2M371 – Algèbre linéaire 2 Mathématiques Université Pierre et Marie Curie Année 2016/2017 Feuille d’exercices no 1 – Espaces vectoriels et applications linéaires Dans tout ce qui suit, k désignera un corps commutatif, comme par exemple Q, R ou C. Sauf mention explicite du contraire, l’expression « espace vectoriel » signifiera « k-espace vectoriel ». Espaces vectoriels, sous-espaces vectoriels 1 ê Soit E un espace vectoriel. 1) Soit (Fi )iœI une famille de sous-espaces vectoriels de E. Montrer que : u Fi = {x œ E | ’ i œ I, x œ Fi } iœI est un sous-espace vectoriel de E. 2) Soient n œ Nú , et F1 , . . . , Fn des sous-espaces vectoriels de E. Montrer que : F1 + · · · + Fn = {x1 + · · · + xn | x1 œ F1 , . . . , xn œ Fn } est un sous-espace vectoriel de E. 3) Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E. a. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes : (i) F fi G est un sous-espace vectoriel de E. (ii) F µ G ou G µ F . b. Expliciter des espaces E, F et G tels que F fi G ne soit pas un sous-espace vectoriel de E. 2 ê On suppose k = R et on se place dans l’espace vectoriel E = RN des suites numériques à valeurs réelles. Dans chacun des cas suivants, l’ensemble F proposé est-il un sous-espace vectoriel de E ? 1) F est l’ensemble des suites (un )nœN œ E telles que u0 œ Z. 2) F est l’ensemble des suites constantes de E. 3) F est l’ensemble des suites monotones de E, c’est-à-dire croissantes ou décroissantes. 4) F est l’ensemble des suites bornées de E. 5) F est l’ensemble des suites convergentes de E. 6) F est l’ensemble des suites divergentes de E. 7) F est l’ensemble des suites presque nulles (un )nœN œ E , c’est-à-dire pour lesquelles il existe N œ N tel que un = 0 dès que n > N . 8) F est l’ensemble des suites de (un )nœN œ E vérifiant un+2 = aun+1 + bun pour tout n œ N, avec a, b œ R. 3 ê On suppose k = R. Dans chacun des cas suivants, montrer que l’ensemble E proposé est un espace vectoriel. 1) E est l’ensemble des fonctions constantes de R dans R. 2) Pour · > 0, E est l’ensemble des fonctions f : R æ R · -périodiques, c’est-à-dire telles que f (t + · ) = f (t) pour tout t œ R. 3) E = C 0 (R, R) est l’ensemble des fonctions de R dans R continues sur R. 4) E est l’ensemble des fonctions de R dans R dérivables sur R. 5) Pour n œ Nú , E = Dn (R, R) est l’ensemble des fonctions de R dans R n fois dérivables sur R. 6) Pour n œ Nú , E = C n (R, R) est l’ensemble des fonctions de R dans R n fois dérivables sur R et de dérivée n-ième continue sur R. 7) E = C Œ (R, R) est l’ensemble des fonctions f : R æ R telles que f œ C n (R, R) pour tout n œ N. 8) E est l’ensemble des fonctions paires de R dans R. 9) E est l’ensemble des fonctions impaires de R dans R. 1 2M371 – Algèbre linéaire 2 Feuille d’exercices no 1 4 ê Dans chacun des cas suivants, montrer que l’ensemble E proposé est un espace vectoriel. 1) Pour n œ N, E = kn [X] est l’ensemble des polynômes à coefficients dans k de degré au plus n. 2) E est l’ensemble des polynômes pairs à coefficients dans k. 3) E est l’ensemble des polynômes impairs à coefficients dans k. 5 ê On suppose k = R. Dans chacun des cas suivants, l’ensemble E proposé est-il un espace vectoriel ? 1) E est l’ensemble des triplets (x, y, z) œ R3 vérifiant x2 + y 2 + z 2 6 1. 2) E est l’ensemble des quadruplets (x, y, z, t) œ R4 vérifiant t = 3x ≠ 2y + 4z. 3) E est l’ensemble des triplets (x, y, z) œ R3 solutions du système : ; x + 5y ≠ 3z = 0 . ≠x + y ≠ 4z = 0 Familles libres, familles génératrices, bases 6 ê Soit E un espace vectoriel de dimension finie. 1) Tous les sous-espaces vectoriels de E sont-ils de dimension finie ? Si oui, que peut-on dire de leur dimension ? 2) Soit F un sous-espace vectoriel de E tel que dim F = dim E. Démontrer que F = E. 3) Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E. a. Établir la formule de Grassmann : dim(F + G) = dim F + dim G ≠ dim(F fl G). b. On suppose E de dimension 5, et F et G de dimension 3. Montrer que F fl G ”= {0E }. 7 ê On suppose k = R. Dans chacun des cas suivants, les vecteurs proposés forment-ils une famille libre de R3 ? une famille génératrice de R3 ? une base de R3 ? S’ils forment d’une base de R3 , déterminer les coordonnées du vecteur u = (1, 1, 1) dans cette base. 1) v1 = (≠1, 4, 1), v2 = (2, 2, ≠3). 2) v1 = (1, 0, 4), v2 = (≠1, 3, 0), v3 = (0, 0, 0). 3) v1 = (1, 1, 0), v2 = (1, 0, 1), v3 = (0, 1, 1). 4) v1 = (1, 2, 3), v2 = (4, 5, 6), v3 = (7, 8, 9). 5) v1 = (1, 0, ≠2), v2 = (≠1, 1, 0), v3 = (≠2, 1, 3). 6) v1 = (1, 0, 2), v2 = (0, ≠3, 1), v3 = (≠1, ≠5, 0), v4 = (1, 2, 1). 8 ê Dans chacun des cas suivant, déterminer une base de l’ensemble E proposé. 1) k = Q, et E est l’ensemble des quadruplets (x1 , x2 , x3 , x4 ) œ Q4 vérifiant x1 + x2 + x3 + x4 = 0. 2) k = C, et E est l’ensemble des quadruplets (z1 , z2 , z3 , z4 ) œ C4 solutions du système : ; z1 ≠ iz2 + 2z3 + 2iz4 = 0 . iz1 + z2 + iz3 ≠ z4 = 0 9 ê Le corps C des nombres complexes est à la fois un R-espace vectoriel et un C-espace vectoriel. 1) a. Rappeler la dimension de C en tant que R-espace vectoriel, et en donner une base. b. Rappeler la dimension de C en tant que C-espace vectoriel, et en donner une base. c. Soient z1 = 1 + i œ C et z2 = 1 ≠ i œ C. La famille (z1 , z2 ) est-elle libre sur R ? et sur C ? 2) a. Déterminer la dimension de C2 en tant que R-espace vectoriel, et en donner une base. b. Déterminer la dimension de C2 en tant que C-espace vectoriel, et en donner une base. c. Une famille de C2 libre sur C est-elle libre sur R ? et réciproquement ? 10 ê Soient E un espace vectoriel et u, v, w œ E tels que la famille (u, v, w) soit libre. 1) On suppose, dans cette question seulement, E de dimension finie. Que peut-on dire de dim E ? 2) La famille (u + v, v + w, w + u) est-elle libre ? 3) La famille (u ≠ v, v ≠ w, w ≠ u) est-elle libre ? 2 2M371 – Algèbre linéaire 2 Feuille d’exercices no 1 Applications linéaires 11 ê Soient E1 et E2 deux espaces vectoriels, et f : E1 æ E2 une application linéaire. 1) Soit F1 un sous-espace vectoriel de E1 . a. Démontrer que f (F1 ) = {f (x) | x œ F1 } est un sous-espace vectoriel de E2 . b. En déduire que im f est un sous-espace vectoriel de E2 . 2) Soit F2 un sous-espace vectoriel de E2 . a. Démontrer que f ≠1 (F2 ) = {x œ E1 | f (x) œ F2 } est un sous-espace vectoriel de E1 . b. En déduire que ker f est un sous-espace vectoriel de E1 . 12 ê On suppose k = R. Dans chacun des cas suivants, l’application f proposée est-elle linéaire ? Si oui, est-ce un endomorphisme ? une forme linéaire ? 1) f : R2 æ R, (x, y) ‘æ xy. 7) f : RN æ RN , (un )nœN ‘æ (un+1 )nœN . 8) f : B æ R, (un )nœR ‘æ sup{un | n œ N}, où B est l’ensemble des suites bornées de RN . 2) f : R æ R, x ‘æ sin x. 3 3 3) f : R æ R , (x1 , x2 , x3 ) ‘æ (x2 ≠ x1 , x3 ≠ x2 , x3 ). Ô " ! 9) f : C æ R, (un )nœR ‘æ lim un , où C est l’ensemble 4) f : R æ R3 , x ‘æ 2x, ≠x, x 2 . des suites convergentes de RN . 5) f : R4 æ R, (x1 , x2 , x3 , x4 ) ‘æ 3x2 ≠ 2x4 . 10) f : D æ D, u ‘æ uÕ , où D est l’ensemble des fonctions 6) f : R[X] æ R, P ‘æ P (0). dérivables de R dans R. 13 ê 1) On munit C de sa structure de R-espace vectoriel. Étudier la linéarité des applications suivantes : Re : C æ R, x + iy ‘æ x, Im : C æ R, x + iy ‘æ y, | · | : C æ R, x + iy ‘æ x2 + y 2 . 2) Pour z = x + iy œ C, on rappelle que z = x ≠ iy est le conjugué de z. Soit alors f : C æ C, z ‘æ z. a. On suppose C muni de sa structure de R-espace vectoriel. L’application f est-elle linéaire ? b. On suppose C muni de sa structure de C-espace vectoriel. L’application f est-elle linéaire ? 14 ê On rappelle que l’espace vectoriel k[X] n’est pas de dimension finie. On considère les opérateurs D de dérivation et L de multiplication par X définis par : q q q q k Õ k k k+1 D : k[X] æ k[X], P (X) = kœN ak X ‘æ P (X) = (k + 1)ak+1 X kœN et L : k[X] æ k[X], kœN ak X ‘æ ak X . kœN 1) Montrer que D et L sont des endomorphismes de k[X]. 2) Déterminer les images et noyaux de D et L. Qu’en déduisez-vous ? 15 ê Soit f : R5 æ R2 , (x1 , x2 , x3 , x4 , x5 ) ‘æ (x1 + x2 + x3 , x1 ≠ x4 ≠ x5 ). 1) Montrer que f est linéaire. 2) Déterminer des bases de ker f et im f . L’application f est-elle injective ? surjective ? bijective ? 16 ê On suppose k = R, et on considère E = R3 [X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels et de degré au plus 3. Soit f l’application définie, pour P œ E, par f (P ) = 2P (X) ≠ (X ≠ 1)P Õ (X). 1) Montrer que f est un endomorphisme de E. 2) Déterminer des bases de ker f et im f . 17 ê 1) Soient E1 , E2 , E3 trois espaces vectoriels et f : E1 æ E2 , g : E2 æ E3 deux applications linéaires. Montrer que g ¶ f est nulle si et seulement si im f µ ker g. 2) On suppose k = R, et on !considère „ : R3 æ R3 , (x, y, z) ‘æ (2y + z, z, 0). " 3 a. Montrer que „ œ End R , et que ker „ = im „2 . b. En déduire que „ est nilpotent, c’est-à-dire qu’il existe n œ N tel que „n = 0. 18 ê Soit E un espace vectoriel. 1) Soit „ œ End(E). Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes : (i) Pour tout v œ E, la famille (v, „(v)) est liée. (ii) Pour tout v œ E, il existe ⁄v œ k tel que „(v) = ⁄v v. (iii) „ est une homothétie, c’est-à-dire qu’il existe ⁄ œ k tel que „(v) = ⁄v pour tout v œ E. 2) On suppose E de dimension finie n > 0. Déduire de la question précédente que le centre du groupe GL(E), c’est-à-dire l’ensemble des „ œ GL(E) vérifiant „ ¶  =  ¶ „ pour tout  œ GL(E), est l’ensemble des homothéties inversibles de E. 19 ê Soient E un espace vectoriel et f une forme linéaire non nulle sur E. Que peut-on dire de f ? 3 2M371 – Algèbre linéaire 2 Feuille d’exercices no 1 Matrices 20 ê On rappelle que, pour p, q œ Nú et M = (mij )(i,j)œ 1,p ◊ 1,q œ Mp,q (k), la transposée de la matrice M est la matrice t M = (mÕij )(i,j)œ 1,q ◊ 1,p œ Mq,p (k) où mÕij = mji pour tout (i, j) œ 1, q ◊ 1, p . 1) Soient p, q œ Nú . a. Vérifier que l’application Mp,q (k) æ Mq,p (k) , M ‘æ t M est linéaire. b. Montrer que t (t M ) = M pour toute matrice M œ Mp,q (k). c. En déduire que l’application Mp,q (k) æ Mq,p (k) , M ‘æ t M est un isomorphisme d’espaces vectoriels. 2) Soient p, q, r, n œ Nú . a. Montrer que t (AB) = t B t A pour toutes matrices A œ Mp,q (k) et B œ Mq,r (k). b. En déduire que t M œ GLn (k) pour toute matrice M œ GLn (k), avec (t M )≠1 = t (M ≠1 ). 3) Soient p, q œ Nú et M œ Mp,q (k). Montrer que M et t M sont de même rang. 21 ê Soit n œ Nú . Dans chacun des cas suivants, montrer que l’ensemble F proposé est un sous-espace vectoriel de Mn (k), et préciser sa dimension. 1) F est l’ensemble des matrices M œ Mn (k) symétriques, c’est-à-dire telles que t M = M . 2) On suppose que 2 ”= 0 dans k, et que F est l’ensemble des matrices M œ Mn (k) antisymétriques, c’est-à-dire telles que t M = M . 3) F est l’ensemble des matrices M = (mij )i,jœ i, j œ 1, n sont distincts. 1,n 4) F est l’ensemble des matrices M = (mij )i,jœ mij = 0 dès que i, j œ 1, n vérifient i > j. 1,n œ Mn (k) diagonales, c’est-à-dire telles que mij = 0 dès que œ Mn (k) triangulaires supérieures, c’est-à-dire telles que 22 ê On suppose k = R. Dans chacun des cas suivants, les produits matriciels AB et BA sont-ils bien définis ? Si oui, les calculer. Q R Q R 3 4 3 4 1 0 1 0 1 2 1 1 2 1) A = , B = a 2 1 b. 3) A = , B = a 2 1 b. 3 4 ≠1 3 4 0 1 0 1 Q R Q R 3 4 3 4 1 0 1 1 1 ≠1 0 1 0 0 2) A = , B= . 1 2 b. 4) A = a 1 2 ≠1 b, B = a 0 0 1 1 ≠1 3 1 0 ≠1 ≠2 0 23 ê On suppose k = R, et on se place dans M2 (R), où l’on considère les matrices : 3 4 3 4 1 2 1 1 A = et B = . 3 4 1 2 Calculer AB, BA, (A ≠ B)2 et A2 ≠ 2AB + B 2 . Que remarque-t-on ? 24 ê On suppose k = R, et on considère la matrice de M3 (R) suivante : Q R 1 ≠2 ≠2 1a ≠2 1 ≠2 b . A = 3 ≠2 ≠2 1 Calculer t AA. La matrice A est-elle inversible. Si oui, déterminer son inverse. 25 ê On suppose k = R, et on considère les matrices : Q 1 A = a 1 0 1 0 1 R 0 1 b, 1 Q 1 B = a 2 1 R 1 1 0 1 b, 3 2 1) Déterminer le rang des matrices A, B et C. Q 1 c ≠2 C = c a 4 1 2) Les matrices A, B et C sont-elles inversibles ? Si oui, calculer leur inverse. 4 2 ≠3 9 ≠1 1 0 6 ≠5 R 2 ≠5 d d. 7 b 5 2M371 – Algèbre linéaire 2 Feuille d’exercices no 1 26 ê On suppose k = R. Soient E = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 , et f l’endomorphisme de R3 défini, pour (x, y, z) œ R3 , par : f (x, y, z) = (x + y, 2x ≠ y + z, x + z). 1) 2) 3) 4) 5) Expliciter M = matE (f ), la matrice de f dans la base E. Calculer f (1, 2, 3) de deux manières : en utilisant la définition de f d’une part, et la matrice M d’autre part. Montrer que f est un automorphisme de E. Montrer que la famille B = (b1 , b2 , b3 ), où b1 = (1, 1, 0), b2 = (1, 2, 1) et b3 = (1, 3, 1), est une base de R3 . Soit M Õ = matB (f ) la matrice de f dans la base B. a. Déterminer les coordonnées de f (b1 ), f (b2 ) et f (b3 ) dans la base B. En déduire les composantes de M Õ . b. Retrouver le résultat de 5.a en utilisant la formule du changement de base. 27 ê On suppose k = Q, et on considère la matrice : Q 3 M = a 0 0 R 1 0 3 2 b. 0 3 1) a. Déterminer une matrice N œ M3 (Q) telle que M = 3 I3 +N . b. Calculer N 2 , N 3 , puis N k pour tout entier k > 3. c. En déduire la valeur de M k , pour tout entier k œ Z. 2) Soient (xn )nœN , (yn )nœN , (zn )nœN les suites à coefficients dans Q définies par : Y Y ] x0 = 1 ] xn+1 = 3xn + yn y0 = 2 yn+1 = 3yn + 2zn . puis, pour tout n œ N, [ [ z0 = 7 zn+1 = 3zn a. Pour n œ N, on note Xn = t (xn , yn , zn ). Démontrer que Xn = M n X0 pour tout n œ N. b. En déduire les valeurs de xn , yn et zn pour tout n œ N. 28 ê On suppose k = R. On désigne par E la base canonique de R3 , et on note f l’endomorphisme de R3 dont la matrice M = matE (f ) dans la base E est : Q R 2 0 0 M = a 4 ≠2 ≠4 b . ≠2 2 4 1) Montrer que f ¶ f = 2f . 2) Démontrer, sans étudier im f , que f (v) = 2v pour tout v œ im f . 3) a. Déterminer des bases de ker f et im f . b. En déduire que ker f et im f sont supplémentaires dans R3 , c’est-à-dire que ker f fl im f = {(0, 0, 0)} et R3 = ker f + im f . 4) Montrer qu’il existe une base B = (b1 , b2 , b3 ) de R3 telle que matB (f ) = D, où : Q R 0 0 0 D = a 0 2 0 b. 0 0 2 5) Soit P la matrice de M3 (R) dont les colonnes sont les coordonnées des vecteurs b1 , b2 , b3 dans la base E. a. Justifier que la matrice P est inversible. b. Exprimer M en fonction de D, P et P ≠1 . c. En déduire l’expression de M n , pour tout entier n œ N. 29 ê Soit n œ Nú . On rappelle que la trace sur Mn (k) est définie par : tr : Mn (k) æ k, (mij )i,jœ 1,n ‘æ n q mkk . k=1 1) Montrer que tr est une forme linéaire vérifiant, pour tous A, B œ Mn (k), tr(AB) = tr(BA). 2) Soit „ une forme linéaire sur Mn (k). Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes : (i) Pour tous A, B œ Mn (k), on a „(AB) = „(BA). (ii) „ est proportionnelle à la trace, c’est-à-dire qu’il existe ⁄ œ k tel que „ = ⁄ tr. 5