
on tarde à baisser les taux, la contraction de l’activité peut être très sévère. Ce qu’a fait Bernanke
c’est “too little too late” pour reprendre l’expression de Roubini.
Puisque cette crise financière est plus grave que les précédentes, il est assez logique qu’une baisse
des taux ne fasse pas de miracle. Elle amortit le choc mais ne fait pas de miracle. C’est tout à fait
conforme à ce que j’avais annoncé sur le blog de JM Vittori en décembre. Bernanke a le mérite
d’avoir amorti le choc.
Cette crise est tellement grave que la Fed tente désespérément de provoquer un contre-choc. Il faut
éviter un effondrement général de l'Amérique. Le "risque systémique", ça ne vous dit rien ? »
http://commentaires.lesechos.fr//commentaires.php?id=4660459
VascoDaGama [12/12/2007 14:41] dit :
Roland, souviens-toi de la bulle spéculative au Japon entre 1985 et 1990. Elle fut alimentée par une
abondance de liquidités. C’est pourquoi de nombreux observateurs fustigent les banques centrales.
Tu les accuses de « doper les économies en y injectant massivement des liquidités à bas taux
d’intérêt. Tous ne sont que des pompiers incendiaires. » (commentaire du 10/12/2007 17:05 sur
l’article de Joseph Stiglitz).
L’éclatement de la bulle provoqua une récession qui aurait pu être très courte. Elle dura plus de 10
ans car la Banque centrale du Japon pratiqua une politique restrictive pour réduire la masse
monétaire. Cette maladresse fut sévèrement critiquée par Milton Friedman. Ce fut, dans une moindre
mesure, la même erreur que celle qui fut commise par la Fed durant les années 30 après
l’éclatement de la bulle boursière.
On comprend pourquoi Bernanke continuera d’assouplir la politique monétaire. Ceux qui préconisent
un durcissement de la politique monétaire seront déçus.
VascoDaGama [12/12/2007 18:16] dit :
Selon JM Vitorri la Fed « ne parviendra pas à empêcher la récession. Cette baisse est pourtant
nécessaire » et « elle amortit le choc. » Oui c’est NECESSAIRE et « Ben Bernanke n'hésitera pas à
recourir à des moyens plus puissants pour empêcher que la récession tourne à la dépression. » Oui
les banques centrales sont capables d’éviter une dépression économique. La Fed doit poursuivre sa
baisse des taux pour les ramener à 3%. Ils sont à 4,25% aujourd’hui et c’est encore trop élevé à mes
yeux. L’effondrement de la bulle immobilière aura des effets récessifs. La situation est grave et les
banques centrales doivent assouplir leur politique monétaire pour empêcher un ‘CREDIT CRUNCH’ :
puisque les banques sont fragilisées par l’assèchement des liquidités elles peuvent succomber à la
tentation de serrer la vis à leurs clients, particuliers comme entreprises. « L'étranglement du crédit
est la mère des récessions » comme le signale JM Vitorri.
Espérons que la BCE baissera ses taux en Janvier.
VascoDaGama [12/12/2007 19:32] dit :
La baisse des taux est souhaitable. La tâche principale des banquiers centraux est de maintenir la
CONFIANCE, en faisant savoir par tous les moyens qu’ils ne laisseront pas l’économie "réelle" être
affectée par les chocs financiers. Cela implique de soutenir la demande. Je cite Summers : « What
concrete steps are necessary? First, maintaining demand must be the over-arching macro-economic
priority. That means the Fed has to get ahead of the curve and recognise (…) that levels of the Fed
Funds rate that were neutral when the financial system was working normally are quite contractionary
today. » Source : “Wake up to the dangers of a deepening crisis” By Lawrence Summers November
25 2007