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Montrons d’abord l’´enonc´e suivant : si aet bsont deux ´el´ements de Gtels que
a¦b=e, alors b¦a=e. Notons b0un ´el´ement de Gtel que b¦b0=e. On a
b¦a= (b¦a)¦e= (b¦a)¦(b¦b0) = b¦(a¦b)¦b0== (b¦e)¦b0=b¦b0=e.
Maintenant, soit aun ´el´ement quelconque de G, et soit a0un ´el´ement de Gtel
que a¦a0=e. D’apr`es le r´esultat d´emontr´e ci-dessus, on a a0¦a=e. De plus,
e¦a= (a¦a0)¦a=a¦(a0¦a) = a¦e=a.
Ceci d´emontre que Gest un groupe.
3.Consid´erons le groupe C∗des nombres complexes non nuls (l’op´eration interne
est la multiplication habituelle).
(a) Montrer que l’ensemble Udes nombres complexes de module 1est un sous-
groupe de C∗.
(b) Donner une description g´eom´etrique des classes (`a gauche et `a droite)mod-
ulo U.
Solution.
(a) On a les trois propri´et´es suivantes.
– L’´el´ement neutre 1 de C∗est de module 1, donc cet ´el´ement appartient `a
l’ensemble U.
– Si z1∈Uet z2∈U, on a |z1|= 1 et |z2|= 1, d’o`u |z1z2|=|z1||z2|= 1,
c’est-`a-dire, z1z2∈U.
– Si z∈U, on a |z|= 1, ce qui implique que |1
z|=1
|z|= 1, c’est-`a-dire, z∈U.
Par cons´equent, Uest un sous-groupe de C∗.
(b) Le groupe C∗est commutatif, donc, dans C∗, toute classe `a gauche modulo
Uest une classe `a droite modulo U(et toute classe `a droite modulo Uest une classe
`a gauche modulo U).
Pour deux nombres complexes non nuls z1et z2, on a z1U=z2Usi et seulement
si z1
z2∈U, c’est-`a-dire, si et seulement si |z1|=|z2|. Donc, les classes modulo U
sont les cercles (de rayons strictement positifs) de centre 0.
4.Soit Gun groupe fini dont le nombre d’´el´ements est pair. Montrer qu’il existe
un ´el´ement gde Gtel que g6=eet g2=e, o`u eest l’´el´ement neutre de G.
Solution. Supposons que, pour tout g∈Gdiff´erent de l’´el´ement neutre ede G,
on a g26=e. Dans ce cas, pour tout g∈Gdiff´erent de l’´el´ement neutre ede G,
on a g6=g−1. Donc, les ´el´ements de Gdiff´erents de eforment des paires, chaque
paire ´etant compos´ee d’un ´el´ement et de son inverse. Par cons´equent, le nombre
d’´el´ements de Gdiff´erents de eest pair. Ceci contredit le fait que l’ordre de Gest
pair. Cette contradiction montre qu’il existe un ´el´ement gde Gtel que g6=eet
g2=e.