0.4. ENSEMBLES GÉNÉRAUX 5
0.4 Ensembles généraux
0.4.1 Ensemble P(E)= ensemble des parties de E
Exemple. Si E={a, b, c}, alors P(E) = {∅,{a},{b},{c},{a, b},{a, c},{b, c},{a, b, c =E}} : 8 parties.
En général |E|=n=⇒| P(E)|= 2n.En effet, par récurrence
Si n= 0, E =∅tandis que P(E) = {∅} :ensemble constitué d’une partie, la partie vide !
Passage au rang n+ 1 : Soit E={x1, x2, ..., xn, x}. Il y a les parties ne contenant pas x, au nombre de
2npar hypothèse de récurrence à l’ordre n(HRn) et celles contenant x; mais ici, il y en a exactement
autant que de celles ne contenant pas xcar on leur adjoint exactement x! D’où 2n+ 2n= 2.2n= 2n+1.
0.4.2 Propriétés (Aou CEAétant le complémentaire de la partie Adans E)
On a :
A=B⇐⇒ A⊂Bet B⊂A[dém. par double inclusion]
A∩B=¯
A∪¯
Bet aussi A∪B=¯
A∩¯
B[lois de Morgan]
Associativité de ∩et aussi associativité de ∪
Distributivité de ∩/∪:A∩(B∪C) = (A∩B)∪(A∩C)et aussi de ∪/∩
Démonstration de A∩B=¯
A∪¯
B.
Soit on fait un dessin en position générale appelé "diagramme de Wenn"
Soit par double inclusion : Si xest dans la partie Gauche, montrer qu’il est dans la Droite ; et vice-versa.
Définitions On définit A\Bpar A\B={x:x∈A et x 6∈ B}=A∩¯
B[différence]
Et A∆Bpar A∆B= (A\B)∪(B\A)[différence symétrique].
La différence symétrique (correspondant au "ou" exclusif) est associative : le plus simple pour
voir ceci est de faire un diagramme de Wenn. Et aussi A∆B= (A∪B)\(A∩B)clairement.
0.4.3 Relation d’ordre
1. D’abord produit cartésien de 2 ensembles :
Définition ExFest défini par ExF={(x, y)/ x ∈E, y ∈F}. Exemple :
Si E={a, b, c}et F={1,2}, alors ExFcomprend 6 couples (a, 1) (a, 2) (b, 1)(b, 2) (c, 1) (c, 2).
Au passage |ExF|=|E|.|F|
2. Relation :
Définition Une relation Rest définie par la donnée d’une partie GR(comme graphe) de
ExFpar : si x∈E,y∈F,xRy si (exactement par définition) (x, y)∈GR
Exemple ci-dessus :
Si GR={(a, 2),(b, 1),(b, 2)},an’est pas en relation avec 1 ; mais aest en relation avec 2.
3. Relation d’ordre :
Définition Rest une relation d’ordre si elle est réflexive, antisymétrique, transitive. Ici E=F
C’est-à-dire : ∀x∈E, xRx ;(xRy et yRx) =⇒x=y(antisymétrie) ; et (xRy et yRz) =⇒xRz.
Deux exemples
– Dans Rla relation 6est une relation d’ordre.
– Dans P(E)la relation ⊂est une relation d’ordre. Par contre ici, on peut en général trouver 2
parties Aet Btelles que A6⊂ Bet B6⊂ A: on dit que l’ordre est partiel ; alors que dans Ril est
dit total. (Une relation d’ordre sert à "ordonner" les éléments d’un ensemble).
0.4.4 Relation d’équivalence
1. Définition Rest une relation d’équivalence si elle est : réflexive, symétrique, transitive (R.S.T)
Symétrique signifiant : Si xRy alors forcément yRx. Explication de ces axiomes : Voir le théorème.