L'iode  est   fourni   par   l'alimentation,   en   quantité   variable   selon   les   régions   (100   à   150 
microgrammes par jour en France et en Belgique contre 500µgr par jour aux Etats-Unis). 
L'iode est essentiellement stocké dans la thyroïde et excrété par voie rénale. Les étapes de la 
production  hormonale   sont  résumées   dans  la  figure   n°  4.   L'iode  pénètre  dans   la  cellule 
folliculaire sous forme d'iodure, par un mécanisme de transport actif également présent dans 
les  glandes  salivaires   et   gastriques.   L'iodure   est   ensuite oxydé  sous  l'effet  d'une   activité 
peroxydase en présence d'eau oxygénée. Ensuite, l'iode est utilisé pour l'iodation des résidus 
tyrosyles au sein des molécules de thyroglobuline. La thyroglobuline est synthétisée dans la 
cellule thyroïdienne. Après exocytose, elle est ensuite stockée dans la colloïde où elle sert de 
matrice à la synthèse des hormones thyroïdiennes. L'iodation a lieu au niveau de l'interface 
cellule-colloïde. Dans la colloïde, a lieu le couplage des iodothyrosines MIT et DIT en T3 et 
T4 grâce à une nouvelle intervention de la peroxydase. La thyroglobuline iodée constitue la 
forme de stockage des hormones thyroïdiennes.
Après  réabsorption   par pinocytose,   la   thyroglobuline subit  une   hydrolyse  qui  entraîne la 
libération de T4, largement prédominante et de faible quantité de T3 au pôle basal de la 
cellule folliculaire d'où elle est reprise dans les capillaires.