456 Utilisation des congruences et des anneaux Z/nZ
Si best un multiple de δ, il s’écrit b=δb0et toute solution de a0x≡b0(n0)est aussi solution
de (26.1) .
On a vu que les solutions de a0x≡b0(n0)sont de la forme x=b0x0
0+kn0où x0
0est une
solution de a0x≡1 (n0)et kest un entier relatif. Réciproquement on vérifie facilement que
pour tout entier k∈Z, x =b0x0
0+kn0est solution de (26.1) .
26.2 Équations diophantiennes x≡a(n), x ≡b(m)
On s’intéresse ici aux système d’équations diophantiennes :
½x≡a(n)
x≡b(m)(26.2)
où n, m sont deux entiers naturels supérieur ou égal à 2.
Théorème 26.2 (chinois) Soient n, m deux entier supérieur ou égal à 2premiers entre eux.
Quels que soient les entiers relatifs aet ble système (26.2) a une infinité de solutions dans Z.
Démonstration. Comme net msont premiers entre eux on peut trouver une infinité de
couples d’entiers relatifs (u, v)tels que :
nu +mv = 1.
En posant x=bnu +amv on obtient une infinité de solutions de (26.2) .
Ce théorème peut aussi s’exprimer en disant que le morphisme d’anneaux introduit dans la
démonstration du théorème 25.11, ϕ:k7→ µ·
k, ··
k¶,est surjectif de Zdans Zn×Zm.Son noyau
étant nmZ,on retrouve l’isomorphisme de Znm sur Zn×Zm.
Dans le cas où net msont premiers entre eux on vient de voir que si (u0, v0)est solution de
nu+mv = 1 (un tel couple peut être obtenu par l’algorithme d’Euclide) alors x0=bnu0+amv0
est une solution particulière de (26.2) .À partir d’une telle solution on déduit toutes les autres.
En effet, si x∈Zest solution de (26.2) alors xest congru à x0modulo net modulo m, soit :
x−x0=pn =qm.
Mais mest premier avec n, le théorème de Gauss nous dit alors que mdivise p. On a donc
x=x0+knm avec k∈Z.Et réciproquement on vérifie que pour tout entier relatif k, x0+knm
est solution de (26.2) .En définitive, si net msont premiers entre eux, alors l’ensemble des
solutions de (26.2) est :
S={x0+knm |k∈Z}
où x0est une solution particulière de (26.2) .
Dans le cas général où met nne sont pas nécessairement premiers entre eux on note δle
pgcd de net m, n =δn0, m =δm0avec n0, m0premiers entre eux et on note µle ppcm de net
m.
Théorème 26.3 L’équation diophantienne (26.2) a des solutions entières si, et seulement si,
a−best multiple de δ. Dans ce cas, l’ensemble des solutions de (26.2) est :
S={x0+kµ |k∈Z}
où x0est une solution particulière de cette équation.