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Travail présenté à
M. Leonard Dudley
ECN1350 - Histoire économique du monde occidental
L’impact de l’imprimerie au vernaculaire en France de 1700 à 1800
par
Catherine Deschamps
Samuel Leblanc
Sébastien Métivier Grenier
Antoine Noël
Université de Montréal
5 décembre 2013
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i!
Sommaire
Ce projet de recherche présente une analyse de l’impact de l’imprimerie dans le
vernaculaire en France entre 1700 et 1800. Il comprend plusieurs étapes qui commencent
par une mise en situation au plan économique, géographique et technologique au début de
la période. Ceci permet de faire une comparaison avec la situation finale pour mieux
observer les changements amenés par la technologie de l’imprimerie dans le vernaculaire.
L’étape suivante consiste à faire une analyse théorique. Pour ce faire, une série de cinq
études concernant le sujet de l’imprimerie sont développées. De toutes les études
révisées, le modèle de Leonard Dudley et d’Harold Innis sont utilisés pour faire une
analyse théorique de l’impact de la technologie. Celle-ci permet d’arriver à la conclusion
que l’imprimerie dans le vernaculaire augmente les économies d’échelles
informationnelles ce qui entraîne une augmentation de la marge interne et externe de
l’État soient le taux d’impôts et la superficie respectivement. Le but de ce présent
document est de vérifier si le modèle de Dudley est en effet applicable à cette situation.
L’analyse historique à la fin de la période étudiée permet de voir l’évolution de ces deux
marges et de confirmer ou d’infirmer le modèle. Pour ce travail, le modèle est infirmé. En
effet, selon l’analyse des faits historiques, la marge interne de la France diminue et l’effet
de la technologie sur la marge externe est ambigüe. Le travail se terminera sur les raisons
possibles des effets observés de l’imprimerie au vernaculaire ainsi que des possibilités
d’avancement pour de futures études.
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ii!
Table des matières
Sommaire (Catherine Deschamps) ...................................................................................... i
Liste des tableaux et figures...............................................................................................iii
Section I. - Introduction (Catherine Deschamps) ............................................................... 1
Section II. - La situation initiale(Samuel Leblanc)............................................................. 3
Section III. - Revue des études déjà réalisées (Samuel Leblanc) ....................................... 6
Section IV. - L’imprimerie dans le vernaculaire et ses effets sur la structure de la France
de 1700 à 1800 (Antoine Noël)......................................................................................... 11
L’imprimerie dans le vernaculaire................................................................................ 11
Le modèle théorique présenté ....................................................................................... 15
Hypothèses à partir du modèle...................................................................................... 17
Section V. - Analyse historique (Sébastien Métivier Grenier) ......................................... 18
L’analyse historique...................................................................................................... 18
1700............................................................................................................................... 18
1700 à 1800 : L’impact de l’imprimerie dans le vernaculaire:..................................... 19
1800 : La marge externe ............................................................................................... 21
1700 à 1800 : La marge interne .................................................................................... 22
Vérification des hypothèses .......................................................................................... 27
Addenda : Napoléon (1800 à 1815).............................................................................. 28
Section VI. - Conclusion (Catherine Deschamps) ............................................................ 31
Bibliographie..................................................................................................................... 32
Annexes............................................................................................................................. 38
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iii!
Liste des tableaux et figures
Figure 1 : Marge externe en 1700......................................................................................38
Figure 2 : Premier empire colonial (en bleu clair).............................................................39
Figure 3 - Représentation graphique du modèle théorique (avant le choc).......................40
Figure 4 - Représentation graphique du modèle théorique (après le choc).......................41
Figure 5 : Marge externe finale en 1800............................................................................42
Figure 6 : Territoire à l’apogée de l’Empire......................................................................43
Figure 7 : Marge externe en 1815......................................................................................44
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1!
Section I. - Introduction
La France de la première moitié du XVIe siècle se caractérisait par de multiples dialectes
du français en devenir. On appelait ces dialectes des patois. Beaucoup de problèmes au
niveau de la diffusion du savoir et des écrits existaient parce que la langue n’était pas
standardisée et la majorité des ouvrages qui étaient imprimés étaient en latin. Ceci
restreignait donc la diffusion du savoir aux personnes qui savaient lire le latin ou
déformait les langues vernaculaires lorsque les imprimeurs voulaient rendre les
impressions plus accessibles.1
L’imprimerie en essor dans cette période a amené un mouvement de révision de la langue
vulgaire, le françois, par les imprimeurs. Beaucoup d’imprimeurs voulaient redonner une
certaine richesse à la langue en ramenant des racines latines au niveau de l’écriture du
françois. «Ainsi, le mot abhorrer, avec ses nouvelles formes latinisantes (< lat.
abhorrere), apparaissait comme nettement supérieur à l'ancienne graphie populaire avorir,
décidément trop simple.»2 Plusieurs erreurs par rapport aux racines latines se sont
glissées à ce moment. C’est ainsi que le français tel que nous le connaissons aujourd’hui
est apparu. Plusieurs défendeurs du français étaient contre cette idée de latiniser et
préféraient utiliser le français populaire. Plusieurs érudits comme Joachim du Bellay
préconisaient la diversification des mots par des racines anciennes et des influences de
langues régionales ou étrangères3.
C’est après que le français soit devenu la langue officielle de France en 1539 qu’une
réelle codification a pris de l’importance. Le principal effort de l’État dans cette direction
fut la création de l’Académie française en 16354. « La principale fonction de l’Académie
sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles
certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
1Contributeurs à Wikipédia, «Histoire du livre»
2 Leclerc, Jacques, «Histoire de la langue française : Renaissance»
3 Leclerc, Jacques, «Histoire de la langue française : Renaissance»
4 Contributeurs à Wikipédia, «Histoire de la langue française»
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