Ainsi d´efinis, les γisont des cycles disjoints. Soit τ=γ1◦... ◦γket soit
x∈ {1, ..., n}. Il existe un unique i∈ {1, ..., k}tel que x∈Ci. Comme les
orbites sont disjointes, on peut ´ecrire
τ(x) = γi◦γ1... ◦γi−1◦γi+1 ◦... ◦γk(x) = γi(x) = σ(x),
d’o`u σ=τ.
Il reste `a d´emontrer l’unicit´e de cette d´ecomposition.
On raisonne par r´ecurrence sur le nombre kde cycles disjoints dans une
d´ecomposition de σ.
Si k= 0, il n’y a rien `a d´emontrer. Supposons que σ=γ1◦...◦γk=δ1◦...◦δl
sont deux d´ecompositions en cycles disjoints. Soit x∈ {1, ..., n}tel que x∈C1.
Il existe un unique indice j∈ {1, ..., l}tel que j∈Supp(δj). Quitte `a changer la
num´erotation, on peut supposer que j= 1, et on a alors σ(x) = γ1(x) = δ1(x).
On en d´eduit que C1={x, δ1(x), ..., δt−1
1(x)}et γ1=δ1. On a donc
γ2◦... ◦γk=δ2◦... ◦δl.
En appliquant l’hypoth`ese de r´ecurrence, on en d´eduit que k=let que
{γ2, ..., γk}={δ2, ..., δk}.
QED
Corollaire :
L’ordre d’une permutation est ´egal au ppcm des ordres des cycles disjoints
qui la composent.
D´emonstration :
La d´emonstration est laiss´ee en exercice. (Attention, il s’agit d’une propri´et´e
sp´ecifique aux cycles disjoints : si xet ysont deux ´el´ements d’un groupe fini
Gqui commutent, et si a=o(x), b =o(y), r =ppcm(a, b), il n’est en g´en´eral
pas vrai que xy soit d’ordre r: prendre y=x−1, de sorte que a=b=r, mais
o(xy) = 1. N´eanmoins, on a toujours o(xy)|r, et o(xy) = ab =rsi aet bsont
premiers entre eux. Voir le §5.1 (et les feuilles d’exercices).
Exemple :
Soit σ=1234567
6457312.
Alors σ=1 6 ◦247◦3 5 .
Th´eor`eme :
Tout cycle peut se d´ecomposer en produit de transpositions.
D´emonstration :
i1...ik=i1ik◦i1ik−1◦···◦i1i2.
QED
Remarque :
3