L`Allaitement maternel exclusif

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Comment poursuivre
l'allaitement?
Après une période d'adaptation, la maman et le
bébé trouvent un rythme pendant quelques jours
ou quelques semaines. Puis le bébé grandit et a
besoin de plus de lait, ce qui se manifeste par des
tétées plus fréquentes durant 2 à 3 jours et
provoque chez la mère une " offre " de lait plus
importante.
Les bébés nourris au sein grandissent très vite au
début puis se stabilisent.
La relation bébé-maman pendant l'allaitement
n'exclut pas les autres et en particulier le père.
L'idéal est de poursuivre un allaitement
maternel exclusif jusqu'à 6 mois et ensuite
de continuer l'allaitement tout en introduisant d'autres aliments (fruits, légumes…).
Plus l'allaitement sera prolongé, plus
intenses en seront ses bienfaits.
Les occasions pour le père d'être en relation avec
le bébé sont nombreuses : bains, promenades,
câlins, changes, bercements, massages, jeux…
La reprise du travail
Cette étape ne signifie nullement l'arrêt de
l'allaitement maternel. Avant de reprendre le
travail, il est possible de commencer à stocker du
lait maternel (voir le dépliant : " Comment tirer et
conserver le lait maternel ? "). Il n'est pas
nécessaire d'habituer bébé au biberon avant la
reprise du travail. Cela se fera facilement par une
autre personne (papa, puéricultrice) en dehors de
la présence de la maman.
Un bébé ne se laisse jamais mourir de faim mais il
peut avoir une demande plus importante lors des
retrouvailles avec sa maman.
Le papa joue un rôle important par le regard
bienveillant qu'il porte sur la mère et l'enfant, et
par ses encouragements.
Durant la période d'allaitement, la maman a besoin
de soutien et son compagnon (ou une tierce
personne) peut être là pour l'aider.
L'équipe de la consultation ONE est
disponible pour vous accompagner durant
votre période d'allaitement, car celle-ci
peut être source de découragements et
de difficultés. L'allaitement maternel
demande une période d'adaptation ;
maman et bébé doivent se découvrir
et se faire confiance…
Pour plus d'informations, demandez
conseil au travailleur médico-social
et/ou au médecin de la consultation de l'ONE
et reportez-vous au dépliant :
" Comment tirer et conserver le lait maternel ? "
Avec le soutien
de la Communauté française
Wallonie-Bruxelles
et de la Loterie nationale
Le sevrage
Il s'agit d'une décision personnelle de la mère, du
bébé ou du couple. C'est rarement une indication
médicale. Lorsqu'un médicament est nécessaire, il
est souvent possible de trouver un traitement
compatible sur conseils d’un professionnel spécialisé
en allaitement.
Site internet : www.one.be
Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/30
De la naissance
à 6 mois
Et le père ?
Illustrations: F. THIRY
L'Allaitement
maternel
exclusif
Pourquoi allaiter bébé ?
Durant la grossesse, les seins se préparent pour
l'allaitement. Après l'accouchement, l'allaitement est
donc prêt à démarrer à condition que bébé le stimule par : des tétées, un contact physique, visuel
et même par ses pleurs !
Le lait maternel présente diverses qualités : il évolue
selon l'âge et les besoins du bébé, il est toujours
prêt, ne coûte rien et apporte beaucoup pour la
santé de la mère et de son enfant.
Quelques avantages pour
la maman d'un allaitement
prolongé
Les contractions provoquées par l'ocytocine (hormone
secrétée pendant la tétée) diminuent les pertes
sanguines maternelles donc les risques de fatigue
et d'infection de la mère. Le lien mère-enfant est
également favorisé par ces hormones.
Dans le cadre d'une alimentation équilibrée, la
lactation permet de perdre les kilos accumulés
pendant la grossesse.
L'allaitement, au-delà de trois mois, diminue les
risques de cancer du sein, de l’ovaire ainsi que les
risques d'ostéoporose à la ménopause.
Comment allaiter bébé ?
Quelques avantages pour
le bébé d'un allaitement
prolongé
L'allaitement diminue les risques :
d'infections : digestive, de la sphère ORL,
pulmonaire, urinaire et même méningée,
de troubles digestifs,
d'allergies (eczéma, asthme…),
d'anémie par manque de fer,
d’obésité et de diabète, de certains cancers de
l'enfant et de maladies inflammatoires,
de problèmes orthodontiques,
et l’allaitement est associé à un risque moindre
de mort subite.
La première tétée
Il est important de proposer une première tétée
dès après la naissance en laissant bébé peau à
peau sur le ventre de sa mère et en lui permettant
de découvrir sereinement sa compétence de téter,
sans jamais le forcer ni le pousser vers le sein.
Les positions pour la mise au sein
Il est possible d'allaiter en position : assise, ou
couchée. Peu importe celle choisie, la maman doit
s'installer confortablement et le bébé doit être
bien positionné au sein : sa bouche, dans le
prolongement du sein, grande ouverte de façon à
téter le mamelon et une partie de l'aréole, son
ventre contre celui de la maman, son menton et
son nez contre le sein, sa tête et son cou légèrement
soutenus.
Une bonne position de bébé diminue le risque
d'apparition des crevasses.
A la demande
Garder bébé auprès de soi et lui présenter le sein
dès les premiers signes d'éveil (surtout les premiers
jours).
Laisser bébé boire à la demande : sans horaire,
sans limitation du nombre et de la durée des
tétées (durant les 2 premiers jours, bébé boit
parfois peu, mais se rattrape ensuite pour demander
plus souvent). Si certains bébés se contentent de
6 tétées par jour, d'autres demandent 8 à 12 fois
(surtout le soir ou la nuit). Il est important de ne
pas descendre en dessous de 5 à 6 tétées par jour.
Cette fréquence soutenue assure une belle croissance au bébé, une bonne mise en route de la
lactation et évite au mieux les épisodes d'engorgement
(seins durs et douloureux). S’il boit suffisament il
aura 4 langes mouillés et au moins 1 selle molle par
jour durant les 3 ou 4 premières semaines. Après il
peut avoir des périodes sans selle (2 à 3 jours).
Les modes de succion
La succion au sein est différente de celle au biberon.
Au sein, bébé provoque l'éjection du lait par la
langue en stimulant le mamelon, alors qu'au biberon
(tétine ou téterelle), il serre les lèvres. Passer d'un
mode de succion à l'autre peut être difficile. Il est
donc déconseillé de toujours apaiser son besoin
de sucer en lui donnant une tétine.
Les suppléments
Un bébé en bonne santé, qui prend régulièrement
le sein, n'a pas besoin d'un supplément d'eau ou
de lait en-dehors de rares cas d'indication médicale.
Si des suppléments sont nécessaires, il est préférable de
les donner à la tasse plutôt qu'au biberon.
Et si votre bébé est né
prématurément ?
A-t-il toujours besoin de lait
maternel ou adapté ?
Dans ce cas, il est préférable de retarder
l'introduction des nouveaux aliments,
en tenant compte du nombre de semaines
de prématurité de votre enfant. Par exemple,
si votre bébé est né à 34 semaines
de grossesse, il vaut mieux introduire les fruits
ou les légumes un mois plus tard ou lorsqu'il
manifeste le désir de participer à votre repas.
Bien sûr! Pendant la période de découverte
des nouveaux aliments, il faut continuer
les tétées ou les biberons de lait comme
avant, en complément des repas, car le lait
reste l'aliment essentiel du bébé.
Vers
6 mois
Avec le soutien de la Communauté
française Wallonie-Bruxelles
et de la Loterie nationale
Et si votre bébé présente
un risque d'allergie ?
Ajouter du sucre :
Une mauvaise habitude
Si votre bébé présente des risques
augmentés de développer une allergie (parce
qu'il existe des symptômes d'allergie dans
la famille), l'introduction des nouveaux
aliments sera plus prudente. Il est conseillé
d'attendre l'âge de 6 mois pour commencer
les nouveaux repas. De plus, certains aliments,
susceptibles d'entraîner des manifestations
d'allergie, ne seront pas donnés avant l'âge
d'un an. C'est le cas du poisson, de l'œuf.
En raison de l’augmentation des allergies, la
prudence est conseillée pour les fruits
exotiques (ex:kiwi, mangue...) et les aliments
contenants des fruits à coque (ex: pâte à
tartiner, glace aux noisettes).
Le sucre favorise les caries dentaires.
Il masque la vraie saveur des aliments et risque
de favoriser le goût sucré. Vous l'avez
compris, il ne faut en mettre ni dans l'eau,
ni dans le lait, ni dans les aliments !
Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/34
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Illustrations: F. THIRY
Des
nouveaux
aliments
en douceur
Vers 5 à 6 mois, petit à petit,
votre enfant va s'intéresser
aux aliments que vous
mangez. Au cours de cette
période, il peut commencer
à découvrir d'autres odeurs,
d'autres goûts, d'autres
consistances que le lait.
C'est la période propice pour
la diversification de l'alimentation du bébé.
L'introduction d'aliments
autres que le lait est
nécessaire sur le plan
nutritionnel, mais aussi pour
un bon fonctionnement
du tube digestif du bébé.
Cela ne veut pas dire
qu'il faut nécessairement
diminuer le nombre de
tétées ou de biberons car
le lait maternel ou le lait
adapté
reste
l'aliment
essentiel du bébé jusqu'à
18 mois.
Par quoi commencer ?
Comment faire ?
Selon votre envie ou votre goût, vous pouvez
présenter à votre bébé soit des légumes, soit
des fruits, ou plutôt un légume ou un fruit à la
fois en introduisant chaque nouvel aliment
progressivement.
Si vous lui donnez plusieurs nouveaux aliments à
la fois, il lui sera plus difficile pour lui d’en
découvrir le goût. Vous observerez également
plus facilement ses réactions face à chaque
aliment en les présentant d'abord séparément.
Choisissez un moment où vous pouvez
prendre du temps et où vous êtes vous même
à table. Le moment de la journée (matin, midi,
après-midi) importe peu. Présentez-lui ces
premières cuillerées calmement, sans vous
inquiéter s'il n'en veut pas. Ce sera pour lui la
façon la plus agréable de découvrir les
aliments.
Quand Commencer?
Il vaut mieux attendre que votre bébé soit prêt c’est
à dire lorsqu’il sait prendre les objets et les mettre en
bouche et qu’il manifeste beaucoup d’intérêt
lorsque vous mangez.
Quelles quantités présenter ?
Au début, quelques cuillerées suffisent.
Par après, le mieux est de vous adapter à l'appétit
de votre bébé. Vous le connaissez mieux
que quiconque et saurez augmenter les
quantités en fonction de ses besoins.
Et si votre bébé refuse ?
La plupart des bébés acceptent d'emblée avec
plaisir le repas à la cuillère.
Certains, en revanche, n'aiment pas qu'on leur
présente autre chose que la tétée ou le biberon
surtout lorsqu'ils ont très faim.
S'il refuse un nouvel aliment, ce n'est pas grave,
il vaut mieux ne pas insister.
Petit à petit, votre enfant s'habituera à cette nouvelle façon de manger.
Rien ne presse.
Comment faire ?
Le repas de fruits se prépare avec :
Essayez de varier régulièrement la composition
du repas de fruits, mais n'introduisez qu'un
seul fruit à la fois, écrasé finement. Cela vous
permettra de distinguer les fruits que votre
enfant aime de ceux qu'il aime moins. Après
une à deux semaines, vous pourrez utiliser
des fruits mélangés.
Le sucre est inutile : les fruits en contiennent
suffisamment. Progressivement, la quantité
de fruits augmentera en même temps que
l'appétit de votre enfant.
Après le repas de fruits, une tétée ou un
complément de "lait de suite" seront
les bienvenus. Votre bébé boira la quantité
qu'il souhaite.
L'enfant reçoit ce dont il a besoin par le lait
maternel ou le lait adapté.
Donner des yaourts ou du fromage blanc
déséquilibre l'alimentation du bébé
et n'est donc pas conseillé.
L’ajout de céréales dans les fruits n’est pas
recommandé. Elles pourront cependant être
introduites plus tardivement si votre bébé
n’est plus suffisamment rassasié avec les fruits.
des fruits mûrs et de saison
Ce repas est complété par du lait maternel
ou du lait adapté.
Quels fruits choisir ?
N'importe quel fruit bien mûr de saison
suivant les goûts de votre bébé. Par exemple :
pomme, poire, pêche, abricot, banane.
Mais aussi: raisin, melon, mandarine, fraise,
myrtille, framboise, cerise, prune, etc… Les
fruits cuits (compotes) sont mieux tolérés et
conviennent très bien pour les premiers
repas.
Si vous souhaitez présenter le repas de
fruits ou de légumes sous forme de
petits pots tout préparés pour bébés,
sachez que ceux-ci constituent aussi
d'excellents repas. Pensez cependant à
ajouter 1 à 2 cuillerées d’huile aux
petits pots de légumes.
Vers
6 à 7 mois
Editeur responsable: Benoît Parmentier - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2009/74.80/20
Le repas de fruits
Illustrations: F. THIRY
Le repas
de fruits
La purée
de légumes
La purée de légumes
Quels légumes choisir ?
Les légumes que vous préparez habituellement
conviendront sûrement. En Belgique, par
exemple, on commence souvent par des carottes, des pommes de terre, des poireaux, des
haricots verts, des courgettes, des laitues,…
Progressivement, d'autres légumes sont introduits.
Par exemple, du cerfeuil, des choux-fleurs, du
cresson, des chicons, des épinards, des salsifis,
des tomates, des choux, de l’oignon, des
aubergines, …
Comment faire ?
Ce repas à la cuillère permet au bébé
de se familiariser avec les légumes.
Il se prépare avec :
des légumes
des pommes de terre
de l'huile, du beurre
ou de la margarine
Avec le soutien
de la Communauté française Wallonie-Bruxelles
et de la Loterie nationale
Site internet : www.one.be
Choisissez des légumes bien frais (évitez ceux
dont les feuilles sont fanées). Epluchez-les
ou enlevez les feuilles extérieures, souvent trop
riches en nitrates (venant des produits utilisés
dans l'agriculture).
Lavez-les rapidement à l'eau courante, sans les
laisser tremper. Le trempage risque en effet
de leur faire perdre leurs vitamines et leurs sels
minéraux. Découpés en petits morceaux,
ils cuiront plus vite et se mixeront facilement.
Cuisez-les à la vapeur, au four à micro-ondes
ou à l'eau bouillante. Inutile de cuire les légumes
trop longtemps, car ils perdent alors une partie
importante de leur valeur nutritive.
Les légumes surgelés non préparés conviennent
aussi. Dans ce cas, plongez-les directement dans
l'eau bouillante sans les décongeler. Bien mixé,
en ajoutant de d'huile, du beurre ou de la
margarine (3 cuillerées à café), ce repas sera
délicieux. Quelques semaines plus tard vous
pourrez y ajouter une petite quantité de viande
cuite, 10 grammes suffiront. Pas besoin de sel, ni
de sucre. N’hésitez pas à parfumer le repas
avec les herbes aromatiques.
Après avoir un peu tiédi, le repas est prêt.
Peut-on conserver
les légumes préparés ?
La prudence s'impose quant à la conservation de légumes déjà cuits et à leur
réutilisation pour les jeunes enfants,
car si des microbes s'y développent,
des éléments dangereux pour le bébé
(nitrites) risquent d'être présents dans le
repas.
Au frigo
Si vous désirez conserver des légumes cuits,
vous devez impérativement les placer dès
la fin de la cuisson dans un récipient bien
fermé et les mettre au frigo immédiatement,
sans attendre que la préparation refroidisse.
C'est une condition nécessaire pour éviter
le développement de microbes.
!!! Le repas doit être mangé dans la journée.
Au congélateur
Vous pouvez préparer plusieurs portions
en même temps et les congeler.
Dès que les légumes sont cuits, mettez-les en
petites portions dans de petits récipients bien
fermés. Après avoir été refroidis dans
le frigo, ils peuvent être placés au congélateur.
Vous décongèlerez directement chaque
portion en la réchauffant au moment où vous
en aurez besoin. Les aliments congelés
et décongelés dans de bonnes conditions
gardent toute leur saveur et leur valeur nutritive.
Attention
Une fois décongelés, les légumes devront
être consommés immédiatement et
ne jamais être recongelés ni conservés
au frigo.
Le lait
La bouillie
Après 6 mois, trois tétées par jour ou trois
biberons de lait adapté (600ml) sont toujours
nécessaires pour assurer une bonne croissance
à votre enfant.
Si vous donnez des biberons, votre bébé
recevra habituellement un "lait de suite"
(dit aussi "de deuxième âge"), qui contient
un peu plus de protéines et de fer
qu'un "lait pour nourrissons" (de premier âge).
Pour préparer une bouillie, on mélange :
Il est bon de poursuivre
un lait adapté aux besoins de l'enfant
jusqu'à l'âge de 18 mois.
Les "petits suisses"
(trop riches en protéines)
ne font pas partie de l'alimentation
quotidienne avant l'âge d'un an.
non
lactées
avec
ou
Des céréales lactées avec de l'eau.
La bouillie peut se donner à n'importe
quel moment de la journée, spécialement
si l'enfant se lasse de son biberon ou réclame
davantage.
Avec le soutien de la Communauté française
Wallonie-Bruxelles et de la Loterie nationale
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Le pain
Vers l'âge de 8 à 10 mois, votre enfant peut
commencer à grignoter de la mie de pain.
Le pain blanc ou gris, sans grain apparent
et sans croûte convient très bien. Le pain peut
être utilisé pour préparer une bouillie.
Si votre enfant éprouve quelques difficultés
à mâcher ou à avaler les morceaux, attendez
un peu, ce sera plus facile plus tard.
Votre enfant aimera aussi se débrouiller seul
en prenant lui-même les petits morceaux
de mie de pain entre ses doigts.
Pour équilibrer l'alimentation de votre
enfant et lui faire apprécier une large
variété d'aliments : chaque jour 5 repas
et un menu différent.
Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/33
Contrairement au lait de vache habituel,
le "lait de suite" est réduit en protéines
et est enrichi en différentes substances
qui sont nécessaires à la bonne santé
de votre enfant, notamment du fer,
des graisses "essentielles" (non fabriquées
dans notre corps) et des vitamines.
Si vous arrêtez le "lait de suite" trop tôt pour
le remplacer par du lait de vache habituel,
votre enfant risque notamment une anémie
par manque de fer.
Des céréales
du "lait de suite"
De
8 à 12 mois
Illustrations: F. THIRY
Pas à pas
vers
la variété
des aliments
Le dîner
Quels aliments choisir ?
Comment faire ?
Tous les légumes utilisés pour le repas
de légumes conviennent très bien pour
le dîner.
Prévoyez toujours la même quantité de
féculents et de légumes. Les pommes de terre
et les légumes peuvent être cuits à la vapeur,
au four à micro-ondes ou à l'eau (2 à 3 cuillerées à soupe de légumes cuits ou plus si votre
enfant le souhaite). Faites bien cuire la viande
puis mixez le tout en fin de cuisson.
Les pommes de terre sont très souvent
utilisées, mais pourquoi ne pas les remplacer
de temps en temps par du riz ou
de la semoule de riz cuite, de la semoule
de blé, des céréales pour bébés ou
des petites pâtes bien cuites ?
Toutes les viandes et les volailles
conviennent (veau, bœuf, porc, poulet,
dindonneau, cheval, lapin,…). N'achetez pas
de la viande vendue déjà hachée car
elle est souvent exposée depuis plusieurs
heures à l'air libre et sa composition est moins
sûre. La solution la meilleure est de choisir
un morceau de viande et de le hacher chez
vous juste avant ou après la cuisson.
Le dîner se prépare avec :
Des légumes
Des féculents: des pommes de terre,
du riz ou des pâtes
10 à 20 gr de viande, de poisson,
de volaille
de l'huile, de préférence ou éventuellement
un peu de beurre ou de la margarine
(non cuits).
Proposez-lui de l’eau nature
Quand la viande est bien acceptée,
vous pouvez la remplacer régulièrement
par du poisson sans arêtes (cabillaud, colin,
dorade, sole,…) cuit à l'eau ou au four.
Vous pouvez également remplacer la viande
par un jaune d'œuf cuit dur.
Ne donnez pas trop de viande :
10 à 20 gr par jour (1cuillerée à café) suffisent
pour commencer. Cette quantité vous paraîtra
sans doute très faible, mais votre enfant
n'a pas besoin de plus. Le lait lui apporte
les protéines nécessaires à sa croissance.
Progressivement, vous pourrez aussi varier
la consistance et l'aspect du dîner. Au début,
les aliments seront bien mixés. Votre enfant
apprendra à reconnaître le goût des différents
aliments si vous séparez les pommes de terre
de la viande et des légumes.
Si votre enfant présente un risque allergique,
le poisson et l'œuf ne seront pas donnés
avant l'âge d'un an.
N'oubliez pas d'ajouter de l'huile (colza,
maïs, tournesol, olive,...) ou du beurre
(3 cuillerées à café) dans le dîner après
la cuisson. Les enfants en bas âge ont besoin
d'une proportion de graisses plus importante
dans leur alimentation que les enfants
plus âgés.
Vive les herbes aromatiques !
Evitez le sel et les épices piquantes.
Au menu du jour
A boire
Des féculents à chaque repas : pain, bouillie,
pâtes, riz, pommes de terre …
De l'eau du robinet ou en bouteille, elle constitue la
meilleure boisson à consommer tout au long de la
journée.
Des légumes et des fruits frais, surgelés ou
en conserve : 3 fois par jour, en soupe, en purée,
en salade, entier, en morceaux, en compote …
Faites preuve d'imagination mais surtout ne remplacez
pas les fruits par des jus de fruits.
De
12 à 18 mois
Evitez de laisser à disposition de l'enfant
des biberons de boissons sucrées et jus
de fruits (attention aux caries ! ...)
Du lait adapté (500ml à 600ml) :
Le lait maternel convient toujours. Sinon, maintenez
un " lait de suite " ou " un lait de croissance " qui
sont enrichis en fer, vitamines, graisses essentielles
et réduit en protéines. Choisissez-les de préférence
non sucrés.
Le lait seul ne suffit plus pour les repas du matin et
du soir, il doit être complété par d'autres aliments
(pain, pâtes, légumes et fruits …).
Petit à petit, vous pourrez aussi proposer d'autres
produits laitiers en petites quantités.
Il est conseillé de les choisir entiers car les quantités
de matières grasses et de vitamines de ces produits
permettent de couvrir les besoins.
Du beurre ou de l'huile : 2 à 3 cuillérées à café
dans le repas de légumes du midi ou du soir.
Des plats attrayants, des menus variés,
une ambiance détendue peuvent
contribuer à faire du repas un véritable
moment de plaisir.
Pour plus d'informations, demandez conseil
au travailleur médico-social et/ou
au médecin de la consultation de l'ONE.
Avec le soutien de :
Site internet : www.one.be
Editeur responsable: Laurent Monniez - Chaussée de Charleroi, 95 - 1060 Bruxelles - D/2007/74.80/35
De la viande, du poisson, de l'œuf : pas plus
de 30gr par jour.
Illustrations: F. THIRY
Le plaisir de
manger seul
comme un grand
Je veux manger tout seul
A cet âge votre enfant
va naturellement
partager vos repas.
Mais il conserve des besoins
spécifiques liés à son âge.
Le comportement de l'enfant change
Avant un an votre enfant acceptait volontiers la
cuillère que vous lui présentiez. Maintenant il lui
arrive de refuser certains aliments, il veut porter
lui-même la cuillère en bouche, prend les aliments
avec ses doigts, renverse tout partout… les repas
peuvent prendre plus de temps.
Quelle aventure !
Aidez-le et encouragez-le à manger comme un
grand, à tenir sa cuillère seul et à goûter de tout
sans jamais le forcer…
Une question d’appétit
Plus qu'avant, l'appétit de votre enfant peut varier
d'un repas à l'autre en fonction des activités, des
moments de sommeil…
Les quantités d'aliments peuvent paraître moins
importantes car les aliments proposés sont en
général plus solides et apportent donc plus
d'énergie.
Ne vous inquiétez pas ! Un enfant en bonne santé
reste spontanément capable d'adapter la quantité
des aliments à ses besoins et à sa faim.
Faites lui confiance
en respectant son appétit.
Manger à table,
manger ensemble
Restez vigilants à la qualité
de son alimentation.
Par imitation, l'enfant adopte de nouvelles habitudes
alimentaires et se familiarise avec de nouveaux
aliments. Il est essentiel que votre enfant participe
à vos repas familiaux et que l'alimentation familiale
soit suffisamment diversifiée. C'est le moment de
veiller à la variété des aliments et au plaisir du
repas. Soyez attentif à mettre en place des repères
clairs : manger à heures régulières, s’assoir à
table…
Mixé, écrasé ou en morceaux
Avec l'apparition des dents l'enfant peut maintenant
manger des aliments écrasés ou en petits morceaux.
Pensez à lui présenter des aliments de façon
séparée, sans les mélanger, pour qu'il découvre
l'odeur, la saveur, la consistance... de chacun
d'entre eux.
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