La radiographie permet de confirmer le diagnostic suspecté sur la douleur et la déformation.
Elle permet de voir les fractures non déplacées, fréquentes chez l'enfant.
Les clichés englobent obligatoirement le coude et le poignet, de face en supination et de profil en
supination, le coude fléchi, le bras appliqué contre la plaque.
Le trait est transversal ou oblique court dans 77 % des cas :
siège à l'union 1/3 supérieur - 1/3 moyen le plus souvent, rarement au 1/3 supérieur.
Chez l'enfant, le trait siège très souvent au 1/4 inférieur.
Le traitement des fractures de l'avant-bras
- Les fractures non déplacées
Elles sont immobilisées dans un plâtre, prenant le coude
fléchi à 90°, remontant très haut sur l'humérus et prenant le
poignet, jusqu'au pli de flexion des métacarpo-
phalangiennes.
- La main est immobilisée en position de fonction, c'est à
dire en légère flexion dorsale du poignet et en pronation
intermédiaire
- Le plâtre n'est pas serré et doit être bien capitonné. Il ne doit en aucun cas empêcher l'expansion
de l'oedème éventuel, ni provoquer une compression vasculaire pouvant être à l'origine du
syndrome de Volkmann (voir luxation du coude et fracture supra condylienne). En cas de plâtre
circulaire, il doit être fendu. Une simple gouttière postérieure pourra aussi être circularisée après
quelques jours.
- Le plâtre doit être étroitement surveillé et des radios de contrôle seront répétées pour dépister les
déplacements secondaires, toujours possibles, même en l'absence de déplacement initial (surtout
chez l'enfant turbulent).
- La durée de l'immobilisation plâtrée peut varier en fonction de l'âge et de la forme de la fracture :
entre 4 et 6 semaines. La consolidation intervient toujours dans ces cas non déplacés.
- Les fractures déplacées
1°/ Les fractures en "bois vert" déplacées de l'enfant, avec une angulation, doivent être réduites et
dans ce cas la manœuvre est particulière :
Il faut casser la corticale opposée à l'angulation, en poussant sur le sommet, tout en agissant sur les
fragments dans l'autre sens.
Il faut éviter d'aller trop loin et il faut garder le périoste intact, sinon on risquerait de transformer le
foyer de fracture, initialement stable, en un foyer très mobile susceptible de se déplacer
secondairement.
Fracture en pronation (à sommet dorsal) Fracture en supination (à sommet palmaire)
Les fractures avec angulation initiale en arrière doivent être immobilisées en supination.
Les fractures avec angulation initiale en avant doivent être immobilisées en pronation.