne faire aucun effort).
VI) Sens en contexte médiéval :
Exemple 1 :
Adenet le Roi, Berte aus grans piés ( composé entre 1269 et 1285), pubié en 1923 première
édition, p86 :
Et tint de par sa fenme la terre de Saumur, [126 v°]
Puis fu mors en bataille outre mer devant Sur,
Ou de gens sarrazines ot estour molt tres sur.
Ne croi qu'il eüst dame de la dusqu'a Delfur
Qui de si grant afaire fust a tel meseür;
Damedieus par sa grace li renvoit bon eür,
Car de tres fin cuer l'aime, de vrai et de meür.
De paine et de travail dort si fort et si dur,
Desouz un arbrissel, lez un viés petit mur,
Que on ne l'esveillast pas dou son d'un tabur.
Ici le terme travail est employé de manière négative. Il signifie l'effort, la peine mais dans le sens
plus médiévale du mot par rapport à aujourd'hui. Les adjectifs qui l'accompagnent, appuient dans
ce sens : si fort et si dur.
Exemple 2 :
Chrétien de Troyes, Conte du Graal (Perceval), écrit en 1181, Romans de Chrétien de Troyes,
publié en 1972-1973, p56