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présomption de faiblesse est-elle simple ou irréfragable ? Dans ce dernier cas on est en
présence d’une véritable règle de fond.
Cette référence à la compétence des parties se retrouve en JP notamment sur la
question de savoir si le professionnel peut bénéficier des dispositions protectrices du
droit de la C° quand il n’y connait rien. Exemple : le coiffeur est un professionnel mais
il n’y connait rien en informatique.
II. Les définitions du droit de la consommation
Selon Cornu, le droit de la C° est le nom donné à l’ensemble des lois spéciales destinées
à assurer la protection du consommateur. « l’ensemble des lois spéciales » : cela
conforte l’aspect brouillon de la discipline, pas d’ordonnancement comme en droit civil
ou commercial. Le droit de la C° n’est pas le droit d’un contrat spécial, du contrat de
C°. On ne peut pas définir le contrat de C° par la qualité des contractants. « destinées à
assurer la protection du consommateur » : le droit de la C° se définirait alors par son
but et non par son objet.
La situation du droit de la C° par rapport aux autres branches du droit privé : le droit
de la C° est un droit pluri ou interdisciplinaire.
Droit de la C° / droit civil (droit des obligations et droit de la responsabilité)
- Dans le CV, la théorie du droit des contrats est fondé sur un quasi-dogme qui
est le principe de la liberté contractuelle qui a pour corolaire le consensualisme
et la force obligatoire du contrat. La seule condition à la validité du contrat est
le consentement = consensualisme. Conséquence de ce principe = force
obligatoire. Ce contrat ne peut alors être modifié à l’égard des parties, c’est
l’irrévocabilité du contrat. Puisque les parties sont libres, ce qu’elles ont
convenu a la même force que s’il s’agissait d’une loi. Cette liberté contractuelle
prend appui sur un autre principe : légalité formelle des partie.
- Dans le CC°, on ne retrouve pas ces principes. C’est l’inégalité présumée des
parties qui engendre l’applicabilité de telle ou telle disposition protectrice. Ces
règles protectrices sont le plus souvent impératives. L’existence de ces règles n’a
de portée que si celles-ci sont d’OP sinon on pourrait y déroger. Le droit de la C°
n’est pas une sous-branche du droit civil, ils ne s’excluent pas l’un l’autre. C’est
une branche autonome.
Droit de la C° / droit de la concurrence
- Le droit de la concurrence recouvre l’ensemble des règles applicables aux
relations entre entreprises
- Le droit de la C° vise les relations entreprises/clients.
Pourtant on peut rapprocher les deux disciplines : elles sont nées toutes les deux d’un
même constat => le libéralisme économique absolu fondé sur le principe de la liberté
du commerce et de l’industrie (principe à valeur constitutionnelle) est aussi dangereux
et néfaste pour les concurrents que pour les consommateurs. Ce libéralisme aboutit à
faire prévaloir la loi du plus fort. Le constat est qu’il faut un minimum de règles pour
réaliser un objectif de concurrence libre. Cette liberté parce qu’elle sera effective aura
nécessairement des impacts positifs sur la situation des consommateurs :
l’augmentation de la qualité et la réduction du prix. Ce constat a entrainé un choix
économique : le rejet d’un libéralisme pur sans pour autant remettre en cause la liberté