185
t Les notices des médicaments destinés à la nébulisation
précisent :
- la nature physique du principe actif (solution, suspension
ou émulsion),
- sa sensibilité éventuelle au chauffage,
- la stabilité de la préparation éventuellement diluée,
- sa compatibilité éventuelle avec d’autres principes actifs
dans une même cuve de nébulisation,
- la totalité des excipients,
- son pH,
- son osmolarité,
- les types de systèmes de nébulisation présentant des
incompatibilités,
- les caractéristiques précises des systèmes de nébulisation
recommandés.
Osmolarité des solutions utilisées en
nébulisation
Indépendamment de leur action pharmacologique, les solutions
nébulisées ont des propriétés physico-chimiques pouvant
avoir des effets secondaires sur les bronches : les solutions
non iso-osmolaires peuvent induire un bronchospasme.
t La plupart des bronchodilatateurs sont iso-osmolaires
(terbutaline, bromure d’ipratropium).
t certaines solutions sont très hyper-osmolaires (mesna,
netilmicine, acétylcystéine).
t certaines solutions sont très hypo-osmolaires (goménol,
cromoglycate de sodium).
Il faut rappeler que beaucoup de médicaments utilisés n’ont
pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la voie
nébulisée.
Ces observations incitent à la prudence dans l’utilisation de ces
solutions, en particulier lorsqu’il s’agit de malades présentant
une hyper-réactivité bronchique.
Indications
Le choix du système de nébulisation dépend de :
- recommandations existantes concernant la forme
galénique à nébuliser (ex : budésonide),
- l’indication médicale : ORL, bronchique ou pulmonaire,
- volume à nébuliser : la nébulisation d’une préparation ne
doit pas excéder 10 minutes chez l’enfant et 20 minutes chez
l’adulte, sauf indication contraire, pour un volume de 4-5
mL,
- patient et sa capacité d’adaptation au système de
nébulisation,
- critères économiques liés au système de nébulisation ou
au médicament.
Pathologies concernées
t Maladie asthmatique et hyper-réactivité bronchique dans
le cadre d’autres bronchopathies :
- traitement continu anti-inammatoire de l’asthme
permanent léger : cromoglycate, en particulier chez le
nourrisson selon les recommandations de l’AMM,
- traitement continu anti-inammatoire de l’asthme
persistant de l’enfant après échec des autres traitements :
budésonide selon les recommandations de l’AMM,
- traitement symptomatique des asthmes aigus sévères selon
les recommandations de l’AMM, et des asthmes rebelles
au traitement classique : terbutaline, salbutamol, bromure
d’ipratropium.
t Mucoviscidose
- uidication des sécrétions bronchiques chez les
patients de plus de 5 ans ayant une CVF > 40 % atteints de
mucoviscidose : rh-DNase selon les recommandations de
l’AMM, suivi d’une séance de drainage bronchique,
- antibiothérapie selon des protocoles standardisés
(aminosides, colimycine) pour les infections chroniques à
Pseudomonas en complément ou en alternance avec la voie
systémique,
- bronchodilatateurs en cas d’hyper-réactivité bronchique
selon les mêmes principes que les BPCO.
t BPCO
- uidications des sécrétions bronchiques au cours des
exacerbations de BPCO après échec des autres traitements,
- bronchodilatation dans les formes graves de BPCO après
échec d’un traitement bien conduit par aérosol-doseur ou
dispositifs multidoseurs à poudre : bromure d’ipratropium,
terbutaline, salbutamol. La reconduite du traitement au-
delà d’un mois n’est justiée dans cette indication que si
l’on apporte la preuve d’un bénéce après une première
prescription.
t Pneumocystose
- Prévention primaire ou secondaire après intolérance ou
échec d’un traitement par sulfaméthoxazole-triméthoprime :
Pentacarinat selon les indications de l’AMM.