Travaux supplémentaires : suites et séries Résoudre un des problèmes proposés ci-dessous. Titre du travail de groupe : Noms des élèves : (max. 2 élèves) Date de présentation : Notes : 01) Découverte de la suite Fn de Fibonacci trois activités à traiter simultanément. 02) Dérivation géométrique de l’équation pour Φ (Phi) Deux activités à traiter en parallèle. Φ est le nombre d’or. 03) Découvrir la formule de n 1 Binet : Fn = Φn − Φ 5 ( ( )) 04) Limite de Fn / Fn-1. Prouver que si n → ∞ alors Fn/ Fn-1 → Φ 05) Découvrir la courbe de Von Koch Notion de fractale 06 ) Découvrir la spirale d’or 07 ) Le calcul de π par la méthode d’Archimède 08 ) Le binôme de Newton 09 ) Dosage de chlore 10 ) Capital à intérêts composés et valeur de l’annuité P.S. 2014-2015 1 Activités Suites et séries 3A Indications pour les travaux de groupes : • Présentation : a) Manuscrite sur des feuilles A4. b) L’énoncé des exercices doit faire partie de la présentation. b) Ecrire lisiblement au stylo (mais pas rouge). • Critères d'évaluations : a) Autonomie dans la recherche des solutions. b) Pertinence des réflexions, résultats. c) Clarté, présentation. d) Présentation orale. • Durée de présentation : a) 30 minutes au maximum. b) Chaque élève doit présenter oralement une partie du travail. P.S. 2014-2015 2 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 01 Découverte de la suite Fn de Fibonacci a) Enoncé : Les faux-bourdons. Indications L’arbre généalogique Un arbre généalogique ascendant représente tous les ancêtres d’un individu. On place cet individu au bas de la feuille, et on dessine les deux branches qui le relient à ses parents. Les parents sont représentés selon leur sexe : pour le père pour la mère On continue l’arbre en représentant les parents des parents, et ainsi de suite. (Toutes les personnes d’une même génération sont dessinées au même niveau). La reproduction chez les abeilles La population des abeilles comporte trois sortes d’individus : - La reine, seule femelle féconde. - Les faux-bourdons, qui sont les mâles. - Les ouvrières, qui sont des femelles stériles. La reine s’accouple au printemps avec des faux-bourdons et a ensuite la faculté de pondre deux sortes d’œufs : - Des œufs fécondés d’où naîtront des femelles, reine ou ouvrières. - Des œufs non fécondés d’où naîtront des faux-bourdons. On peut en conclure que les abeilles femelles ont deux parents, alors que les faux-bourdons n’ont pas de père ! Question Avec les informations ci-dessus, trouver le nombre maximum des ascendants d’un faux-bourdon à la 1ère, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème , ……… et 12ème génération ? Indication :Le dessin de l’arbre généalogique peut aider à répondre aux questions précédentes. b) Enoncé : Les lapins de Fibonacci. Énoncé du XIIe Siècle « Combien de couples de lapins obtiendrons-nous à la fin d'une année si, commençant avec un couple, chacun des couples produit chaque mois un nouveau couple, lequel devient productif au second mois de son existence ? » Énoncé actualisé Si, dès que les deux lapins d’un couple sont âgés de deux mois, ce couple engendre chaque mois un nouveau couple de lapins, trouver combien il y aura de couples de lapins au bout d’une année. Indication : en partant d’un couple né début janvier, déterminer le nombre de couples de lapins qu’il y aura en janvier, février, mars, avril, mai, juin, …… et décembre. P.S. 2014-2015 3 Activités Suites et séries 3A Compléments sur la suite de Fibonnacci • Qui est Fibonacci ? De son vrai nom Léonard de Pise, Fibonacci est né en Italie, plus précisément à Pise en 1175. Il décède en 1240 à l’âge de 65 ans. Dans sa jeunesse, il apprend les bases de l’arithmétique dans sa ville natale. Fils de marchand, il voyage beaucoup avec son père, ce qui lui permet de lire les écrits de plusieurs mathématiciens arabes tel que, Al Khwarizmi, qui fut le premier à utiliser le système algébrique. Par la suite, il fit plusieurs autres voyages autour de la mer Méditerranée lors desquels il étudia le système de numération indienne et les différents systèmes de calculs pratiqués en Orient. Lorsqu’il revint de ses voyages, il décida de publier un livre, Liber abbaci, qui parle des méthodes arabes en mathématique, qui permettront un progrès important des mathématiques et notamment de l’algèbre. En 1220, Fibonnaci sort un autre livre, intitulé Patrica geometriae, qui regroupe toutes les connaissances de l’époque en géométrie et en trigonométrie. En plus de faire parvenir à l’Europe les connaissances orientales et ancestrales mathématiques, Fibonacci poursuit ses propres travaux. Bien évidemment c’est Leonard de Pise qui présenta la fameuse « suite de Fibonacci ». C’est grâce à une étude sur la reproduction des lapins qu’il parvient à mettre en place cette suite. Léonard de Pise dit Fibonacci • Définition : Les nombres de Fibonacci forment une suite de nombres que l'on appelle suite de Fibonacci. Un nombre de la suite s'obtient en ajoutant les deux nombres précédents de la suite : Si on note Fn le nème nombre de Fibonacci, Fn = Fn - 1 + Fn - 2 Voila les premiers nombres de la suite : F1 = 1 ; F2 = 1 ; F3 = 2 ; F4 = 3 ; ...etc indice n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 ... ... Fn 1 1 2 3 5 8 13 21 34 55 89 ... ... P.S. 2014-2015 4 Activités Suites et séries 3A Le nom de suite de Fibonacci a été donné par l'arithméticien français Edouard Lucas en 1817, alors qu'il étudiait ce qu'on appelle aujourd'hui les "suites de Fibonacci généralisées" obtenues en changeant les deux premiers termes de la suite de Fibonacci et qui suivent le même procédé de construction. La plus simple d'entre elles, dont les deux premiers termes sont 1 et 3, s'appelle aujourd'hui ... la suite de ... Lucas ! (Elle commence par 1, 3, 4, 7, 11, 18, 29, 47, ...). Les suites de Fibonacci et de Lucas sont très liées. • Quelques résultats mathématiques sur les nombres de Fibonacci et de Lucas : On note (Fn) la suite de Fibonacci définie par Fn = Fn - 1 + Fn - 2 ; F1 = 1 et F2 = 1 . On note (Ln) la suite de Lucas définie par Ln = Ln - 1 + Ln - 2 ; L1 = 1 et L2 = 3 . On note (Gn) une suite de Fibonacci "généralisée" définie par Gn = Gn - 1 + Gn - 2 sans préciser les valeurs de G1 et G2 . Voici quelques résultats intéressants. 1. Fn2 = Fn-1 Fn-2 + e , où e = 1 ou -1 2. Gn2 = Gn-1 Gn-2 + e (G22 - G12 - G1G2) , où e = 1 ou -1 3. Fn2 + Fn+12 = F2n+1 4. Fn+22 - Fn+12 = Fn Fn+3 5. Ln = Fn-1 + Fn+1 6. FnLn = F2n 7. Pour tout entier n, il existe une infinité de nombre de Fibonacci divisibles par n. 8. Pour tout entier n, il existe un nombre de Fibonacci divisible par n, parmi les 2n premiers termes de la suite. 9. Pour tout entier n différent de 3, si Fn est un nombre premier alors n est un nombre premier. La réciproque est fausse ! F19 = 4181 = 37 x 113 est le plus petit contre-exemple. On ne sait pas s'il existe une infinité de nombres premiers parmi les nombres de Fibonacci. 10. Pour tout entier n différent de 3, si n n'est pas un nombre premier alors Fn n'est pas un nombre premier. (Formulation contraposée de la proposition précédente) 11. F12 = 144 est la seul carré parfait de la suite de Fibonacci (à part les triviaux F1 = 1 et F2 = 1) 12. Fm+n = Fm+1Fn + FmFn-1 13. si m divise n alors Fm divise Fn 14. PGCD (Fn ; Fn+1) = 1 pour tout n 15. PGCD (Fm ; Fn) = FPGCD(m ; n) La proposition 15 est fascinante ! Elle affirme que le PGCD de deux nombres de Fibonacci est aussi un nombre de Fibonacci et que, de plus, ce n'est pas n'importe lequel... P.S. 2014-2015 5 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 02 Dérivation géométrique de l'équation pour Φ a) Enoncé : Le rectangle d’or E A Quelles doivent être les dimensions du rectangle ABCD si l’on veut que le rapport entre l’aire du carré ABGE et le rectangle ABCD soit égal au rapport entre l’aire du carré DEFH et celle du rectangle CDEG ? D F B H C G b) Enoncé : Le triangle d'or C Le triangle ci-contre est un triangle isocèle dont l’angle ACB vaut 36°. Le segment AD est la bissectrice de l’angle CAB. 36° Calculer le rapport entre les segments CD et DB. D A P.S. 2014-2015 6 B Activités Suites et séries 3A Compléments sur le nombre d'or • Définition et notation Le nombre d'or (désigné par la lettre grecque Φ (phi) en hommage au sculpteur grec Phidias) peut-être défini comme la solution positive de l'équation du 2ème degré : Φ 2 −Φ − 1 = 0 (voir rectangle et triangle d'or) Solution positive de l'équation : Φ = 1+ 5 2 Solution négative de l'équation : Φ = 1− 5 2 Remarques : Le nombre d'or Φ est un nombre irrationnel et Φ = 1,618033989...... • Ou rencontre-t-on le nombre d'or ? a) Le nombre d’or est dans la nature (tournesols). b) Le nombre d’or "définit l'Homme". c) Le nombre d’or est dans les arts (architecture et peinture). • Quelques propriété du nombre d’or : a) Le nombre d'or Φ est le seul nombre réel positif qui, augmenté de un, est égal à son carré. Explication : Φ 2 −Φ − 1 = 0 ⇔ Φ 2 = Φ + 1 2 ( 1+ 5 ⎛ 1+ 5 ⎞ Donc Φ 2 = ⎜ ⎟ = 4 ⎝ 2 ⎠ ) 2 = 1+ 2⋅ 5 + 5 2 + 2⋅ 5 + 4 ⎛1+ 5 ⎞ = =⎜ ⎟ +1 =Φ +1 4 4 ⎝ 2 ⎠ b) Le nombre d'or Φ est le seul nombre réel positif qui est égal à son inverse augmenté de un. Explication : Φ 2 −Φ − 1 = 0 Donc 1 Φ +1= ( ⇔ Φ ⋅ (Φ − 1) = 1 ) ( ⇔ Φ −1= 1 Φ ⇔ Φ= 1 Φ +1 ) 2⋅ 1− 5 2⋅ 1− 5 ⎛ 1− 5 ⎞ 1 1+ 5 +1= +1= + 1 = −⎜ =Φ ⎟+1= −4 2 1+ 5 1+ 5 ⋅ 1− 5 ⎝ 2 ⎠ 2 P.S. 2014-2015 ( )( ) 7 Activités Suites et séries 3A Le nombre d’or dans la nature Le tournesol est composé de fleurons, sortes de petites fleurs, qui forment la fleur de tournesol. Les parastiches sont des courbes formées par les différents fleurons de la fleur de tournesol. Il existe deux types de parastiches, l’une qui va dans le sens des aiguilles d’une montre, sens indirect et l’autre dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, sens direct. Il est important de remarquer que le nombre de parastiches qui vont dans le sens direct est de 21 et que le nombre de parastiches qui vont dans le sens indirect est de 34. Il faut également préciser que ces nombres sont valables pour tous les tournesols. On remarque que 21 et 34 sont deux nombres consécutifs de la suite de Fibonacci. Or, le rapport entre deux nombres consécutifs de la suite de Fibonacci tend vers le nombre d’or : 34 = 1,619047 ≅ Φ 21 L’homme et le nombre d’or Les rapports "hauteur totale / distance sol-nombril" et "distance sol-nombril / distance nombril-sommet du crâne" sont égaux et la valeur des rapports est d'environ 1,6 ≅ Φ. Au moyen âge, les bâtisseurs de cathédrales utilisaient une pige constituée de cinq tiges articulées, correspondant chacune à une unité de mesure de l'époque, relatives au corps humain : la paume, la palme, l'empan, le pied et la coudée. Les longueurs étaient donnée en lignes, une ligne mesurant environ 2 mm (précisément 2,247 mm) : paume 34 lignes 7,64 cm palme 55 lignes 12,63 cm empan pied 89 lignes 144 lignes 20 cm 32,36 cm coudée 233 lignes 52,36 cm Pour passer d'une mesure à la suivante, on peut constater que l'on multiplie par le nombre d'or, environ 1,618. P.S. 2014-2015 8 Activités Suites et séries 3A Le nombre d’or et les arts En architecture : La pyramide de Kheops a été construite aux environs de 2530 avant Jésus-Christ par les Egyptiens. Elle a été édifiée à quelques kilomètres du Caire sur le plateau de Gizeh par le roi d’Égypte de l’époque, Kheops, à qui elle doit son nom. La pyramide de Kheops est un tombeau pour le pharaon. Elle a été bâtie au même endroit que d’autres monuments funéraires, les pyramides de Khephren et Mykerinos et également le Sphinx. A l’époque, la pyramide était recouverte d’une fine pellicule de calcaire blanc qui, au fil du temps, a disparu. Cette couche lui avait donné le nom de «Lumière ». Elle mesurait environ 147 mètres de hauteur et le côté de sa base, qui est carré, 230 mètres, pour un volume total de 2600000 m3 (le temps ayant fait son travail sa taille a diminué pour atteindre 139 mètres) et pesait environ 5 millions de tonnes. Les quatre angles de sa base coïncident avec les quatre points cardinaux. Elle fait partie des sept merveilles du monde et c’est le seul monument, qui composait ces sept merveilles, qui existe toujours, les autres ayant été détruites. Pyramide de Kheops Le rapport entre l’apothème EF et le demi côté de la pyramide GF est proche du nombre d’or. Explications : CB = 230 m GF = CB = 115 m 2 GE = 147 m 2 2 2 2 EF = GF + GE = 115 + 147 ≅ 186.6 m Thm. de Pythagore EF 186.6 m ≅ ≅ 1.62 ≅ Φ GF 115 m Les Egyptiens ont-ils fait exprès d’inscrire le nombre d’or dans cette pyramide ? A cause du manque de document à ce sujet, il est impossible de l'affirmer. P.S. 2014-2015 9 Activités Suites et séries 3A En peinture Voici une toile du 15ème siècle : «la naissance de Vénus». Cette peinture a été réalisée au environ de 1432 par Sandro Botticelli. Il a été inspiré par la littérature grecque et romaine. Botticelli a très certainement voulu représenter, avec cette toile, la naissance de l’humanité. Les tableaux de ce peintre représentent souvent un monde idéal. La naissance de Vénus Voyons maintenant où se trouve le nombre d’or dans ce tableau. Le format du tableau correspond à un Rectangle d'Or. Le groupe des Vents, à gauche du tableau, le personnage de la Grâce à droite, s'inscrivent dans des Rectangles d'Or et plus précisément le long des diagonales de ces rectangles d'or. Il est possible également de tracer deux cercles dont le diamètre correspond au côté de ces Rectangles d'Or. Le cercle de gauche renferme le groupe des Vents et Vénus, le cercle de droite Vénus et le personnage de la Grâce. Le nombre d'or apporte donc une clef à la composition de ce tableau. P.S. 2014-2015 10 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 03 : Découvrir la formule de Binet Il existe une relation entre la suite de Fibonacci et le nombre d’or. Cette relation donne le nième terme Fn de cette suite en fonction des deux solutions de l'équation : Φ 2 −Φ − 1 = 0 c'est-à-dire 1+ 5 (solution positive de l'équation) et 2 Φ= nombre d ' or Φ= 1− 5 (solution négative de l'équation). 2 Fn = ( ( )) 1 Φn - Φ 5 n (formule de Binet) La formule de Binet permet donc de calculer un terme quelconque de la suite de Fibonacci sans connaître les deux nombres qui le précédent. a) Démontrer par récurrence, que la suite des puissances entières positives du nombre d'or, Gn = Φ n est une suite de Fibonacci généralisée. Il en est de même pour Φ . Autrement dit à voir que: Φ n = Φ n −1 + Φ n − 2 ∀n ≥ 2 et Indication : Φ − Φ − 1 = 0 2 n Φ =Φ n −1 +Φ n −2 ∀n ≥ 2 2 et Φ − Φ − 1 = 0 0 b) i) Pour 2 ≤ n ≤ 8, déterminer αn et βn afin que Φ n = α n ⋅Φ 1 + β n ⋅Φ N =1 ii) Que constatez-vous ? c) i) Exprimer Φ n en fonction de Fn, Fn−1, Φ1 et Φ0 , puis faire de même avec Φ au lieu de Φ, n 1 0 ( Φ en fonction de Fn, Fn−1, Φ et Φ ). ii) En déduire Fn en fonction de Φ et Φ . P.S. 2014-2015 11 Activités Suites et séries 3A Compléments sur la formule de Binet • Qui est Jacques Binet ? Jacques Binet est né en 1786 à Rennes et il est décédé en 1856 à Paris. Il fit ses études supérieures à l’école polytechnique de Paris dès 1804. Il devient professeur de cette même école en 1807. On peut encore dire qu’il travaillait également pour le gouvernement français au Département des Ponts et Chaussées. Binet fut bien évidemment un grand mathématicien. Outre sa formule pour le calcul du nième terme de la suite de Fibonacci, il découvrit la règle de multiplication de deux matrices. Il écrivit également plusieurs articles qui influencèrent les mathématiques comme, par exemple, le Mémoire sur les intégrales définies eulériennes. Pour finir, Jaques Binet fut nommé au rang de Chevalier de la légion d’honneur et fut élu à l'Académie des Sciences en 1843. Jacques Binet • La formule de Binet La formule de Binet permet, rappelons le, de calculer un terme quelconque de la suite de Fibonacci sans connaître les deux nombres qui le précédent. La formule de Binet est la suivante : Fn = ( n 1 ⋅ Φ n −Φ 5 1 Fn = 5 ) ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ n ⎛ 1 − 5 ⎞n ⎤ ⋅ ⎢⎜ ⎟ −⎜ ⎟ ⎥ ⎢⎣ ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎥⎦ Remarque Comme n > 0 et que −1< Φ < 0, ceci implique que plus n est grand plus ( Φ )n est proche de 0, 1 donc pour n suffisamment grand : Fn ≅ Φn . 5 P.S. 2014-2015 12 Activités Suites et séries 3A • Démonstration de la formule de Binet par récurrence On vérifie que la formule est juste pour n =1 et n=2 n=1 1 1 1 ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ ⎛ 1 − 5 ⎞ ⎤ 1 1+ 5 −1+ 5 1 2⋅ 5 5 F1 = ⋅ ⎢⎜ ⋅ = ⋅ = =1 ⎟ −⎜ ⎟ ⎥= 2 2 5 ⎢⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎥ 5 5 5 ⎣ ⎦ On voit qu’elle est juste pour n=1. n=2 2 2 1 ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ ⎛ 1 − 5 ⎞ ⎤ 1 ⎡1 + 2 ⋅ 5 + 5 1 − 2 ⋅ 5 + 5 ⎤ F2 = ⋅ ⎢⎜ ⋅⎢ − ⎟ −⎜ ⎟ ⎥= ⎥= 4 4 5 ⎢⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎥ 5 ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ 1 1+ 2⋅ 5 + 5 −1+ 2⋅ 5 − 5 1 4⋅ 5 4⋅ 5 ⋅ = ⋅ = =1 4 4 5 5 4⋅ 5 On voit que la formule est également juste pour n=2. Etant donnée que la formule est juste pour les deux premiers termes, on suppose qu’elle est vraie pour n. Si la formule est vraie pour n montrons alors, qu'elle est également vraie pour n+1. On veut donc trouver : Fn +1 Fn+1 n +1 1 ⎡ n +1 1 ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ = ⋅ Φ −Φ ⎤ = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⎦ 5 ⎣ 5 ⎢⎝ 2 ⎠ ⎣ n +1 ⎛ 1− 5 ⎞ −⎜ ⎟ ⎝ 2 ⎠ n +1 ⎤ ⎥ ⎥⎦ n n n −1 n −1 ⎛ 1− 5 ⎞ ⎤ 1 ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ ⎛ 1 − 5 ⎞ ⎤ 1 ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ = Fn + Fn-1 = ⋅ ⎢⎜ ⋅ ⎢⎜ ⎟ −⎜ ⎟ ⎥+ ⎟ −⎜ ⎟ ⎥= 2 ⎠ ⎥ 5 ⎢⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎥ 5 ⎢⎝ 2 ⎠ ⎝ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎡ 1 ⎢2⋅ 1+ 5 ⋅ 2 ⋅ 2n 5 ⎢ ⎣⎢ ( ) ( ) ⎡ 1 ⎢2⋅ 1+ 5 ⋅ 5 ⎢ ⎢⎣ ( n − n ( 2⋅ 1− 5 ) n 2 ⋅ 2n ( − 2⋅ 1− 5 ) − (1 + 5 ) ⋅ (1 − 5 ) ⋅ (1 + 5 ) n ) ( )( NB : -4= 1 + 5 ⋅ 1 − 5 P.S. 2014-2015 n −1 ) n −1 ( ⎤ ⎥= ⎥ ⎦⎥ )( )( + 1+ 5 ⋅ 1− 5 ⋅ 1− 5 2 n +1 ) ( n ⎡ 1− 5 1 ⎢ 1+ 5 ⋅ 2 −1+ 5 ⋅ + 2 n +1 5 ⎢ ⎣⎢ ( ( −4 ⋅ ( 1 + 5 )n −1 −4 ⋅ 1 − 5 + − −4 ⋅ 2n −1 −4 ⋅ 2 n −1 ) ⋅ ( −2 + 1 + 5 ) ⎤⎥ = n ⎥ ⎦⎥ 2 n +1 ) n −1 ⎤ ⎥= ⎥ ⎥⎦ n +1 n +1 ⎛ 1− 5 ⎞ ⎤ 1 ⎡⎛ 1 + 5 ⎞ ⋅ ⎢⎜ ⎟ −⎜ ⎟ ⎥ 2 ⎠ ⎥ 5 ⎢⎝ 2 ⎠ ⎝ ⎣ ⎦ ) 13 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 04 : Limite de Fn / Fn-1 a) On note {Fn } la suite de Fibonacci définie par Fn = Fn −1 + Fn − 2 ; F1 = 1 et F2 = 1 . i) Calculer les 12 premiers termes de la suite {Fn }. ii) Considérons la suite {U k } définie par U k = Fk+1 . Fk Calculer les 10 premiers termes de la suite {U k } (avec quatre chiffres significatifs). Que constate-t-on ? iii) Considérons la suite {Δk } définie par Δk = U k+1 − U k . Calculer les 8 premiers termes de la suite {Δk } (avec quatre chiffres significatifs). Que constate-t-on ? b) Démonter que si k → ∞ alors U k → Φ (le nombre d'or) i) En admettant que pour k grand : Fk F = k+1 Fk-1 Fk ii) En utilisant la formule de Binet. P.S. 2014-2015 14 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 05 : La courbe de Von Koch. Niels Fabian Helge Von Koch est né le 25 janvier 1870 à Stockholm en Suède. Il est célèbre par la courbe qui porte son nom, dont l'étude a été publiée en 1904. Il est mort le 11 mars 1924 à Stockholm en Suède, sa ville natale. On construit, par étape, une ligne polygonale. Étape 0 Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 0 : on a une ligne polygonale, formée d'un seul segment, de longueur 1. Étape 1 : le segment présent à l'étape 0 est partagé en trois parties égales ; la partie centrale est remplacée par deux segments, chacun de même longueur que la partie enlevée. Cette ligne polygonale est donc formée de 4 segments, qui ont tous la même longueur. Étape 2 : à chacun des segments présents à l'étape 1 on fait subir le même sort que lors du passage de l'étape 0 à l'étape 1 ; on obtient ainsi une nouvelle ligne polygonale. On continue ainsi ... indéfiniment. 1) Notons : sn : le nombre de segments qui composent la ligne polygonale à l'étape n. ln : la longueur de cette même ligne. Que vaut s1 , s2 , s3 ? Que vaut l1 , l2 , l3 ? Donner (avec explications) une formule pour sn et une pour ln. 2) On s'intéresse maintenant à l'aire comprise entre la ligne polygonale et le segment initial. En passant d'une étape à l'autre, on "ajoute" à la figure des triangles. Notons : tn : le nombre de triangles "ajoutés" à l'étape n (par rapport à l'étape n–1) an : l'aire d'un de ces triangles (*) An : l'aire totale de la figure à l'étape n a) Calculer t1 ,a 1 Al b) Calculer t2 , a2 , A2 c) Donner une formule pour tn , une pour an , une pour An 3) On augmente indéfiniment le nombre n. Peut-on évaluer l∞ ? Peut-on évaluer A∞ ? (*) Il faut remarquer que les triangles qui "s'ajoutent" à chaque étape sont des triangles 3 2 équilatéraux et l'aire d'un triangle équilatéral de côté b = b 4 P.S. 2014-2015 15 Activités Suites et séries 3A Compléments sur la courbe de Von Koch Définition On nomme fractale (nom féminin) une courbe ou surface de forme irrégulière ou morcelée qui se crée en suivant des règles déterministes ou stochastiques. Les fractales, des objets simples à construire Un peu de visuel... • Soit un triangle équilatéral (l'initiateur). • On remplace le tiers central de chaque segment du triangle par un triangle équilatéral sans base. A chacun de ces triangles on applique à nouveau la même transformation (itération). • Et on continue ainsi de suite... Initiateur Iteération 2 Itération 1 Itération 4 On appelle itération le fait d'appliquer à un objet, à un stade quelconque de son développement, le même traitement ou modification. Cette courbe est appelée flocon de Koch (ou île de Koch) et a été introduite par Von Koch comme exemple de "courbe continue sans tangente obtenue par une construction géométrique élémentaire". Autre exemple Waclaw Sierpinski est un mathématicien polonais né à Varsovie en 1882. Il reçut son doctorat en 1908 et devint professeur à l'université de Lvov. Il consacra alors ses recherches à la théorie des nombres. Après la Première Guerre Mondiale, il obtient en 1919 un poste à l'université de Varsovie où il y resta jusqu'à sa mort en 1969. Entre temps, il a écrit plus de 700 articles et 50 livres dont "La théorie des nombres irrationnels" en 1910, et "La théorie des nombres" en 1912. Le tapis de Sierpinski est un autre exemple de surface fractale obtenue directement à partir de la propriété d'autosimilarité. Il se construit en partant d'un triangle équilatéral noir ; et à chaque itération on "évide" chaque triangle en "enlevant" le triangle dont les trois points sont les milieux des côtés de chaque triangle équilatéral : Initiateur P.S. 2014-2015 Itération 1 16 Itération 3 Activités Suites et séries 3A Fractales dans la nature • Le chou romanesco, aussi appelé chou chinois, est l'un des exemples les plus flagrants de courbe fractale observable dans la nature.Voici à quoi ressemble un chou romanesco : On observe une similarité entre un "cône" et un "sous-cône" ! Le chou romanesco présente bien la propriété d'autosimilarité propre aux fractales. • Sur ce coquillage (Cymbiola innexa reeve), on observe un enchevêtrement de triangles de Sierpinski. Fractales dans l'art M.C. Escher_Cercle limite P.S. 2014-2015 M.C. Escher_Carré limite 17 Activités Suites et séries 3A Les L-Systèmes Les L-Systèmes ont été inventés en 1968 par le botaniste Aristid Lindenmayer (d'où le nom LSystème, provenant de l'anglais Lindenmayer's System) afin de décrire la croissance des plantes. Pour générer l'image, on part tout d'abord d'une séquence de symboles définie (l'initiateur). Ensuite, on itère le processus suivant : on remplace chaque occurrence d'un symbole par une série d'autres symboles définie. Chacune de ces règles de remplacement se note de la façon suivante : [symbole à remplacer]->[symboles de remplacement]. Par exemple, on peut considérer le L-Système suivant : Initiateur : A Règles : A->B B->AB Cela donne les séquences suivantes : B AB BAB ABBAB BABABBAB ABBABBABABBAB BABABBABABBABBABABBAB On pourra remarquer au passage que les longueurs des séquences de ce L-Système correspondent à la célèbre suite de Fibonacci. Pour obtenir une fractale à partir de ces symboles, on leur donne une interprétation graphique. On imagine un robot (purement virtuel) évoluant dans un plan (appellé "tortue") et laissant une trace derriere lui. On associe ensuite une action à chaque symbole. Par exemple, on peut associer au symbole F le fait d'avancer d'une longueur fixée, et aux symboles + et - les faits de tourner respectivement à droite ou à gauche de 60°. En utilisant ce code, on peut obtenir le flocon de Von Koch en prenant pour initiateur F--F--F et pour règle F->F+F--F+F. La séquence de l'initiateur produit l'image suivante : F--F--F A la première itération, on applique la règle et la séquence devient F+F--F+F--F+F--F+F--F+F--F+F, ce qui produit l'image suivante : A la deuxième itération, on obtient : On continue ainsi jusqu'à l'infini…… P.S. 2014-2015 18 Activités Suites et séries 3A Exemples de L-Systèmes modélisant la nature Avec des règles et des initiateurs différents, on peut produire les images suivantes : Toutes ces images sont d'assez bonnes représentations de végétaux. On peut donc les modéliser par les L-Systèmes, ce qui permet d'avoir une modélisation peu complexe. P.S. 2014-2015 19 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 06 : La spirale d'or La figure ci-dessous est construite à partir d'un rectangle d'or ABCD, avec AB = 1 1+ 5 et BC = = φ = le nombre d'or ; on trace le carré ABA'D' et on obtient un rectangle d'or 2 A'B'C'D'. On réitère l'opération pour obtenir un rectangle A''B''C''D'' et ainsi de suite, et de même avec des carrés extérieurs ; la spirale d'or est formée de quarts de cercles successifs inscrits dans chaque carré. A D B D' A' C' B' C a) Calculer la longueur Ln de la spirale d'or après n itérations de ce processus. b) i) Calculer L∞ . ii) Que constate-t-on ? P.S. 2014-2015 20 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 07 Le calcul de π par la méthode d'Archimède • La définition du nombre π Expérience Prenons une roue, peignons-la et faisons lui faire un tour sur le sol. Mesurons ensuite, la longueur de la trace faite par la peinture (périmètre P1 de la roue) et le diamètre d1 de la roue. Calculons pour P finir le rapport entre le périmètre et le diamètre ; on constate que 1 ≅ 3,14 . d1 1 tour d1 • • P1 Prenons une roue avec un diamètre d2 différent de d1. Dans ce cas nous obtenons aussi : P2 ≅ 3,14 . d2 1 tour d2 • • P2 Conclusion Le rapport entre le périmètre et le diamètre du cercle (roue) est constant et vaut environ 3,14. P = π ⇔ P = π d ⇔ P = π 2r ⇔ P = 2π r avec π ≅ 3,14 Donc on définit : d Définition p est défini comme étant le rapport constant entre le périmètre et le diamètre d'un cercle. Remarques a) Le périmètre P du cercle est proportionnel à son diamètre d car P = π d . Application : Si le diamètre du cercle triple, le périmètre triple aussi. b) Le périmètre P du cercle est proportionnel à son rayon r car P = 2π r . Application : Si le rayon du cercle diminue de moitié, le périmètre diminue aussi de moitié. P.S. 2014-2015 21 Activités Suites et séries 3A La notation π π est la seizième lettre de l'alphabet grec et la première lettre du mot grec περιμετρον, périmètre ou περιϕερεια, circonférence, périphérie. Il y a plusieurs versions sur l'apparition du symbole, mais l'époque est toujours la même : vers 1600. William Oughtred (1574-1660) en 1647 et Isaac Barrow (1630-1677) utilisent le symbole π pour représenter le périmètre d'un cercle de diamètre un. Euler, utilise la lettre π ,dans un ouvrage sur les séries, publié en latin en 1737 puis, en 1748, dans son ’’Introduction à l’analyse infinitésimale’’, ce qui imposa définitivement cette notation. • La méthode d’Archimède Beaucoup de techniques existent pour établir des valeurs approchées du nombre π. Dans l'Histoire, la première de ces méthodes est attribuée à Archimède de Syracuse (287-212 av J.C.) Célèbre mathématicien, ingénieur et physicien, fils d'astronome, ami d'Eratosthène à Alexandrie où il fut l'élève d'Euclide. Archimède inventa des machines de guerre pour repousser les Romains lors du siège de Syracuse. Il fut alors tué par un soldat romain. Marcellus, commandant de l'armée romaine, ordonna des funérailles solennelles en hommage à ce grand savant. Archimède menacé par un soldat romain. Mosaïque d'Herculanum, ancienne ville romaine, proche de Naples qui fut ensevelie, ainsi que Pompéi, lors d'une éruption du Vésuve en 79 après J.-C. La méthode d'Archimède consiste à encadrer le périmètre d'un cercle de rayon 1 qui vaut 2⋅π par ceux de deux polygones réguliers (leurs côtés ont tous la même longueur), le premier inscrit et le deuxième circonscrit au cercle. (voir dessin) Polygone régulier (hexagone) • Polygone régulier (hexagone) Le périmètre du polygone inscrit représente une approximation par défaut (valeur plus petite) du périmètre du cercle. Tandis que le périmètre du polygone circonscrit représente une approximation par excès (valeur plus grande). Ensuite, il remarque que plus on augmente le nombre de côtés du polygone, plus son périmètre se rapproche de celui du cercle, mais sans jamais l'atteindre. On obtiendra donc avec cette méthode une valeur approchée du nombre π. Avec un polygone à 96 côtés, Archimède aboutit à l'encadrement suivant : 3,1410... < π < 3,1427.... P.S. 2014-2015 22 Activités Suites et séries 3A • Activité : Etude de la méthode d’Archimède • Nous allons a présent comme Archimède, calculer les périmètres de polygones inscrits ayant 6 côtés, puis 12 côtés, puis 24, 48, et enfin, 96 côtés afin d'obtenir un encadrement de π. • Avec un polygone à 96 côtés, Archimède aboutit à l'encadrement suivant : 3,1410... < π < 3,1427.... • Comment passer de deux polygones à n côtés, aux polygones à deux fois plus de côtés 2⋅n ? CD = longueur d ' un côté du polygone à n côtés BD = longueur d ' un côté du polygone à 2n côtés ° C ° ° °B A 1 O D a) Exprimer OA en fonction de CD . b) Exprimer AB en fonction de OA . c) Exprimer BD en fonction de AB et CD . P.S. 2014-2015 23 Activités Suites et séries 3A Nous allons nous munir d'une calculatrice et remplir le tableau ci-dessous ligne par ligne : Nombre n de côtés du polygone régulier CD Longueur d’un côté du polygone à n côtés OA AB BD P2 n Longueur d’un côté du polygone à 2n côtés Périmètre du polygone à 2n côtés Approximation de π 6 12 24 48 96 Remarques a) Dans la dernière colonne, Archimède à construit une suite numérique qui converge vers le nombre π (par des valeurs inférieurs à π ) quand le nombre n de côtés du polygone régulier tend vers l’infini. b) La démonstration et les calculs sont similaires si l’on considère des polygones circonscrits au cercle de rayon 1. Dans ce cas, la suite numérique crée par la méthode, converge vers le nombre π par des valeurs supérieures à π . P.S. 2014-2015 24 Activités Suites et séries 3A • Compléments Le nombre π , un nombre "naturel" ? π apparait dans de très nombreux problèmes physiques et mathématiques. Par exemple, on trouve, par intégration (voir cour de 4e année), des formules classiques telles que : • le volume d'une sphère de rayon r = r 4 3 πr 3 b a +b a 2 En astronomie, π est important puisque les planètes ont en première approximation une forme de sphère et décrivent des trajectoires elliptiques autour du Soleil. • le périmètre d'une ellipse = 2π 2 2 Le nombre π, fait également partie des formules d'électromagnétisme. Et dans de nombreux autres cas... Lien entre le périmètre et l’aire du disque Expérience • On suppose connue la formule donnant le périmètre du disque c’est à dire : P = 2π r . • On découpe un disque en un nombre pair de secteurs de disques égaux et on dispose ces secteurs de façon à former une figure ressemblant à un « parallélogramme ondulé ». 2 3 1 4 8 5 7 Transformation 1 2 5 3 6 4 7 ≈r 8 6 ≈ P/2 • La hauteur du « parallélogramme ondulé » est environ égale au rayon r du disque. • La base du « parallélogramme ondulé » est environ égale au demi-périmètre du disque, c’est-à-dire P/2. P 2π r • L’aire A du « parallélogramme ondulé » est donc environ égale à A ≈ r ⋅ = r ⋅ = π r2 . 2 2 Conclusion Si on augmente indéfiniment le nombre de secteurs de disques on peut admettre que l’aire A du « parallélogramme ondulé » et donc du disque, vaut exactement A = π r 2 . P.S. 2014-2015 25 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 08 : Le binôme de Newton Exercice 1 a) Construire les deux lignes suivantes du triangle de Pascal (1623-1662) b) Quelles règles avez-vous utilisées pour déterminer les coefficients du triangle de Pascal ? 1 1 1 1 1 1 1 2 3 3 4 5 1 6 10 1 4 10 1 5 1 Rappel et simplification n! = 1 ⋅ 2 ⋅ 3 ⋅ ..... ⋅ ( n − 1) ⋅ n 5! = 1 ⋅ 2 ⋅ 3 ⋅ 4 ⋅ 5 7! 1 ⋅ 2 ⋅ 3 ⋅ 4 ⋅ 5 ⋅ 6 ⋅ 7 = = 6 ⋅7 5! 1⋅ 2 ⋅ 3 ⋅ 4 ⋅ 5 10! = 7 ⋅ 8 ⋅ 9 ⋅ 10 6! n! ⋅ (n+1) = (n+1)! n! = ( n-1)! n 0! = 1 Définition Les coefficients binomiaux sont des nombres entiers définis de la façon suivante : ⎛n⎞ n! Ckn = ⎜ ⎟ = ⎝ k ⎠ ( n − k ) !⋅ k ! avec n, k ∈ ` et 0 ≤ k ≤ n ⎛3⎞ 3! 6 Exemples C23 = ⎜ ⎟ = = =3 ⎝ 2 ⎠ ( 3 − 2 ) !⋅ 2! 2 ⎛4⎞ 4! 4! = =1 C44 = ⎜ ⎟ = ⎝ 4 ⎠ ( 4 − 4 ) !⋅ 4! 4! Exercice 2 ⎛4⎞ a) Calculer ⎜ ⎟ pour k allant de 0 à 4. Que peut-on remarquer ? ⎝k ⎠ ⎛ n ⎞ ⎛ n ⎞ ⎛ n + 1⎞ b) Montrer que : ⎜ ⎟ + ⎜ ⎟=⎜ ⎟ ⎝ k ⎠ ⎝ k − 1⎠ ⎝ k ⎠ Indications : k! = ( k-1)! ⋅ k et (k+1)! = k! ⋅ (k+1) ⎛n⎞ ⎛ n ⎞ c) Montrer que : ⎜ ⎟ = ⎜ ⎟ ⎝k ⎠ ⎝n − k ⎠ d) Y a-t-il un rapport entre les deux formules précédentes et le triangle de Pascal ? P.S. 2014-2015 26 Activités Suites et séries 3A Exercice 3 a) Développer les puissances entières positives pour 0 ≤ n ≤ 5 du binôme a + b . b) Compléter en parallèle, le tableau des coefficients s’y rattachant : ( a + b )0 = 1 ( a + b )1 = a+b ( a + b )2 = ......... ............ (a +b) = ......... ............ (a +b) = ......... ............ (a +b) = ......... ............ 3 4 5 1 1 1 c) Y a-t-il une règle pour déterminer les puissances et les coefficients des termes de ces sommes ? Si oui, laquelle ? Théorème du binôme (Newton) Si n est un entier positif, le développement de ( a + b ) est donné par la formule suivante : n (a + b) n n ⎛ n ⎞ n −0 0 ⎛ n ⎞ n −1 1 ⎛ n ⎞ n −k k ⎛ n ⎞ n −n n ⎛n⎞ = ⎜ ⎟ a ⋅ b + ⎜ ⎟ a ⋅ b + ....... + ⎜ ⎟ a ⋅ b + ...... + ⎜ ⎟ a ⋅ b = ∑ ⎜ ⎟ a n −k ⋅ bk 1 k ⎝0 ⎠ ⎝k ⎠ ⎝n⎠ ⎝ ⎠ k =0 ⎝ ⎠ an bn Remarques k ⎛n⎞ = ∑ ( −1) ⎜ ⎟ a n −k ⋅ bk k =0 ⎝k ⎠ ii) Le théorème du binôme permet de calculer de manière explicite le développement n de ( a + b ) ∀n ∈ ` . i) (a − b) n n Exercice 4 Démontrer le théorème du binôme par récurrence sur n. Exercice 5 Développer l’expression ( a + b ) en utilisant le théorème du binôme. 8 P.S. 2014-2015 27 Activités Suites et séries 3A Complément sur Isaac Newton Fils d’un propriétaire terrien de woolsthorpe qui meurt trois mois avant sa naissance, Isaac Newton (1642-1727), prématuré et fragile, est élevé par sa grand-mère maternelle. Admis au Trinity College de Cambridge en 1661, il se familiarise avec les œuvres de Descartes, Galilée, Wallis et Isaac Barrow. Entre 1665 et 1666, il est contraint de quitter l’université de Cambridge qui ferme ses portes. La peste qui sévit à Londres menace en effet de s’étendre à la région. De retour à Woolsthorpe, c’est au cours de cette parenthèse, « au sommet de ses forces créatrices », dira-t-il en 1714, qu’il pose les fondements de son calcul infinitésimal, de la nature de la lumière blanche et de sa théorie de la gravitation universelle. De retour à Cambridge en 1669, il succède à Isaac Barrow à la chaire de mathématiques de l’université, qu’il conservera jusqu’en 1695. En 1671, il conçoit lui-même un télescope à miroir, exceptionnel pour l’époque, qui grossit 40 fois. Célèbre, il se refuse pourtant toute publicité. « cela pourrait seulement augmenter le nombre de mes relations, chose que je cherche à éviter », affirme-t-il. Le 11 janvier 1672, il est élu à la Royal Society de Londres. Un mois plus tard, il y présente sa théorie des couleurs basée sur l’hétérogénéité de la lumière blanche. Acceptée par tous, elle déclenche néanmoins les foudres de Robert Hooke qui l’accuse de plagiat. En 1687, Newton publie son œuvre maîtresse, principes mathématiques de philosophie naturelle, exposant sa théorie de l’attraction universelle. Il y parle aussi des lois du choc, du mouvement des fluides, de la théorie des marées. S’il l’a élaborée dés 1665, il lui aura fallu vingt ans avant de la publier, avant d’en maîtriser toutes les composantes. Et si l’ouvrage est un succès, il n’échappe pas aux critiques. Newton n’aime pas les controverses parce qu’il déteste ses adversaires. En témoigne la correspondance acerbe échangée avec Hooke et Leibniz. En 1693, il sombre dans une fonde dépression qui sonne la fin de sa période créatrice. La Monnaie de Londres lui propose un poste d’inspecteur qu’il accepte, bien que peu gratifiant. Nommé directeur en 1699, il supervise la fabrication de la monnaie royale. Quatre ans plus tard, la Royal Society l’élit président - il le sera jusqu’à sa mort. Cette même année, il édite l’autre pilier de son œuvre, Optiques, fruit de ses recherches sur la lumière. Les Méthodes des fluxions, qu’il avait écrites en 1671, ne seront publiées qu’en 1736, après sa mort. Newton y faisait alors naître le calcul infinitésimal, en même temps que Leibniz dont le Calcul différentiel fut, lui, édité en 1686. A l’époque, les deux hommes s’étaient vivement opposés, chacun revendiquant la paternité de la découverte. A la mort de Newton le débat continue. P.S. 2014-2015 28 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 09 : Dosage de chlore On ajoute souvent du chlore dans les piscines pour réguler les micro-organismes. Si le taux de chlore venait à dépasser 3 ppm (parts par million), les baigneurs pourraient ressentir des brûlures aux yeux et des problèmes de peau. Si le taux venait à descendre en dessous de 1 ppm, l’eau pourrait devenir verdâtre à cause d’un excès d’algues. Le chlore doit être ajouté à l’eau des piscines à intervalles réguliers. Si l’on n’ajoute pas de chlore dans une piscine pendant 24 heures, environ 20 % du chlore se dissipe dans l’atmosphère et 80% reste dans l’eau. a) Déterminer une suite an qui indique la quantité de chlore se trouvant après n jours dans l’eau d’une piscine dont le taux de chlore initial est de a0 ppm et à laquelle on n’ajoute pas de chlore par la suite. b) Une piscine a un taux de chlore initial de 7 ppm. Dans combien de jours, le taux de chlore dans une piscine sera-t-il inférieur à 3 ppm ? Supposons qu’une piscine ait un taux de chlore initial de 2 ppm, et que 0,5 ppm de chlore soit ajouté dans la piscine à la fin de chaque jour. c) Déterminer la quantité de chlore se trouvant dans l’eau de la piscine après 15 jours. (Indication : Établir une suite bn qui indique la quantité de chlore se trouvant dans l’eau de la piscine après n jours.) d) Déterminer la quantité de chlore se trouvant dans l’eau de la piscine après un très long laps de temps. e) Estimer la quantité de chlore qui doit être ajoutée quotidiennement à l’eau d’une piscine pour stabiliser son taux de chlore à 1,5 ppm. P.S. 2014-2015 29 Activités Suites et séries 3A Travail de groupe 10 : Capital à intérêts composés et valeur de l’annuité Exercice 1 Un capital est placé à intérêts composés, lorsqu'à la fin de chaque période, (ordinairement une année), les intérêts rapportés s'ajoutent au capital pour produire des intérêts pendant les périodes qui suivent. On dit, dans ce cas, que les intérêts se capitalisent à la fin de chaque période. La somme constituée par le capital placé et ses intérêts cumulés s'appelle la valeur acquise par ce capital. • L'exemple type est celui du compte d'épargne : Sur un compte d'épargne, on dépose le 1er janvier 1999 une somme de Fr. 1'000.- . Le taux annuel d'intérêt est de 3% .Voyons ce que devient, au fil des ans, ce capital. 1.1.1999 : C0 = 1' 000. − Fr. 31.12.1999 : C1 = 1' 000 + 0, 03 ⋅1' 000 1.1.2000 : C1 = 1' 030. − Fr. 31.12.2000 : C2 = 1' 030 + 0,03 ⋅1' 030 1.1.2001 : C2 = 1' 060,90 Fr. 31.12.2001 : C3 = 1' 060, 90 + 0,03 ⋅1' 060,90 1.1.2002 : C3 = 1' 092,75 Fr. et ainsi de suite.... • Questions : On considère un capital initial C0 placé dans une banque avec un taux d'intéret annuel de i % . a) Quel est le nouveau capital C1 après 1 année ? C2 après 2 ans ? C t après t années ? Justifier. b) Montrer qu'il s'agit d'une suite géométrique. Donner la raison de cette suite. c) On dépose en 2002 un capital initial de 100’000 Euro au taux annuel de 2,75 % dans une banque. Quelle sera la somme disponible (valeur acquise par ce capital) sur le compte 5 ans après ? et 30 ans ? Exercice 2 L'ancien comptable de la compagnie avait effectué un placement au nom de la compagnie. Malheureusement, on ne retrouve que deux relevés de ce placement : le premier date de 1977 et indique un capital de $ 38'500, et le second date de 1982 et indique un capital de $ 56'800. a) A quel taux le comptable a-t-il placé l'argent de la compagnie ? b) Sachant que ce placement a été effectué en 1974, quel capital le comptable a-t-il placé ? P.S. 2014-2015 30 Activités Suites et séries 3A Exercice 3 On appelle annuité ou rente une suite de versements équidistants. Chacun de ces versements est un terme de l'annuité. On appelle annuité constante, une annuité dont les termes sont égaux. 0 versements 1 2 3 4 5 ... 1er 2ème 3ème 4ème 5ème ... t [périodes] On appelle valeur d'une annuité à un moment déterminé, la somme des valeurs acquises de chacun de ses termes, (à un taux i donné). • Exemple : Déterminons la valeur d'une annuité de 4 versements annuels de Fr. 2'500.- chacun, placés au taux annuel de 5 % , au moment du dernier versement, (dernier versement compris). Notations utilisées : T = 1 an a = 2'500 Fr. n = 4 i = 5 % = 0,05 A = ? : Schéma : (périodicité des versements) (valeur de chaque versement) (nombre de versements) (taux d'intérêt annuel) valeur de l'annuité au moment du dernier versement. 1 0 2 3 4 t [périodes] a1 a2 a 3 a4 A Valeur acquise par a 1 : a (1 + i ) = 2'894,05 Fr. 3 Valeur acquise par a 2 : a (1 + i ) = 2'756,25 Fr. 2 Valeur acquise par a 3 : a (1 + i ) = 2'625 Fr. Valeur acquise par a 4 : a = 2'500 Fr. D'où : A = a ( 1 + i ) + a ( 1 + i ) + a (1 + i ) + a = 2' 894,05 + 2' 756,25 + 2' 625 + 2' 500 = 10' 775,30Fr. 3 2 • Questions a) Montrer que : An = a (1 + i ) n −1 + a (1 + i ) n−2 ........ + a (1 + i ) 1 (1 + i ) + a = a⋅ n −1 i On a placé chaque 1er janvier, du 1.1.81 au 1.1.94 , Fr. 2'000.- . b) Quelle sera la valeur de l'annuité A au 1.1.94, le taux d'intérêt étant de 4,5 % ? c) Quel sera le capital C constitué le 1.1.98, le taux d'intérêt étant de 4,5 % ? P.S. 2014-2015 31 Activités Suites et séries 3A P.S. 2014-2015 32 Activités Suites et séries 3A