Carlos Leitao, Économiste en chef (514) 350-3000
Sébastien Lavoie, Économiste (514) 350-2931
Noramie Ouk, Assistante de recherche (514) 350-3006
Recherche économique
Mercredi, le 14 février 2007
Commentaire économique quotidien
Rapport semi-annuel de la politique monétaire américaine au Congrès
de la Fed. Une multitude de phrases dénoncent clairement les risques à la hausse sur l’inflation, dont
celle-ci : « la préoccupation majeure au sujet de la politique monétaire est que l’inflation ne s’estompe
pas comme prévu… » Si la Fed devait resserrer les conditions monétaires, ce qui est très peu probable
à notre avis, les fonds fédéraux ne pourraient pas être beaucoup plus élevés de toute façon. Les fonds
fédéraux sont déjà à 5,25 % dans un contexte où la performance de l’économie semble modérée tout au
plus. À notre avis, les fonds fédéraux devraient atteindre un sommet moins élevé que lors de l’année
2000 (6,50 %). Le scénario le plus probable est que les pressions inflationnistes s’essoufflent lors de la
première moitié de l’année en cours.
La Fed prévoit une croissance économique modérée
Le discours de Ben Bernanke ne portait pas uniquement sur l’inflation. Dans l’ensemble, le président de
la Fed est relativement optimiste sur les perspectives économiques aux États-Unis : « L’économie
américaine devrait connaître un essor modéré cette année et l’an prochain ». La Fed prévoit une
croissance du PIB réel américain variant entre 2,5 % à 3,0 % pour 2007 et de 2,75 % à 3,0 % pour 2008.
La prévision de 2007 a été révisée à la baisse comparée au Rapport sur la Politique monétaire dévoilé en
juillet passé (3,0 % à 3,25 %).
Une chose sûre est que la Fed s’inquiète moins des répercussions néfastes du refroidissement du
marché de l’habitation sur les dépenses de consommation des ménages : « la faiblesse de l’activité dans
le marché de l’habitation et la plus lente appréciation du prix des logements ne semble pas s’être
répandues de façon significative sur les autres secteurs de l’économie. » Même si l’impact du marché du
logement sur les dépenses de consommation est moins inquiétant qu’il y a quelques mois, il est encore
trop tôt pour que les ménages américains crient victoire. De plus, le comportement des entreprises
américaines est un autre thème sur lequel nous devons garder un œil attentif. La vigueur dans les
dépenses d’investissement a perdu un peu d’éclat en fin d’année 2006. Une faiblesse plus prononcée de
l’investissement au début de 2007 pourrait venir brouiller les cartes de la Fed.
Il existe donc toujours une très faible possibilité que la Fed baisse les fonds fédéraux de 25 points de
base vers le milieu de l’année 2007, et ce, même si la Fed nous dit qu’une hausse des taux est plus
probable qu’une baisse des taux. Certes, il ne faut pas s’attendre à une grande volatilité des rendements
du marché obligataire dans les mois à venir. Toutefois, nous ne sommes pas d’avis à 100 % que les taux
resteront inchangés, ce qui laisse sous-entendre que les fonds fédéraux ne bougeraient pas pour une
très longue période de 18 mois au minimum. Sébastien Lavoie
La Fed reste axée quelque peu sur le
resserrement
Le président de la Réserve fédérale
américaine Ben Bernanke a présenté le
Rapport sur la Politique monétaire aujourd’hui
au Congrès américain. Certains investisseurs
resteront quelque peu sur leur appétit puisque
le ton de la Fed est le même qu’auparavant.
La Fed reste axée légèrement sur le
resserrement et n’est aucunement pressée de
changer les taux d’intérêt.
Les pressions à la hausse sur l’inflation sont
encore une fois au cœur des préoccupations
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