HORMONOLOGIE-REPRODUCTION – Sémiologie de la surrénale
Hypercorticisme : atteinte centrale ou périphérique ?
L'excès de cortisol peut donc :
–soit provenir directement de la surrénale (atteinte périphérique) : le taux de cortisol augmente et le
cortisol exerce son rétrocontrôle négatif sur l'ACTH (taux d'ACTH devient nul).
–soit être central (problème hypophysaire,...) et dépendant de l'ACTH : le taux d'ACTH n'est pas
diminué (normal ou augmenté) en regard d'un taux de cortisol augmenté.
Sur le plan clinique, les signes d'hypercorticisme ne permettent pas de faire la différence entre les deux
origines de l'hypercorticisme (centrale ou périphérique). Les signes cliniques sont seulement liés à
l'augmentation de sécrétion de cortisol.
Pour l'hyperandrogénie spécifiquement, s'il s'agit d'une tumeur qui se développe juste au niveau de la zone qui
sécrète le cortisol, les signes seront ceux de l'hypercorticisme, alors que s'il s'agit d'une tumeur centrale, il y
aura en plus des signes d'hyperandrogénie. Le problème est qu'en général les tumeurs sécrétant du cortisol
sécrètent aussi de la testostérone...
Lors d'une suspicion d'un Cushing, la première étape est le diagnostic positif (on cherche un syndrome de
Cushing, on ne cherche pas la cause), puis une fois le diagnostic positif posé, on passe au diagnostic étiologique
(dosage biologique d'ACTH,...).
b. Hyperaldostéronisme
Il s'agit de l'hypersécrétion des minéralocorticoïdes (aldostérone).
L'hyperaldostéronisme se manifeste cliniquement par un seul signe clinique : l'hypertension artérielle.
C'est une hypertension artérielle résistante. En effet, si on la laisse évoluer on va être obligé d'ajouter de plus en
plus d'anti-hypertenseur pour faire baisser la tension.
Sur le plan biologique, on a une hypokaliémie par augmentation de la kaliurèse (fuite urinaire de K+).
c. Hyperandrogénie
Signes cliniques :
–Chez l'homme, il n'y a aucune manifestation (le rapport de la production surrénalienne de testostérone
sur la production testiculaire de testostérone est très en faveur de la production testiculaire).
–Chez la femme, l'hyperandrogénie se manifeste par de l'acné, une séborrhée et une augmentation de la
pilosité (hirsutisme). L'atteinte gonadotrope entraîne des cycles irréguliers voire une aménorrhée.
Il est très important de définir le mode d'installation de l'hyperandrogénie : +++
–Une installation très progressive : problème fonctionnel, histoire qui dure sur 20ans.
–Une installation brutale : tumeur (en général très agressive).
Conclusion sur l'hyperfonctionnement : Pour l'hyperandrogénie comme pour l'hypercorticisme, l'atteinte peut
être centrale (augmentation de l'ACTH qui sera donc associé à une augmentation de cortisol) ou périphérique
(tumeur sécrétant des androgènes et généralement aussi du cortisol. Les tumeurs ne sécrétant que des
androgènes sont de mauvais pronostic).
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