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Introduction
L’articulation coxo-fémorale est une sphéroïde ou énarthrose qui réunit le fémur et
l’os coxal. C’est une articulation portante qui transmet le poids du corps au membre inférieur
lors de la station debout et de la marche. Elle doit donc répondre à la nécessité de stabilité lors
de la mise en charge et lors des transferts de poids, et à la demande de mobilité pour adapter
le déplacement au maximum de situations.
Ces deux exigences contradictoires sont remplies à l’aide d’une articulation de type
sphéroïde congruente qui est évocateur de robustesse et de stabilité. Toutefois, cette
congruence n’est pas harmonieuse : l’acétabulum regarde en dehors, en bas et en avant et la
tête fémorale en dedans, en haut et en avant. Les deux pièces osseuses regardant vers l’avant,
il apparaît donc une découverture antérieure de la tête fémorale, qui doit être contrebalancée
par la présence d’éléments fibreux solides : le plan capsulo-ligamentaire, qui sera donc très
puissant en avant.
Cependant, l’instabilité de la hanche normale et prothésée ne se trouve pas vers l’avant
mais vers l’arrière. Un abord chirurgical de hanche par voie postéro-latérale avec
capsulotomie postérieure accentue le risque de luxation, risque qui diminue lors de la
réinsertion du plan capsulo-ligamentaire postérieur. L’intégrité des ligaments postérieurs, les
plus faibles et les plus fragiles des ligaments de la hanche, est donc essentielle pour une bonne
stabilité de l’articulation coxo-fémorale.
C’est suite à cette réflexion que j’ai voulu réaliser des dissections des moyens d’union
de l’articulation coxo-fémorale.