Après le doute, l’espoir des entreprises brésiliennes quant à
l’héritage de la Coupe du Monde
Paris, le 26 juin2014
Voilà maintenant une dizaine de jours que le coup d’envoi de la Coupe du Monde de la FIFA a eu lieu
à São Paulo, et une nouvelle étude de l’International Business Report (IBR) de Grant Thornton, groupe
leader
d’audit et de conseil en France et dans le monde, montre que l’intérêt des entreprises
brésiliennes pour l’accueil de la compétition repart à la hausse après s’être fortement émoussé ces deux
dernières années.
Les dirigeants d’entreprise ont été peu nombreux à anticiper une progression de leurs investissements
et bénéfices lors de l’organisation de la manifestation dans leur pays, mais bon nombre d’entre eux
pensent désormais que l’amélioration des infrastructures et la hausse de la fréquentation touristique
pourraient s’avérer durables et profitables dans le futur.
L’IBR révèle que la proportion d’entrepreneurs brésiliens estimant que l’accueil de la Coupe du Monde
contribuerait à l’accélération de la croissance économique s’est effondrée entre le premier trimestre
2012 et à la même période cette année, passant de 80 % à 33 %. De même, seuls 11 % des entreprises
nationales envisageaient d’effectuer de nouveaux investissements à l’occasion du tournoi, contre 23 %
en 2012. Enfin, 19 % s’attendent aujourd’hui à un accroissement de leurs bénéfices, 52 % étant d’avis
que le secteur du tourisme devrait enregistrer la hausse d’activité la plus marquée.
Frédéric Zeitoun, Associé-Directeur National du Conseil Financier au sein de Grant Thornton France,
résume la situation : « L’intérêt des entreprises pour la Coupe du Monde s’est peu à peu érodé face à la
détérioration de la situation économique du Brésil durant ces 24 derniers mois. A l’origine, la communauté des
affaires espérait que les investissements infrastructurels nécessaires pour que le pays se prépare à accueillir
600 000 touristes cet été (sans compter ceux étant censés s’y rendre pour les Jeux olympiques en 2016) dopent
les perspectives de croissance de l’économie à long terme. Pour cette puissance Sud-Américaine, dont on
n’arrêtait pas de vanter l’essor, l’événement aurait dû être l’occasion d’entrer dans le cercle fermé des « grandes
vitrines » de la planète. Au lieu de cela, l’attention des médias internationaux s’est davantage portée sur les
retards de construction des stades ainsi que sur les manifestations contre le gouvernement et la FIFA. »
Plus de deux dirigeants d’entreprise sur cinq considèrent que les investissements dans les
infrastructures, en particulier dans le secteur des transports, constitueront l’héritage le plus durable des
Jeux (42 %), tandis qu’un quart s’attend à une intensification de l’afflux de touristes (26 %). Cependant,
près d’un tiers des dirigeants estime que la construction des stades dans leur propre ville en a perturbé
la vie quotidienne et à peine 40 % que l’ouvrage sera efficacement utilisé une fois la compétition
achevée.