
 
biophysique 2013 2014   Laurent Bourdon  cappaceslille.e-monsite.coM 
 
Electrophysiologie: mécanismes 
et méthodes 
Activité électrique du cœur 
 
I.  Cellule  cardiaque:  excitabilité,  conduction,  automatisme  et 
contractilité 
1.1 Anatomie et histologie cardiaque 
De  par  leur  nature  histologique  et  leur  fonction  physiologique,  on  distingue  deux  types  de  tissus 
cardiaques :  
 Le  tissu  nodal :  il  est  constitué  du  nœud  sinusal  (1),  du  nœud  auriculoventriculaire  (2),  du 
tronc et des branches du faisceau de His (3) et du réseau de Purkinje (4). Son rôle essentiel 
est l’élaboration et la conduction de l’influx. 
 
 
 Le tissu myocardique : dont la fonction principale est la contraction. 
 
Dans  les  conditions  physiologiques  l’influx  nait  périodiquement  du  nœud  sinusal  de  façon 
automatique,  sans  qu’aucune  intervention  cérébrale  ne  soit  nécessaire.  Cet  influx  est  conduit  à 
travers  les  oreillettes  dont  il  provoque  la  contraction  par  des  voies  anatomiquement  mal 
individualisées. 
Cet influx passe ensuite au niveau du nœud auriculoventriculaire ( ou nœud de Keith et Flack )situé à 
la  base  des  oreillettes  où  il  subit  un  retard  d’environ  150  ms  ,  nécessaire  à  la  séparation  dans  le 
temps des contractions auriculaires et ventriculaires. 
Il traverse alors la jonction auriculoventriculaire et chemine à l’intérieur du septum interventriculaire, 
puis dans les parois ventriculaires en suivant le tronc, puis le faisceau de His. 
Il est rapidement conduit aux cellules myocardiques ventriculaires par le réseau de Purkinje.  
Dans les conditions physiologiques, l’influx ne peut passer des oreillettes aux ventricules que par le 
nœud auriculoventriculaire et le tronc du faisceau de His : il existe en effet, entre les oreillettes et les 
ventricules,  un  anneau  fibreux  (  5  )  qui  n’est  traversé  par  aucune  cellule  myocardique  ou  nodale 
autre que celle du tronc du faisceau de His et qui réalise ainsi l’isolation électrique nécessaire entre 
oreillettes et ventricules pour que leur contraction respective puisse être décalée dans le temps. 
 
Le rôle de conduction du tissu nodal découle d’une vitesse de conduction élevée ( 4 m/s ) par rapport 
au  tissu  myocardique  (  0,4  m/s  ),  sauf  au  niveau  du  nœud  auriculoventriculaire  où  la  vitesse  de 
conduction,  beaucoup  plus  lente  que  celle  du  tissu  myocardique,  permet  la  génération  du  retard 
d’environ 150 ms 
 
 
 
Tissu myocardique 
Tissu nodal