conduit à
e−itA
2=
(e−itA)∗e−itA
=k1k= 1 .(k1k= 1 vient de k1k2=k1k)
Pour z∈Ctel que Imz > 0, l’application t→e−it(A−z)est continue sur Ret vérifie
e−it(A−z)
=
e−itAeitz
≤e−tImz. On voit alors que
i(A−z)Z+∞
0
e−it(A−z)dt = 1
et (A−z)est inversible. Ainsi σ(A)⊂ {z∈C,Imz≤0}et par symétrie σ(A)⊂R.
Exercice : Que donne la comparaison des quantités, r(A)k,r(Ak),
Ak
et kAkk, dans une
C∗-algèbre commutative ?
1.5 Calcul fonctionnel continu
Théorème 1.8 Soit Aun C∗-algèbre et soit Aun élément normal de A, (A∗A=AA∗). Il
existe un unique morphisme de C∗-algèbres unitaires Φ : C0(σ(A); C)→ A tel que Φ(1) = 1
Φ(z) = A. De plus ce morphisme est une isométrie, kΦ(f)k= maxz∈σ(A)|f(z, ¯z)|et pour tout
f∈ C0(σ(A)) on a σ(f(A)) = f(λ, ¯
λ), λ ∈σ(A)(On note z:z→zl’application identité sur
σ(A),P(z)un polynôme holomorphe et P(z, z)un polynôme des variables (z, z)).
Remarque : Une fonction continue sur Cou une partie de Cest une fonction des deux variables
réelles xet yavec z=x+iy. Ici il est plus commode d’utiliser la notation f(z, ¯z)qui prolonge
l’écriture des polynômes P(z, ¯z) = Pα+β≤ncα,βzα¯zβ. La notation f(z)comme P(z)est réservée
pour les fonctions ou polynômes holomorphes. Ainsi la conjugaison sur C0(σ(A); C)est donnée
par f(z, z) = f(z, z)comme pour les polynômes et coïncide avec la définition g(x, y) = g(x, y)
dans l’écriture avec les coordonnées réelles.
Corollaire 1.9 Dans une C∗-algèbre unitaire A, pour tout élément normal A∈ A,AA∗=A∗A,
la sous-C∗-algèbre engendrée par {A, 1}est isomorphe à C0(σ(A); C).
Définition 1.10 L’image de la fonction fpar le morphisme Φdu théorème sera simplement
notée Φ(f) = f(A).
Lemme 1.11 a) Tout morphisme de C∗-algèbres unitaires ˜
Φ : B → B′tel que ˜
Φ(1) = 1 est
une contraction
∀B∈ B,
˜
Φ(B)
≤ kBk.
b) De plus si ˜
Φest injectif alors ˜
Φest une isométrie, son image est fermée dans B′et isomorphe
àB.
5