Les Moyens d`Union de l`Articulation Coxo

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2005-2006
UNIVERSITE DE NANTES
Les Moyens d’Union de l’Articulation Coxo-Fémorale
Par
ODRI Guillaume-Anthony
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LE BORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
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Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Dr. O. BARON
Pr. C. BEAUVILLAIN
Dr F. CAILLON
Pr. D. CROCHET
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2005-2006
UNIVERSITE DE NANTES
Les Moyens d’Union de l’Articulation Coxo-Fémorale
Par
ODRI Guillaume-Anthony
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LE BORGNE
Vice-Président :
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Dr. O. BARON
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Dr F. CAILLON
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Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
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Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
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2
REMERCIEMENTS
Je remercie Monsieur le professeur Rogez
pour ce sujet passionnant et ses conseils
éclairés.
Je remercie également Messieurs les
professeurs Le Borgne, Robert et Armstrong,
ainsi que les docteurs Hamel A. et Hamel O.
pour avoir organisé cet enseignement dispensé
avec clarté.
A Stéphane et Yvan pour leur patience, leur
aide et leur gentillesse.
3
PLAN
1) Introduction
2) Matériel et méthode
a. Matériel
b. Méthode
3) Résultats
a. Rappel sur les surfaces articulaires
i. Le cotyle
ii. L’extrémité supérieure du fémur
b. La capsule
c. Le labrum acétabulaire
d. Les ligaments
i. Le ligament ilio-fémoral
ii. Le ligament pubo-fémoral
iii. Le ligament ischio-fémoral
iv. Le ligament rond
e. Rapports avec les muscles péri-articulaires
i. En arrière : les muscles pelvi-trochantériens
ii. En avant : les fléchisseurs
iii. En haut et en dehors : les abducteurs
4) Discussion : la voie d’abord postéro-latérale selon Moore et
ses variations.
a. Description
b. Variations
5) Conclusion
6) Bibliographie
4
1) Introduction
L’articulation coxo-fémorale est une sphéroïde ou énarthrose qui réunit le fémur et
l’os coxal. C’est une articulation portante qui transmet le poids du corps au membre inférieur
lors de la station debout et de la marche. Elle doit donc répondre à la nécessité de stabilité lors
de la mise en charge et lors des transferts de poids, et à la demande de mobilité pour adapter
le déplacement au maximum de situations.
Ces deux exigences contradictoires sont remplies à l’aide d’une articulation de type
sphéroïde congruente qui est évocateur de robustesse et de stabilité. Toutefois, cette
congruence n’est pas harmonieuse : l’acétabulum regarde en dehors, en bas et en avant et la
tête fémorale en dedans, en haut et en avant. Les deux pièces osseuses regardant vers l’avant,
il apparaît donc une découverture antérieure de la tête fémorale, qui doit être contrebalancée
par la présence d’éléments fibreux solides : le plan capsulo-ligamentaire, qui sera donc très
puissant en avant.
Cependant, l’instabilité de la hanche normale et prothésée ne se trouve pas vers l’avant
mais vers l’arrière. Un abord chirurgical de hanche par voie postéro-latérale avec
capsulotomie postérieure accentue le risque de luxation, risque qui diminue lors de la
réinsertion du plan capsulo-ligamentaire postérieur. L’intégrité des ligaments postérieurs, les
plus faibles et les plus fragiles des ligaments de la hanche, est donc essentielle pour une bonne
stabilité de l’articulation coxo-fémorale.
C’est suite à cette réflexion que j’ai voulu réaliser des dissections des moyens d’union
de l’articulation coxo-fémorale.
5
2) Matériel et méthode :
a. Matériel :
J’ai disposé de deux sujets anatomiques : deux sujets femmes sur lesquels j’ai disséqué
les deux hanches réalisant ainsi quatre abords de hanche. Sur un des sujets, j’ai réalisé une
injection vasculaire au latex pour observer les rapports vasculaires des moyens d’union de
l’articulation.
b. Méthode :
i. Prélèvement :
Sur chaque sujet, j’ai d’abord commencé par amputer les deux membres inférieurs au tiers
inférieur de la cuisse en ligaturant l’artère et la veine fémorale sur le moignon. A noter qu’un
des deux sujet présentait déjà une amputation et que ce même sujet présentait aussi une
ostéosynthèse de l’extrémité supérieur du fémur par un clou Gamma. Ensuite, j’ai réalisé une
incision xypho-pubienne associée à une incision ilio-inguinale (type Judet Letournel) de
chaque coté me permettant ainsi de récliner deux lambeaux cutanés et musculaires de la paroi
abdominale m’exposant le petit bassin. J’ai pu alors refouler le tube digestif et ligaturer le
rectum le plus bas possible en disséquant le mésorectum. J’ai abordé ensuite le rétropéritoine
juste au dessus la bifurcation aortique et après avoir disséqué l’aorte et la veine cave inférieur,
je les ai ligaturés. J’ai ainsi pu scier le rachis au niveau du corps vertébral de L4. Le
prélèvement terminé me permettait de disposer de deux articulations coxo-fémorales avec les
insertions musculaires des muscles court de la hanche.
ii. Dissections :
Je n’ai pas disséqué selon les voies d’abord classiques décrites dans les ouvrages de chirurgie,
pour exposer au mieux la région d’intérêt. J’ai donc disséqué plan par plan sur toutes les
faces : antérieure, postérieure, latérale et médiane simultanément ; en allant de la superficie
vers la profondeur, me permettant d’exposer successivement les muscles, puis les ligament,
puis l’articulation.
6
3) Résultats
a. Rappel sur les surfaces articulaires :
i. L’Acétabulum (Fig 1 et 2) :
-
Large cavité hémisphérique (180°), sur la face externe de l’os coxal , qui s’articule
avec la tête fémorale. Situé à la jonction de l’ilion, de l’ischion et du pubis. Il est
aussi appelé cotyle.
-
Cette cavité est surmontée à sa périphérie d’une crête osseuse qui détermine sa
limite : le sourcil cotyloïdien, très développé en haut et en arrière (région que l’on
nomme le toit du cotyle) et qui présente trois échancrures. Ces échancrures
répondent aux points de jonction des trois pièces osseuses (ilium, ischium et pubis)
: les échancrures ilio-pubienne et ilio-ischiatiques , ces deux dernières étant peu
marquées, et l’échancrure ischio-pubienne sur le bord inférieur, large et profonde,
interrompant le sourcil cotyloïdien.
-
L’acétabulum peut être divisé en deux parties :
o La partie central creusée dans le fond du cotyle : la fosse acétabulaire qui
se continue en bas par l’échancrure ischio-pubienne, et accueille un
bourrelet graisseux et l’insertion du ligament rond. De forme variable et
irrégulière, elle ressemble le plus souvent à une feuille de trèfle.
o La partie périphérique en forme de croissant, véritable surface articulaire :
la surface semi-lunaire, qui présente deux cornes (antérieure et postérieure),
pour une surface articulaire de 12 cm² ; la corne postérieure étant plus large
et plus saillante que l’antérieure, surplombant la gouttière sous acétabulaire
(dans laquelle chemine le muscle Obturatorius Externus). On observe
fréquemment (50%) une petite surface irrégulière antéro-inférieure, sous
l’extrémité antérieur de la surface semi-lunaire qui correspond
probablement à l’empreinte du col lors de la position assise (Govsa et Al.).
-
Obliquité de l’acétabulum :
o dans le plan frontal, appelée angle d’ inclinaison : il est de 35° par rapport
à la verticale.
o dans le plan transversal, appelée angle d’antéversion : il est de 20° par
rapport à l’axe antéro-postérieur.
o dans le plan sagittal, il forme un angle de 40° par rapport à la verticale.
7
Fig. 1 – Os Coxal : face latérale
Ht
Epine iliaque antéro-inférieure
Arr
Gouttière sus-acétabulaire
Surface semi-lunaire
Fosse acétabulaire
Echancrure ischio-pubienne
Sourcil cotyloïdien
Fig. 2 – Bassin vu de face
Epine iliaque antéro-supérieure
Toit du cotyle
Gouttière sous acétabulaire
8
ii. Extrémité supérieure du fémur (Fig. 3 et 4) :
-
La tête :
o Elle couvre les deux tiers d’une sphère de 20-25 mm de rayon, pour une
surface articulaire de 8 cm². Elle regarde en haut, en dedans et en avant et
elle s’articule avec l’acétabulum.
o Un peu en dessous et en arrière de son centre, la tête fémorale est creusée
d’une dépression accueillant l’insertion du ligament rond : la fovea capitis.
o Son bord externe est une ligne sinueuse qui démarque la transition entre le
cartilage de la tête et l’os cortical du col. Cette limite sinueuse fait que la
surface articulaire est plus étendue en avant et en arrière qu’en haut et en
bas.
-
Le col :
o Situé entre la tête et le grand trochanter il se dirige vers le haut et le dedans,
Il est intra-articulaire sauf sur la partie latérale de la face postérieure.
o Cylindre aplatit d’avant en arrière avec 2 faces : la face antérieure, plane,
qui présente l’empreinte iliaque à sa partie antéro-supérieure, et la face
postérieure dont le tiers latéral est extra-articulaire.
o Le col et la tête du fémur font un angle avec la diaphyse dans le plan
transversal dit : angle de déclinaison du fémur (ou angle de torsion du
fémur). Il peut être ouvert vers l’avant = antétorsion ou vers l’arrière =
rétrotorsion. Ils forment aussi avec la diaphyse un angle dans le plan
frontal : angle d’inclinaison du fémur (normale entre 125 et 135° ; < 125° :
coxa vara, >135° : coxa valga).
-
Le grand trochanter :
Volumineuse saillie quadrilatère dans le prolongement da la diaphyse, il comprend 2 faces et
4 bords :
o La face externe, superficielle et facilement perceptible sous les téguments,
elle est croisée par une crête rugueuse : la crête du moyen fessier.
o La face interne est confondue avec la partie externe du col et présente la
cavité digitale où viennent s’insérer les muscle obturatorius externus ;
obturatorius internus et gemelli.
o Le bord inférieur se confond en bas avec la partie supérieure de la
diaphyse et présente la crête du muscle vaste latéral (repère chirurgical
classique dans les abords de hanche).
9
o Le bord supérieur présente une facette ovalaire qui donne insertion au
muscle piriformis.
o Le bord antérieur donne insertion au muscle gluteus minimus et présente
un relief : le tubercule pré-trochantérique. De ce tubercule part la ligne
inter-trochantérique qui rejoint le petit trochanter mais en reste séparé par
la fossette pré-trochantinienne, puis elle se dirige vers la ligne âpre. En
regard du petit trochanter, on observe une accentuation de sa rugosité que
certains ont appelé le tubercule pré-trochantinien, qui donne insertion au
faisceau ilio-prétrochantinien du ligament ilio-fémoral.
o Le bord postérieur se continue en bas par la crête inter-trochantérique qui
relie le grand et le petit trochanter par la face postérieure de l’extrémité
supérieure du fémur et sur laquelle s’insère le muscle quadratus femoralis.
-
Le petit trochanter : processus conique en dessous et en arrière du col fémoral.
Zone d’insertion du muscle ilio-psoas, il est formé par la convergence à son niveau
de trois racines : le bord inférieur du col, la crête inter-trochantérique et la crête du
pectiné.
La tête fémorale est donc enchâssée dans l’acétabulum ou elle est maintenue en place
comme nous allons le voir par plusieurs moyens d’union, mais aussi par la pression
atmosphérique qui assure la cooptation des surfaces articulaires.
Cependant, la congruence articulaire n’est pas parfaite et des variations de pression
intra-articulaires au cours des mouvements assurent une bonne circulation des fluides intra et
extra-articulaires. Cette dépression intra-articulaire est remplacée en post-opératoire lors des
arthroplasties de hanche par un épanchement, ce qui augmente le risque d’instabilité de la
hanche prothésée. Il s’agit donc d’un moyen d’union très important de l’articulation coxofémorale.
10
Fig. 3 – Extrémité supérieure de fémur vue de face
Tête fémorale
Empreinte iliaque
Col fémoral
Ligne intertrochantérique
Ht
Lat
Fig. 4 – Extrémité supérieure de fémur vue postérieure
Grand trochanter
Cavité digitale
Crête inter-trochantérique
Petit trochanter
Ht
Méd
11
b. Le labrum Acétabulaire (Fig. 5):
-
Anneau fibro-cartilagineux, fixé sur le sourcil cotyloïdien, il enserre le pourtour de la
tête fémorale et constitue donc un des moyens d’union de l’articulation coxo-fémorale.
De forme triangulaire à la coupe, il présente 3 faces :
o la face basale adhère au sourcil cotyloïdien sur toute son étendue et selon
plusieurs modalités (Won et Al), au moyen d’une zone de cartilage calcifié de
transition. Par ce fait, il comble les échancrures ilio-pubienne et ilio-ischiatique
et permet de régulariser le bord du cotyle. Il passe en pont au dessus de
l’échancrure ischio-pubienne et constitue ainsi le ligament transverse de
l’acétabulum. Il délimite alors un orifice ostéo-fibreux : l’orifice ischio-pubien
qui fait communiquer l’arrière fond du cotyle avec la région obturatrice et
permet le passage des vaisseaux destinés au ligament rond.
o La face externe est adhérente à la capsule.
o La face interne est lisse et concave, prolonge la surface articulaire du cotyle : il
améliore par ce fait la congruence articulaire
-
De plus, il constitue une zone semi-rigide , intermédiaire entre un secteur rigide (os) et
souple (capsule).
c. La capsule :
-
Manchon fibreux qui enveloppe l’articulation coxo-fémorale. Elle se fixe sur le
pourtour du sourcil acétabulaire d’un coté, et sur le col fémoral de l’autre.
-
Insertion sur l’os coxal : elle se fixe à la fois sur la face externe du labrum
acétabulaire et sur le pourtour du sourcil cotyloïdien adjacent. Au niveau de
l’échancrure ischio-pubienne, elle s’attache sur le bord libre du ligament transverse
laissant libre l’orifice ischio-pubien. Sur la partie postérieure, son insertion se
prolonge jusqu’à la grande échancrure sciatique. En haut et en avant, la capsule se
dédouble pour se fixer de part et d’autre de la gouttière sus cotylïdienne, laissant
ainsi un tunnel ostéo-fibreux dans lequel se trouve le tendon réfléchit du muscle
rectus femoris.
-
Insertion fémorale : la capsule s’insère plus loin en avant qu‘en arrière. En avant,
elle se fixe sur la ligne inter-trochantérique. En arrière, elle reste à 2 cm de la crête
intertrochantérique, laissant ainsi en extra-articulaire la partie latérale de la face
postérieure du col fémoral.
-
Elle est constituée :
12
o de fibres longitudinales superficielles qui s’épaissisent par endroits et
donnent les ligaments.
o de fibres circulaires profondes qui se condensent à la partie latérale de
l’articulation et forment une fronde autour du col fémoral = zone
orbiculaire de Weber (Fig. 9).
o de fibres récurrentes qui se détachent de la face profonde de la capsule à
proximité de son insertion fémorale et qui remontent le long du col fémoral
pour se fixer au ras du cartilage articulaire de la tête. Elles soulèvent en
même temps la synoviale que l’on observe sous la forme de replis nommés
frenula capsulae.
d. Les Ligaments ( Fig. 6, 7 et 8) :
Il y a 4 ligaments : un ligament intra-articulaire (le ligament rond) et trois ligaments qui sont
des épaississements de la capsule articulaire.
i. Le ligament ilio-fémoral (ou ligament de Bertin) :
-
le plus puissant des 3, il recouvre la face antérieure de la capsule. Il s’insère sur
l’épine iliaque antéro-inférieure et se déploie en éventail en avant de la capsule pour se
fixer tout le long de la ligne inter-trochantérique. On distingue 2 zones plus épaisses
dans ce ligament constituant ainsi 2 faisceaux distincts :
o Le faisceau ilio-prétrochantérien : d’une épaisseur de 8 à 10 mm, c’est la zone
de renforcement la plus épaisse. Il s’insère sur l’épine iliaque antéro-inférieure
et se dirige horizontalement vers le tubercule pré-trochantérique sur lequel il se
fixe. Il est lui même renforcé par deux expansions fibreuses :
L’expansion fasciale du muscle gluteus minimus qui naît de la face
profonde du muscle petit fessier et se confond avec les fibres du
faisceau ilio-prétrochantérien à sa partie moyenne.
Le tendon récurrent du muscle droit antérieur ou ligament ilio-tendinopré-trochantérique, qui naît du bord externe du tendon réfléchit du
rectus femoris et se confond aussi avec les fibres du faisceau ilio-prétrochantérien à sa partie moyenne.
On observe donc à la partie moyenne du faisceau ilio-prétrochantérien un épais
noeud fibreux antéro-supérieur constitué de la convergence des fibres du faisceau ilioprétrochantérien, du ligament ischio-fémoral, de la zone orbiculaire, du ligament iliotendino-prétrochantérique et de l’expansion fasciale du muscle petit fessier.
o
Le faisceau ilio-prétrochantinien : naît de l’épine iliaque antéro-inférieure et se
dirige verticalement vers l’extrémité inférieur de la ligne intertrochantérique.
13
-
Role biomécanique : il limite l’extension et l’adduction, la rotation externe (par la
mise en tension du faisceau ilio-prétrochantérien), la rotation interne (par la mise en
tension du faisceau ilio prétrochantinien).
Fig. 5 - Acétabulum vu de face
Ht
Lat
Labrum acétabulaire
Ligament transverse de l’acétabulum
Orifice ischio-pubien
Fig. 6 – Articulation coxo-fémorale droite vue de face
Tendon direct du rectus femoris
Faisceau ilio-prétrochantérien
Faisceau ilio-prétrochantinien
Ht
Ligament pubo-fémoral
Lat
14
Fig. 7 : Vue latérale de hanche droite en extension : nœud fibreux antéro-supérieur.
Ht
Av
Ligament ischiofémoral
Tendon réfléchit du
rectus femoris
Ligament ilio-tendinoprétrochantérique
Epansion fasciale du
gluteus minimus
Zone orbiculaire
Faisceau ilioprétrochantérien
Grand trochanter
Surface extraarticulaire du col
ii. Le ligament pubo-fémoral :
-
Il naît de la partie antérieure de l’éminence ilio-pubienne et de la lèvre antérieure de la
gouttière sous pubienne, se dirige latéralement vers le bas et s’insère sur la partie
antérieure de la dépression prétrochantinienne. Il est souvent renforcé par des fibres
provenant des aponévroses des muscles ilio-psoas et pectiné.
-
Il forme avec les 2 faisceaux du ligament ilio-fémoral un N majuscule (de Welcker).
Entre le faisceau ilio-prétrochantinien et le ligament pubo-fémoral, la capsule
articulaire est amincie, elle répond à cet endroit au tendon du muscle ilio-psoas dont
elle est séparée par une bourse séreuse, mais parfois elle présente un orifice et il y a
communication entre l’articulation et la bourse séreuse.
-
Rôle biomécanique : il limite l’abduction.
15
iii. Le ligament ischio-fémoral :
-
C’est le seul ligament postérieur et c’est le moins résistant des trois ligaments de la
hanche. Il naît de la gouttière sous cotyloïdienne et de la partie attenante du sourcil
cotyloïdien et du labrum acétabulaire, se dirige en haut et en dehors, croise
obliquement la face postérieure du col et se fixe sur la partie antérieure de la face
interne du grand trochanter, en avant de la fosse trochantérique.
-
Rôle biomécanique : son rôle est presque équivalent aux ligaments antérieurs dans la
limite de l’extension. . Au cours de l’extension le ligament ischio fémoral et la zone
orbiculaire serrent la tête fémorale et l’appuie contre le fond de l’acétabulum. Il limite
la aussi flexion et la rotation interne.
iv. Le ligament rond (Capitis Femoris) :
-
Il est intra-capsulaire mais extrasynovial, mesure 3 cm de long sur 8 à 10 mm de large,
s’insère sur la moitié antéro-supérieure de la fovea capitis, s’enroule en bas autour de
la tête fémorale et s’élargit au voisinage de l’échancrure ischio-pubienne où il s’insère
par 3 faisceaux :
o Faisceau antérieur (pubien) : fin et fragile il se fixe juste en dessous de la corne
antérieure.
o Faisceau postérieur (ischiatique) : le plus large, le plus long et le plus résistant,
passe sous le ligament transverse et se fixe su l’os coxal en dehors de
l’échancrure.
o Faisceau moyen : se fixe sur le bord interne du ligament transverse et sur
l’arrière fond osseux.
-
Rôle biomécanique : il limite l’abduction et l’adduction.
Fig. 8 – Insertion du ligament rond
Ligament rond
Insertion ischiatique
Fovea capitis
16
Fig. 9 – Vue postéro-inférieure de l’articulation coxo-fémorale
Ligament ischio-fémoral
Zone orbiculaire
Zone extra-articulaire du col
e. Rapport avec les muscles péri-articulaires (Fig. 10 à 13)
i. En arrière : les muscles pelvi-trochantériens :
La capsule articulaire postérieur est recouverte par les 6 muscles pelvi-trochantériens.
Ce sont des muscles courts qui ont pour particularité d’unir le bassin au grand trochanter et
d’être tous rotateurs externes de hanche. Ils sont tous innervés par des branches du plexus
sacré sauf l’obturateur externe qui est innervé par le nerf obturateur, branche du plexus
lombal. Ils sont responsable de l’ajustement positionnel du bassin sur les têtes fémorales.
1. Le muscle Piriformis :
Muscle triangulaire tendu du sacrum au grand trochanter. Il s’insère sur la face
antérieure du sacrum autour des 2ème et 3ème trous sacrés et sur la face endopelvienne du
ligament sacro-sciatique. Il sort du petit bassin par la grande échancrure sciatique et longe la
face postérieure de la capsule. Son tendon terminal adhère au muscle jumeau supérieur et se
fixe sur le bord supérieur du grand trochanter. C’est un muscle rotateur externe et abducteur
de hanche.
17
2. Le muscle Obturatorius Internus :
Muscle aplatit qui s’insère sur la face interne de la membrane obturatrice et de la
branche ischio-pubienne. Les fibres convergent vers la petite incisure ischiatique. Le muscle
s’y réfléchit à angle droit, puis longe la face postérieure de la capsule articulaire. Il se fixe à la
face interne du grand trochanter, au dessous et en avant de la cavité digitale, sous le tendon du
muscle piriformis. C’est un muscle rotateur externe de hanche.
3. Les muscles Gemelli :
Au nombre de deux, le jumeau supérieur s’insère sur la face externe de l’épine
sciatique et le jumeau inférieur au bord inférieur de l’échancrure sciatique, au voisinage de la
tubérosité ischiatique. Leurs corps musculaires sont grêles et fusiformes, ils longent les bords
supérieur et inférieur du muscle Obturatorius Internus et se fixe sur le grand trochanter par un
tendon commun avec ce dernire. Ils sont rotateurs externes de hanche.
4. Le muscle Obturatorius Externus (Fig.13):
Muscle aplati et triangulaire qui s’insère sur le cadre osseux qui entoure le foramen
obturé, c’est à dire le corps du pubis, la branche inférieure du pubis, la branche et le corps de
l’ischium ; ainsi que sur la bandelette sous pubienne. Il est donc séparé de la membrane
obturatrice par une couche cellulo-graisseuse en continuité avec celle du canal sous pubien.
Ces fibres convergent vers un tendon oblique en arrière en dehors et en haut, qui glisse dans la
gouttière sous cotyloïdienne puis croise obliquement la face postérieure de la capsule pour
aller se fixer au fond de la fossette digitale du grand trochanter. C’est un muscle rotateur
externe de hanche.
5. Le muscle Quadratus Femoris :
Muscle aplati et rectangulaire qui s’insère en dedans sur la face externe de la
tubérosité ischiatique. Il se dirige ensuite horizontalement vers le dehors, longeant la face
postérieure de l’articulation et du muscle obturateur externe. Il se fixe sur le fémur sur la
partie basse de la crête inter-trochantérique et sur la partie supérieure de la diaphyse fémorale
entre les branches externe et moyenne de la ligne âpre. Il est rotateur externe de hanche.
ii. En avant : les fléchisseurs
1. Le muscle Rectus Femoris :
C’est le chef supérieur d’origine du quadriceps. Il recouvre la face antérieure et
supérieure de l’articulation par ses trois tendons :
- Tendon direct : le plus important, court, se fixe sur l’épine iliaque antéro-inférieure et
descend verticalement immédiatement en avant du plan capsulaire.
18
-
Tendon réfléchi : plus long, il prend son origine loin dans la gouttière sus acétabulaire,
dans un dédoublement de la capsule, puis rejoint le tendon direct par son bord latéral,
en avant du faisceau ilio-prétrochantérien du ligament ilio-fémoral.
- Tendon récurrent : il s’agit d’une expansion fibreuse qui se détache du bord externe du
tendon réfléchit et qui s’étale latéralement pour renforcer le faisceau ilioèprétrochantérique du ligament ilio-fémoral.
Son bras de levier est négligeable et son rôle de fléchisseur de hanche est nul à coté de son
grand voisin le muscle ilio-psoas. En revanche, il exerce un plaquage au contact de la tête
fémorale accentué lors de l’extension de hanche associé à une flexion de genou. C’est un effet
sangle.
2. Le muscle Ilio-Psoas :
C’est la partie la plus basse de ce muscle, son tendon terminal qui croise le la face
antérieure de l’articulation coxo-fémorale sur laquelle il glisse au moyen d’une bourse séreuse
qui communique souvent avec la synoviale de l’articulation. Il se termine sur la partie
postérieure du petit trochanter. Il est fléchisseur et rotateur externe de hanche. D’un point de
vue biomécanique, il forme une sangle antérieure très efficace pour l’articulation coxofémorale.
iii. En haut et en dehors : les abducteurs
1. Le muscle Gluteus Minimus :
Muscle épais, aplati et triangulaire. Il s’insère sur la face externe et l’aile iliaque en
avant de la ligne demi-circulaire antérieure. Ses fibres charnues convergent obliquement en
bas et en dehors, recouvrant le tendon réfléchit et la face supérieure de la capsule articulaire
de la hanche, en un fort tendon qui se fixe sur la face antérieure du grand trochanter. A la face
profonde de ce tendon naît une expansion aponévrotique l’expansion fasciale du gluteus
minimus qui renforce le faisceau ilio-prétrochantérien du ligament ilio-fémoral. Il est
abducteur de hanche ainsi que rotateur interne par ses fibres antérieures.
2. Le muscle Gluteus Medius :
Muscle épais situé en arrière et au dessus du petit fessier qu’il recouvre presque
entièrement. Il s’insère sur la face glutéale de l’aile iliaque entre les deux lignes demicirculaires, sur les ¾ antérieurs de la lèvre externe de la crête iliaque, sur la face profonde de
l’aponévrose fessière profonde et sur l’arcade de Bouisson ( arcade fibreuse tendue du bord
antérieur de la grande échancrure sciatique à l’articulation sacro-iliaque. Ses fibres charnues
congergent en bas et en dehors vers le grand trochanter où elles se fixent par un large tendon
sur la face externe. Il est abducteur de hanche ainsi que rotateur interne par ses fibres
antérieures.
19
Fig. 10 – Vue postérieure de hanche
Muscle Gluteus Medius
Muscle Piriformis
Muscle Gluteus Minimus
Muscles Obturatorius Internus et Gemelli
Muscle Quadratus Femoris
Fig. 11 Vue antérieure de hanche
Muscle Gluteus
Minimus
Muscle Rectus
Femoris
Expansion fasciale
du Gluteus Minimus
Ligament iliofémoral
Muscle Ilio-Psoas
Muscle Pectiné
20
Fig.12 – Vue latérale de hanche droite avec les muscles piriformis, obturatorius internus et
gemelli réséqués, le fémur fléchit sur le bassin
Ht
Epine
sciatique
Av
Muscle Gluteus
minimus
Quadratus
Fémoris
récliné
Ligament
ischio fémoral
Muscle
Obturatorius
Externus
Fig.13 – Hanche de face, le fémur étant en flexion maximale
Gouttière sous
pubienne
Face extraarticulaire
du col
Muscle
Obturatorius
Externus
Muscle Quadratus Femoris
21
4) Discussion : Voie d’abord postéro-externe de Moore :
description et variations
Il s’agit de la voie d’abord la plus utilisée pour les arthroplasties de hanche. Comme dans
toute voie d’abord, elle comporte des avantages et des inconvénients, ainsi que des
complications spécifiques. Celles-ci sont au nombre de deux : le risque accru de luxation
postérieure et la lésion du nerf sciatique.
a. Description :
i. Incision cutanée :
Elle est centrée par la partie postérieure du bord supérieur du grand trochanter et
comporte deux parties : la partie inférieure selon le grand axe du fémur, plus près du bord
postérieur que du bord antérieur, sur 10 cm environ; et une partie supérieur oblique en haut et
en arrière vers l’épine iliaque postéro-supérieure sur 10 cm également.
Fig. 14 – voie d’abord postéro-externe de l’articulation de la hanche. Installation et tracé de
l’incision
22
ii. Traversée des plan musculo-aponévrotiques :
-
Après exposition du tractus ilio-tibial, celui-ci est incisé longitudinalement selon l’axe
de l’incision cutanée vers le bas. Puis cette incision se coude pour prendre la direction
des fibres du muscle Gluteus Major vers le haut. Ceux-ci sont ensuite dissociés sur 8 à
10 cm et on découvre la bourse séreuse qui sépare le Gluteus Major du grand
trochanter.
-
La mise en rotation interne du membre inférieur améliore l’exposition des muscles
pelvi-trochantériens. Il faut refouler le tissu cellulo-graisseux rétrotrochantérien
recouvrant ce muscles. Le muscle moyen fessier est récliné à l’aide d’un écarteur de
Farabeuf et on découvre ainsi le tendon d’insertion du muscle Piriformis sur le grand
trochanter.
-
Les tendons des muscles pelvi-trochantériens et la capsule sous jacente sont sectionnés
au bistouri électrique le long de leur insertion trochantérienne au ras de l’os de haut en
bas (le long de la ligne inter-trochantérique), en respectant la moitié du tendon du
carré fémoral.. On complète cette incision verticale par une incision transversale le
long du bord supérieur du tendon du Piriformis jusqu’au sourcil cotyloïdien, réalisant
ainsi la classique incision en arbalète.
-
La luxation de l’articulation s’effectue alors en flexion, adduction, rotation interne
(Fig. 12).
iii. Exposition de l’articulation :
-
L’exposition du fémur se fait en flexion, adduction, rotation interne, deux écarteurs
glissés autour du col.
L’exposition du cotyle : après résection de la tête et du col, le membre inférieur est
mis en extension et un écarteur contre coudé introduit au contact du bord antérieur du
cotyle récline le fémur et le grand trochanter. Elle se fait à l’aide de deux ou trois
pointes plantées dans la colonne postérieure et dans l’aile iliaque et réclinant les
parties molles.
iv. Fermeture :
On place deux drains de redon au contact du col, puis on suture le Fascia lata et
l’aponévrose du Gluteus Major au fil résorbable. On place alors un drain de redon sous cutané
avant de suturer le plan cutané.
v. Avantages :
C’est une voie rapide qui permet de réaliser une arthroplastie totale de hanche en moins d’une
heure pour les opérateurs entraînés et dans des conditions favorables, elle est peu
hémorragique (400-450ml environ), et ne lèse pas les fibres du moyen fessier.
vi. Inconvénients :
-
La large ouverture postérieure capsulo-ligamentaire et musculaire prédispose à des
luxations postérieures. Celles-ci surviennent lors des mouvements de flexion,
23
adduction, rotation interne. Plusieurs études ont montré un taux de luxation dans
l’ensemble plus élevé pour la voie postérieure que pour les autres voies (4-10% vs 13% selon les voies). Plusieurs facteurs permettent d’expliquer la survenue d’une
luxation postérieure après abord postérieur et parmis ceux-ci la mauvaise cicatrisation
du plan postérieur qui :
o entraine alors un déséquilibre entre les muscles rotateurs internes et externes (
remarque : les seuls rotateurs internes sont le petit et le moyen fessier par leurs
faisceaux antérieurs, mais il n’existe pas de muscle exclusivement rotateur
interne)
o augmente l’amplitude de rotation interne
o ne lui permet plus de s’opposer aux sollicitations répétées en flexion,
adduction et rotation interne.
Plusieurs artifices cependant permettent de diminuer ce risque :
o la capsulorraphie postérieure comme nous le verrons plus loin,
o empécher la flexion de genou et de hanche pendant les 2-3 premiers mois afin
d’éviter les mouvements luxants : conseils, mise en place d’un attelle
d’immobilisation du genou en rectitude, car la flexion de hanche est d’abord
limitée à 90° par la mis en tension des muscles ischio-jambiers et il est
nécessaire de fléchir alors le genou pour poursuivre la flexion (ces muscles
peuvent donc être considérés comme des ligament postérieur de hanche). De
plus, les rotations de hanche ont une amplitude de 50° la hanche en rectitude et
de 90° la hanche fléchit, en empéchant la flexion, on limite la rotation interne.
-
L’autre inconvénient de cette voie d’abord est le risque de lésion du nerf sciatique par
traumarisme direct (brulure, section, ligature) ou indirect (compression par hématome
post opératoire).
b. Variations :
i. Capsulorraphie postérieure :
Il s’agit de réaliser trois points transosseux permettant de réinsérer le bord latéral du
lambeau capsulaire au grand trochanter. Cette insertion réamarre par la même occasion les
tendons des muscles pelvi-trochantériens qui n’ont jamais été détachés de la capsule. Ces
points sont réalisés la cuisse en rotation interne et serrés en rotation externe. Cette réinsertion
a prouvé dans de multiples études sont intérêt dans la diminution des risques de luxation
postérieure de prothèse totale de hanche avec un taux de luxation passant de 6,3 à 3,8%
(Courtois et al.), 3,95 à 2,03% dans une métanalyse récente (Masonis et al.)
ii. Préservation des pelvi-trochantériens par barrette trochantérienne :
Différentes variantes ont été décrites pour tentes de conserver au mieux l’insertion des
muscles pelvi-trochantériens et notamment la réalisation d’une barrette osseuse emportant
l’insertion de ces muscles. Décrite par Lavigne et reprise par Dambreville dans les années 90.
Cependant, cette technique est à l’origine d’ossifications musculaires.
24
iii. Ligature de l’artère circonflexe postérieure:
Par voie postérieure, le saignement opératoire provient de la vascularisation osseuse et
des parties molles, mais surtout de la section du pédicule circonflexe postérieur. Celui-ci
passe en avant du muscle Quadratus Femoris et en arrière de l’insertion du tendon du muscle
Obturatorius Externus. La coagulation du pédicule ne suffit pas, d’autant plus que la position
en rotation interne du membre inférieur dilacère l’artère qui ne saigne que lors de la remise en
extension du membre, source d’hématomes post-opératoires importants. C’est avant l’incision
des pelvi-trochantériens qu’il faut dissocier les fibres du muscle Quadratus Fémoris à son tiers
supérieur pour repérer le pédicule circonflexe postérieur que l’on ligature. Cette technique a
permis de diminuer le saignement post opératoire de 400 ml sans ligature du pédicule à moins
de 200 ml selon Chiron et Al.
iv. Voie mini-invasive :
Depuis quelques années, des voies dites mini-invasives se définissent par une courte
incision à la peau, et surtout le respect maximal des éléments musculaires et capsulaires.
Plusieurs voies d’abords mini-invasives ont été décrites et notamment par voie postérolatérale. Ces une technique difficile à réaliser et qui demande un long apprentissage. Des
résultats d’études comparatives semblent montrer un intérêt à ces voies d’abord avec une
diminution des douleurs, une diminution du saignement et une rééducation plus rapide, sans
augmentation de la fréquence des luxation.
Fig. 15 Voie d’abord postéro-externe : visualisation des muscles pelvi-trochantériens
1 M. gemellus inferior
2 M gemellu superior
3 M obturatorius internus
4 M piiformis
5 M gluteus minimus
6 M gluteus medius
7 M gluteus maximus
8 M quadratus femoris
9 M vastus lateralis
10 Fascia lata
11 N. sciatique
25
Fig. 16 – Hanche droite vue postérieure : luxation postérieure de hanche
Hanche droite vue postérieure : on a
réséqué la capsule postérieure avec le
ligament ischio-fémoral. Le labrum
n’as pas été excisé, de même que le
ligament ilio-fémoral et pubo-fémoral
En extension, la hanche reste en place
Hanche droite vue postérieure : lorsque
l’on imprime un mouvement de flexion
au fémur, la partie postérieure de la tête
se découvre mais on n’observe pas de
luxation.
Hanche droite vue postérieure : si on
ajoute un mouvement d’adduction –
rotation interne, la tête se luxe alors
vers l’arrière. Elle n’est alors retenue
dans son mouvement vers l’arrière que
par le ligament rond.
26
Conclusion
La hanche est une articulation supportant tout ou partie du poids du corps et
d’utilisation constante en station debout et lors des déplacements. L’orientation des pièces
osseuses entraîne une découverture antérieure de la tête fémorale avec une instabilité
antérieure qui est corrigée à l’aide de moyens d’union très développés vers l’avant.
Ces moyens d’union sont tellement développés en avant que la zone d’instabilité de la
hanche est la face postérieure qui est protégée par le sourcil (qui est très développé en
postérieur,) le ligament ischio-fémoral et la zone orbiculaire. Ces moyens d’unions postérieurs
sont donc essentiels à la stabilité de la hanche et leur moindre perturbation accentue le risque
de luxation comme nous l’observons dans les prothèses totales de hanches.
De nombreuses techniques ont donc été développées pour reconstruire un plan
capsulo-ligamentaire postérieur dans la chirurgie prothétique de hanche par voie postérieure.
Ces techniques ont prouvées leur intérêt dans de nombreuses études cliniques et il serai
dommage, aujourd’hui, de s’en priver.
27
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