1) L’Escalade du point de vue physiologique et anatomique:
Globalement, la performance (quel que soit le niveau) en escalade passe par la réalisation
de tâches (parmi d’autres) essentielles :
- élaboration mentale des mouvements et du cheminement
- saisie manuelle et podale des prises
- organisation posturale sur l’ensemble des prises sélectionnées
- réitération des actions jusqu’au sommet ou à la chute
Compte tenu de la verticalité, des contraintes gravitaires du déplacement et de l’organisation
des parcours, la répétition des ces actions impose à l’organisme une accumulation de
fatigue. L’alternative du sommet ou de la chute est dépendante de la capacité physique à
maintenir son effort jusqu’au bout de l’itinéraire. La mise en jeu du corps de plus en plus
générale dans l’escalade actuelle, n’occulte pas que chuter dans une voie se traduit toujours
par l’incapacité musculaire à tenir une prise pour aller chercher la suivante ; même si cela
est la résultante de diverses erreurs techniques et/ou tactiques. Le point névralgique se
situe donc au niveau des contractions musculaires intenses et répétées. On est alors
dans le cas où la fatigue représente un amoindrissement de la capacité d’un muscle à
régénérer un niveau de force.
Cette séquencialisation en tâches oblige le grimpeur à avoir des mouvements stables
d’équilibration pendant lesquels il prend de l’information sur l’itinéraire (30 %) et des
mouvements avec déplacements du corps effectif (70%). L’alternance de ces deux états,
plus la saisie alternative gauche/droite des prises, classe l’escalade parmi les disciplines
de type effort intermittent. L’intensité athlétique de cet effort peut être très élevée, longue
et de faible vitesse et les données d’épreuves internationales de difficultés démontrent que
l’effort et les contraintes de l’escalade, plaident en faveur d’un effort général consenti
principalement, par la filière aérobie. De plus la fatigue musculaire locale et s le
premier facteur limitant de la performance ou de l’objectif à atteindre.
La capacité de l’appareil neuromusculaire du grimpeur à supporter l’effort et à retarder
l’apparition des effets consécutifs à la fatigue sera donc déterminante pour la réalisation
d’une performance.
● La notion d’intensité d’effort en escalade :
L’intensité de l’effort dépend à la fois de la dimension des prises, du nombre de doigts
utilisés, de la distances entre les prises, du caractère plus ou moins surplombant du profil à
grimper et de la taille des prises de pied ; pour un même niveau de difficulté le nombre de
mouvements indique si l’on est proche d’un exercice de type force ( 2 à 4 mouvements), de
type résistance(10 à 15 mouvements) ou encire de type continuité (40à 60 mouvements). La
mesure de l’intensité en escalade est donc une étrange alchimie entre tous ces paramètres.
● Les muscles principalement sollicités en escalade : et qu’il est nécessaire de
renforcer par des exercices de renforcement musculaire et de musculation (des
membres supérieurs aux membres inférieurs)
- Les muscles fléchisseurs des doigts : permettant de serrer les prises. En
travaillant principalement la force, la résistance et l’endurance, cela pourra limiter les
désagréments de la « tétanisation » pendant l’effort.
La chute consécutive à la fatigue semble se traduire par l’incapacité de développer au
niveau des fléchisseurs des doigts, une tension suffisante pour tenir la prise et/ou maintenir
assez longtemps une tension suffisante pour aller vers la prise suivante. Les muscles
prioritairement mis en jeu dans cet effort sont :