· les nombres parfaits pairs en tant que nombres à moyenne harmonique entière
· les nombres parfaits impairs existent-ils ?
· ANNEXE 1 : Notions de nombres premiers et décomposition d’un entier en facteurs
premiers
· ANNEXE 2 : Somme des n premiers nombres entiers
· ANNEXE 3 : Démonstration de (4) : D(qr) = D(q)D(r)
· ANNEXE 4 : Somme des diviseurs de k m
où k est un nombre premier
· ANNEXE 5 : Nombres de Mersenne
· ANNEXE 6 : Théorème de Gauss
· ANNEXE 7 : Théorème de Bézout (ou de Bachet-Bézout)
· BIBLIOGRAPHIE
invitation à l’infini
Considérons un nombre entier naturel, n. L’ensemble des entiers naturels est noté N = {0, 1, 2,
3, …., n, … }, n pouvant être aussi grand que l’on veut, le nombre d’éléments de N, ou Card(N),
est l’infini dénombrable noté non pas « ¥ » mais par la première lettre de l’alphabet hébraïque
indicé de zéro, « Aleph zéro » À0. La notation ¥ est quant à elle, réservée pour la valeur de n
aussi grande que l’on veut : n = ¥.
Pour un ensemble quelconque E, de cardinal Card(E), les parties, ou sous-ensembles, que l’on
peut former avec ses éléments, forment aussi un ensemble noté P(E). Par exemple avec un
ensemble E = {a, b, c}, constitué de 3 éléments a, b, c, on peut former les sous-ensembles { Æ}
(l’ensemble vide), {a}, {b}, {c}, {a, b], {a, c}, {b, c}, {a, b, c} (l’ensemble E lui-même). L’ensemble
de ces sous-ensembles de E est P(E) : il possède 8 éléments. On a donc : Card (P(E)) = 8 = 23.
Or Card(E) = 3, on a donc Card(P(E)) = 2Card(E). Ce résultat est en fait général.
Les mathématiciens Cantor et Dedekind ont étendu ce résultat aux ensembles infinis (comme
N), ce qui leur permit d’introduire de nouveaux êtres mathématiques, les nombres transfinis.
Ainsi l’ensemble des parties de N, c’est-à-dire l’ensemble P(N) des sous-ensembles que l’on
peut former avec les nombres entiers naturels, possède un nombre d’éléments égal à 2À0. Ce
n’est pas un nombre ordinaire : il définit le premier infini non dénombrable, ou premier transfini,
noté À1 (Aleph 1), tandis que À0 est l’infini dénombrable. Qu’est-ce à dire ? N est dénombrable
parce que l’on peut compter successivement ses éléments aussi loin que possible. Plus
précisément on peut passer d’un nombre entier à un autre d’une manière bien déterminée en
un nombre fini d’opérations, comme le posent les axiomes de Zermelo. En revanche ce n’est
plus le cas dans l’ensemble des nombres réels R : il n’y a pas d’algorithme fini qui permette de
déterminer le successeur d’un nombre réel, comme par exemple p. Dans R il y a « infiniment
plus » d’éléments que dans N, même si N possède un nombre infini dénombrable d’éléments !
Autrement dit Card(R) > Card(N). On montre, en fait, que Card(R) = À1 = Card(P(N)) et que
c’est le premier transfini immédiatement supérieur à l’infini dénombrable À0 (il n’y a pas d’autre
transfini compris entre eux). On montre aussi (Dedekind) que n’importe quel nombre réel est
séparé d’un autre quelconque par un nombre transfini À1 de nombres réels. Par exemple dans
l’intervalle [0, 1] il y a « autant » d’infinité de nombres réels que sur tout R.
La démarche précédente se reconduit pour l’ensemble des parties de l’ensemble R : P(R). Le
nombre total des sous-ensembles de R définit le second transfini, lui-même supérieur au
premier transfini :
Card(P(R)) = 2Card(R) = 2À1 = À2
Le nombre de sous-ensembles de nombres réels que l’on peut former est infiniment plus grand
que l’ensemble des nombres réels R, donc infiniment de fois infiniment plus grand que
l’ensemble des nombres entiers. Et ainsi de suite...
©Frédéric Élie, septembre 2010 - http://fred.elie.free.fr - page 2/25