Pour un syst`
eme lin´
eaire comportant un grand nombre d’´
equations et d’inconnues, les m´
ethodes de
r´
esolution directe (comme celle du pivot de Gauss) aboutissant `
a une solution exacte deviennent
tr`
es gourmandes en temps de calcul. Il est alors plus judicieux de calculer une solution approch´
ee
`
a l’aide d’une suite d´
efinie par r´
ecurrence convergeant vers la solution exacte, comme cela se fait
dans la m´
ethode de Jacobi que nous allons nous contenter d’illustrer sur un syst`
eme 3×3.
On d´efinit ainsi la suite de vecteurs (X(p))p∈Nde R3par la donn´ee d’un vecteur initial X(0) et la
relation de r´ecurrence
∀p∈N:X(p+1) =JX(p)+K
On d´efinit aussi la suite (∆(p))p∈Npar ∆(p)=X(p)−Q. Le vecteur ∆(p)permet d’appr´ecier l’erreur
d’approximation entre la solution approch´ee X(p)et la solution exacte Q.
3. En utilisant le fait que Qest la solution de l’´equation (SJ) : X=JX +K, montrer que pour
tout entier naturel p,∆(p+1) =J∆(p)puis k∆(p+1)k∞6ϕ(J)k∆(p)k∞.
4. En d´eduire que pour tout entier naturel p,k∆(p)k∞6(ϕ(J))pk∆(0)k∞.
5. En d´eduire une condition suffisante (C1)sur la matrice Jpour que la suite (k∆(p)k∞)p∈N
converge vers 0.
6. On pose pour tout entier naturel p:X(p)=
x(p)
y(p)
z(p)
et ∆(p)=
α(p)
β(p)
γ(p)
.
a. Montrer les trois in´egalit´es :
|α(p)|6k∆(p)k∞;|β(p)|6k∆(p)k∞;|γ(p)|6k∆(p)k∞.
b. Lorsque la condition (C1)est v´erifi´ee, montrer que les suites (x(p))p∈N,(y(p))p∈Net (z(p))p∈N
convergent respectivement vers q1,q2et q3.
7. La condition (C1)est-elle v´erifi´ee par la matrice Jde la partie I?
8. On revient au cas g´en´eral. On suppose dans cette question que la matrice Jest diagonalisable :
il existe donc une matrice diagonale Det une matrice inversible Ptelles que J=P DP −1.
On peut montrer alors, comme dans la partie Ique, pour tout entier naturel p,∆(p)=P DpP−1∆(0).
a. Montrer que k∆(p)k∞6ϕ(P)(ϕ(D))pϕ(P−1)k∆(0)k∞.
b. En d´eduire une condition suffisante (C2)sur ϕ(D)pour que la suite (k∆(p)k∞)p∈Nconverge
vers 0.
c. La condition (C2)est-elle v´erifi´ee par la matrice Dde la partie I?
9. Dans cette question, on reprend l’exemple de la matrice J(a, b)avec b6= 0 d´efinie `a la partie
II. On a vu que cette matrice est diagonalisable. Il existe donc une matrice diagonale Det une
matrice inversible Ptelles que J(a, b) = P DP −1.
a. Calculer ϕ(J(a, b)) et ϕ(D).
b. La matrice J1
2,−1
3v´erifie-t-elle la condition (C1)? la condition (C2)?
c. Dessiner dans le plan l’ensemble des couples (a, b)de R2qui v´erifient la condition (C1)
et ceux qui v´erifient la condition (C2).
Fin de l’´
enonc´
e
5/5