248 Géométrie dans les espaces préhilbertiens
–\
(∆1,∆2) = 0 si, et seulement si, ∆1= ∆2;
–\
(∆1,∆2) = πsi, et seulement si, ∆1=−∆2(i. e. ∆1et ∆2sont opposées) ;
–\
(∆1,∆2) = π
2si, et seulement si, ∆1et ∆2sont orthogonales.
13.2 Sphères dans un espace préhilbertien
Le fait de disposer d’une norme sur Epermet de définir les notions de sphère et de boule
ouverte ou fermée dans E.
Définition 13.1 On dit qu’une partie Sde Eest une sphère s’il existe un point ωdans Eet
un réel Rpositif ou nul tels que :
S={x∈E| kx−ωk=R}
On dit alors que ωest un centre et Run rayon de cette sphère.
On notera S(ω, R)une telle sphère.
Il semble intuitif que le centre et le rayon d’une sphère sont uniquement déterminés, c’est ce
que nous allons vérifier.
Théorème 13.1 Le centre et le rayon d’une sphère sont uniquement déterminés.
Démonstration. Soit S=S(ω, R)une sphère.
Si R= 0,on a alors S={ω}et il n’y a rien à prouver.
On suppose donc que R > 0.
Pour tous x, y dans S=S(ω, R),on a :
ky−xk ≤ ky−ωk+kω−xk= 2R
l’égalité étant réalisée pour (x, y) = (ω+Ru, ω −Ru)∈S2où kuk= 1 (pour tout vecteur non
nul v∈Ele vecteur u=1
kvkvest de norme 1). On a donc :
2R= sup
(x,y)∈S2ky−xk
ce qui prouve l’unicité du rayon R.
Si a, b dans S(ω, R)sont tels que kb−ak= 2R, on a l’égalité :
kb−ak=kb−ωk+kω−ak= 2R
et il existe un réel λ > 0tel que b−ω=λ(ω−a)(cas d’égalité dans l’inégalité de Minkowski).
Avec kb−ωk=kω−ak=R > 0,on déduit que λ= 1 et ω=1
2(a+b),ce qui prouve l’unicité
du centre ω.
Définition 13.2 Si S(ω, R)une sphère de centre ωet de rayon R, on appelle diamètre de
S(ω, R)tout segment [a, b]où a, b sont deux points de Stels que kb−ak= 2R.
Définition 13.3 Soient ωun point de Eet Run réel positif ou nul.
La boule fermée [resp. ouverte] de centre ωet de rayon Rest l’ensemble :
B(ω, R) = {x∈E| kx−ωk ≤ R}
[resp. ◦
B(ω, r) = {x∈E| kx−ωk< R}]