de Eet F(et on parle alors d’union disjointe de Eet F). Si Xest un ensemble et
si Eet Fsont deux parties de X, on a X=E`Fsi et seulement si F=X\E.
(1.1.7) On d´esigne par {x1, . . . , xn}l’ensemble dont les ´el´ements sont les xi;
l’ordre dans lequel on les ´ecrit n’a aucune importance : par exemple, l’ensemble
{0,1,2}est ´egal `a l’ensemble {1,0,2}. En particulier, {x}d´esigne l’ensemble
ayant xcomme unique ´el´ement ; un tel ensemble est appel´e un singleton.
(1.1.8) On d´esigne par ∅l’ensemble vide, c’est-`a-dire l’unique ensemble qui
n’a aucun ´el´ement. Il ne pr´esente ´evidemment aucun int´erˆet par lui-mˆeme,
mais lorsqu’on d´efinit un ensemble au cours d’un raisonnement (l’ensemble des
solutions d’une ´equation, l’intersection de deux ensembles d´ej`a construits, etc.),
il se peut tr`es bien qu’il soit vide ; il est donc pr´ef´erable, pour ne pas devoir
sans cesse traiter cette situation `a part, qu’elle soit bien couverte par la th´eorie
g´en´erale.
(1.2) Soient Eet Fdeux ensembles. On appelle produit cart´esien de Eet F,
et l’on note E×F, l’ensemble des listes ordonn´ees (x, y) avec x∈Eet y∈F,
que l’on appelle en g´en´eral couples. Par exemple si E=F=Zles trois couples
(2,3), (3,2) et (4,4) sont trois ´el´ements deux `a deux distincts de Z×Z.
On peut plus g´en´eralement faire le produit cart´esien d’un nombre arbitraire
d’ensembles : E1×E2×. . . ×End´esigne l’ensemble des listes ordonn´ees (ou
n-uplets) (x1, . . . , xn) avec xi∈Eipour tout i; on ´ecrira Enau lieu de
E×. . . ×E
|{z }
nfacteurs
.
(1.3) De mani`ere informelle, une application fd’un ensemble Evers un
ensemble Fest une r`egle associant `a un ´el´ement xde Eun ´el´ement de F
not´e f(x).
On peut donner une d´efinition rigoureuse de cette notion, que nous indiquons
pour la curiosit´e du lecteur (elle ne servira pas ici) : une application fde Evers
Fest un sous-ensemble de E×Ftel que pour tout x∈Eil existe un unique
´el´ement yde Ftel que (x, y)∈f, et c’est cet unique ´el´ement yqu’on note f(x).
(1.3.1) Si Eest un ensemble, l’application x7→ xde Edans Eest appel´ee
l’identit´e de Eet est not´ee IdE, ou parfois simplement Id si l’ensemble Eest
clairement indiqu´e par le contexte.
(1.3.2) Soit f:E→Fune application. Si Aest une partie de Eon note f(A)
le sous-ensemble {f(x)}x∈Ede F(on dit que f(A) est l’image de A; si A=E
on parle parfois aussi d’image de f). Si Best une partie de Fon note f−1(B)
le sous-ensemble de Econstitu´e des ´el´ements xtels que f(x)∈B(on dit que
f−1(B) est l’image r´eciproque de B). Si yest un ´el´ement de Fon ´ecrira f−1(y)
au lieu de f−1({y}) : c’est l’ensemble des ant´ec´edents de ypar f, c’est-`a-dire
l’ensemble des ´el´ements xde Etels que f(x) = y.
Par exemple, soit fl’application de {1,2,3,4,5}dans {1,2,3,4}donn´ee par
les formules
17→ 1,27→ 1,37→ 4,47→ 4,57→ 3.
On a f({1,2,3}) = {1,4}; on a f−1({1,4}) = {1,2,3,4}et f−1(2) = ∅.
(1.3.3) Soient f:E→Fet g:F→Gdeux applications. On note g◦f
l’application de Evers Gqui envoie un ´el´ement xde Esur g(f(x)), et on
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