Autour des groupes de réflexions Master 2 Mathématiques fondamentales
Cours : Michel Broué Université Paris VII Denis Diderot
TD : Vincent Beck Année 2005 2006
Base : une axiomatique
Corrigé
a) D’après (i), on a Xs(X). Donc X = s(X) et Xest génératrice.
b) Comme il n’y a pas de x, on a bien est libre.
c) Par définition d’une partie libre, {x}est libre si et seulement si x /s().
d) Soient ZYXavec Ylibre. Pour zZ, on a z /s(Y r{z})puisque Yest libre. D’après (iii), on a
s(Z r{z})s(Y r{z})et donc z /s(Z r{z}).
e) Si Yest libre alors, d’après la question d, toute partie finie de Yest libre. Réciproquement, on suppose que
toute partie finie Zde Yest libre. Montrons par l’absurde que Yest libre. Soit yYtel que ys(Y r{y}).
D’après (iv), il existe une partie finie ZYr{y}telle que ys(Z). La partie Z∪ {y} ⊂ Yest finie et donc
libre. Ainsi y /s((Z ∪ {y})r{y}) = s(Z). On aboutit ainsi à une contradiction. La partie Yest donc libre.
f) Si ZYavec Zgénératrice alors, d’après (iii), on a X = s(Z) s(Y). Ainsi X = s(Y) et Yest génératrice.
g) D’après (i), on a x /Y. Soit zY∪ {x}. Si z=xalors x /s(Y) = s((Y ∪ {x})r{x}). Si z6=x, montrons
par l’absurde que z /s((Y ∪ {x})r{z}). Comme z6=x, on a zY. On pose alors Z = Y r{z}.
Si zs((Y ∪ {x})r{z}) = s(Z ∪ {x}), alors comme z /s(Z) puisque Yest libre, le (v)montre que
xs(Z ∪ {z}) = s(Y). On a bien la contradiction souhaitée.
h) D’après (i), on a Y1Y2Y1s(Y2). Ainsi, d’après (iii), on a s(Y1Y2)s(Y1s(Y2)). Encore avec (iii),
on a s(Y2)s(Y1Y2). Par ailleurs, (i)donne Y1s(Y1Y2). Ainsi Y1s(Y2)s(Y1Y2)et donc
avec (iii)et (ii), on obtient s(Y1s(Y2)) s(s(Y1Y2)) = s(Y1Y2).
Corrigé
a) 1.3.Montrons par l’absurde que Yest libre. Soit yYtel que ys(Y r{y}). D’après (i), on a
Yr{y} ⊂ s(Y r{y})et donc Ys(Y r{y}). Ainsi, avec (iii)et (ii), on en déduit que
s(Y) s(s(Y r{y})) = s(Y r{y})s(Y) .
On obtient alors que s(Y r{y}) = s(Y) = X. La partie Yr{y}est donc génératrice ce qui contredit la
minimalité de Y. On a donc y /s(Y r{y})et Yest libre.
3.1.La partie Yest génératrice. Montrons la minimalité. Soit ZYavec Z6= Y. Il existe yYrZ.
On a alors ZYr{y}et donc avec (iii), on obtient s(Z) s(Y r{y}). Comme Yest libre, y /s(Y r{y})
et donc y /s(Z). Ainsi Zn’est pas génératrice.
2.3.Montrons que Yest génératrice. Soit zX. Si z /s(Y) alors comme Yest libre, on en déduit
grâce à la question gde l’exercice 1 que Y∪ {z}est libre. Par maximalité, on en déduit que Y∪ {z}= Y et
donc zYs(Y) d’après (i). La partie Yest bien génératrice.
3.2.La partie Yest libre. Soit YZavec Zlibre et Y6= Z. Il existe zZrY. On a ainsi YZr{z}
et donc s(Y) s(Z r{z})d’après (iii). Comme Zest libre, on a z /s(Z r{z})et donc z /s(Y) ce qui
contredit le fait que Yest génératrice. Ainsi Yest bien une partie libre maximale.
b) Considérons l’ensemble Tdes parties libres de YZqui contiennent Y. On cherche à construire une partie
maximale au sens de l’inclusion dans Tet pour cela on utilise le lemme de Zorn. Vérifions donc que Test
un ensemble inductif non vide. On a Y∈ T et donc T 6=. Montrons à présent que toute famille d’éléments
de Ttotalement ordonnée admet un majorant. Soit {Yi}iIune famille totalement ordonnée d’éléments de
Tc’est-à-dire pour tout i, j dans I, on a YiYjou YjYi. Considérons
T = S
iI
Yi,
et montrons que c’est un majorant de la famille (Yi)iI. Pour tout iI, on a YiT. Il faut à présent
montrer que T T . Or, il est évident que Tcontient Yet est contenue dans YZ. Il reste donc à montrer
que Test libre. D’après la question ede l’exercice 1, il suffit de montrer que toute partie finie de Test libre.
Soit donc eune partie finie de T, alors il existe {i1,...,in}tel que
e
n
S
j=1
Yij.
Comme la famille est totalement ordonnée, il existe [[ 1 , n ]] tel que
n
S
j=1
Yij= Yi.
La partie eest donc libre puisqu’elle est incluse dans la partie libre Yi(question dexercice 1). Finalement,
T∈ T est donc bien un majorant de la famille (Yi)iI. Le lemme de Zorn permet alors d’affirmer qu’il existe
une partie Blibre maximale contenant Yet contenue dans YZ. Montrons que Best génératrice. Soit zZ.
Si zBalors, d’après (i),zs(B). Si z /B, on a zs(B) sinon d’après la question gde l’exercice 1,
B∪ {z}est libre et alors YB∪ {z} ⊂ YZ. Par maximalité, on en déduit que zBet donc zs(B)
par (i). Finalement Zs(B) et grâce à (iii)et (ii), on obtient que X = s(Z) s(s(B)) = s(B). Ainsi Best
génératrice et donc une base.
c) Comme est libre et Xest génératrice (voir exercice 1). Il suffit d’appliquer la question aavec Y = et
Z = X, puis avec Yet Z = X et enfin avec Y = et Z.
d) D’après la question c, il existe une base Bde Xcontenue dans Z. La base Best donc finie.
Remarque. Les questions eet fmontrent que toutes les bases de Xsont finies et ont le même cardinal. La
démonstration qui suit est plus élémentaire mais montre simplement que toute base de Xest finie (on perd
la propriété liée au cardinal). Soit Bune base de X. Pour tout xZ, on a xs(B) et donc, d’après (iv), il
existe une partie finie Bxde Btelle que xs(Bx). On note alors
B1=[
xZ
Bx.
Comme Zest finie, B1est finie. De plus, on a Zs(B1)et donc B1est génératrice puisque Zl’est. La
question amontre alors que B1= B est donc Best finie.
e) On pose B = {x1,...,xn}et mle cardinal de BB. On suppose par commodité que BB={x1,...xm}.
D’après la question a,Br{xm+1}n’est pas une partie génératrice de X. On a alors B6⊂ s(B r{xm+1}).
En effet, sinon avec (iii)et (ii), on aurait X = s(B)s(s(B r{xm+1})) = s(B r{xm+1})et donc
Br{xm+1}serait une partie génératrice. Ainsi, il existe yBet y /s(B r{xm+1}). Montrons alors que
B1= (B r{xm+1})∪ {y}est une base de Xde cardinal net telle que B1Ba pour cardinal m+ 1. Par
construction, y /s(B r{xm+1})et donc grâce au point (i),y /Br{xm+1}. Ainsi, la partie B1a pour
cardinal n. Par ailleurs, B1B={x1,...,xm, y}a pour cardinal m+ 1. De plus, Br{xm+1}est libre
(question dde l’exercice 1) et y /s(B r{xm+1}), donc B1est libre (question gde l’exercice 1). Pour finir, on
ayX = s(B) = s((B r{xm+1})∪ {xm+1})et donc grâce au point (v), on a xm+1 s(B1). Comme, d’après
les points (i)et (iii), on a Br{xm+1} ⊂ s(B1). On a Bs(B1)et donc X = s(B) s(s(B1)) = s(B1), ce
qui signifie que B1est génératrice et donc une base.
f) D’après la question d,Xadmet une base finie B. Soit Bun base de X. On construit en suivant la méthode
de la question eune base e
Bde cardinal |B|telle que |Be
B|=|B|=|e
B|. On a alors e
BBet la question a
montre que e
B = B. Ainsi |B|=|B|.
g) D’après la question c, on peut compléter Yen une base qui a pour cardinal net donc |Y|6n. Encore grâce
à la question c, on peut extraire de Zune base qui a pour cardinal net donc |Z|>n. Si Yest libre et a pour
cardinal n,Yest libre maximale d’après 1. Ainsi, d’après la question a,Yest une base. Si Zest génératrice
et a pour cardinal n,Zest génératrice minimale d’après 2. Ainsi, d’après la question a,Zest une base.
h) Comme Best nératrice, on a xs(B) et donc d’après (iv), il existe une partie finie YxBtelle que
xYx.
i) Dans cette question, on utilise des raisonnements sur les cardinaux. Soient Bet Bdeux bases de X. On
considère alors l’application
ϕ:(BP(B)
x7−Yx
Yxa été construite à la question h(la construction de ϕnécessite l’axiome du choix). On note
Y = S
xB
Yx.
Comme Yxest fini et Best infinie (puisque par hypothèse toute partie génératrice est infinie), on peut
appliquer le corollaire 3 du livre théorie des ensembles de Bourkaki qui assure que |Y|6|B|. Montrons à
présent que Y = B. D’après (iii)et par construction de Yx, on a xs(Yx)s(Y) pour tout xB. On
en déduit alors que Bs(Y). Avec (ii), on obtient X = s(B)s(s(Y)) = s(Y). Ainsi Yest une partie
de Bqui est aussi génératrice et donc, d’après la question a,Y = B. On en déduit alors que |B|6|B|. En
échangeant Bet B, on obtient l’égalité des cardinaux.
Deuxième démonstration sans l’axiome du choix. Le principe est le même, mais au lieu de « choisir »
une partie finie Yxassociée à x, on en construit une, entièrement caractérisée par x. Ceci évite le recours
à l’axiome du choix mais demande plus de travail de construction. Cette construction est l’objet des deux
résultats suivants.
Premier résultat. Soient Bune base de X,xXet YBtels que xs(Y) et x /s(Y1)pour tout
Y1 Y. Si Y2Bvérifie xs(Y2)alors YY2.
Si Y6⊂ Y2, on choisit yYet y /Y2. On considère alors l’ensemble Y1= Y r{y}. Par hypothèse,
x /s(Y1)et xs(Y) = s(Y1∪ {y}). Le (v)montre que ys(Y1∪ {x}). Comme xs(Y2), on a
Y1∪ {x} ⊂ Y1s(Y2)et donc grâce à (iii),ys(Y1s(Y2)). La question hde l’exercice 1 donne alors
ys(Y1Y2). Cette dernière affirmation contredit le fait que y /Y1Y2et que Y1Y2∪ {y}= Y Y2
est une partie libre (puisque contenue dans la partie libre B(question dde l’exercice 1)).
Deuxième résultat. Soit Bune base de X. Pour tout xX, il existe une unique partie Yxde Bvérifiant
xs(Yx)et pour toute partie Yde Btelle que xs(Y) alors YxY. De plus, Yxest finie.
Construisons la partie Yxsouhaitée. Comme Best une base de X, on a xs(B). D’après (iv), il existe une
partie finie Yde Btelle que xs(Y). On considère alors une partie Yxde cardinal minimal parmi les parties
Zde Bvérifiant xs(Z). Par minimalité du cardinal, une telle partie vérifie x /s(Z) pour toute partie
Z Yx. Le premier résultat montre que YxZpour toute partie ZBtelle que xs(Z). Si Yxet Y
x
vérifient la propriété souhaitée, on a YxY
xet Y
xYx, ce qui montre l’unicité. De plus, la construction
de Yxprouve qu’elle est finie.
Corrigé
a) Une intersection de sous-espace vectoriel de Vest un sous-espace vectoriel. Pour YV, on note vect Y
l’intersection des sous-espaces vectoriels contenant Y. C’est le plus petit sous-espace vectoriel contenant Y.
On montre alors que vect Y est l’ensemble des combinaisons linéaires de vecteurs de Yà coefficients dans k.
On a bien sûr Ys(Y). Comme s(Y) est un espace vectoriel, le plus petit sous-espace vectoriel contenant
s(Y) est s(Y) et donc s(s(Y)) = s(Y). Si ZYValors s(Y) est un sous-espace vectoriel contenant Yet
donc Z, ainsi s(Z) s(Y). L’expression des éléments de vect Y comme combinaison linéaire de vecteurs de
Ymontre immédiatement la condition (iv). Enfin si zs(Y ∪ {x})et z /s(Y) alors on peut écrire
(λy)yYk(Y),λk, z =λx +P
yY
λyy.
Si λ= 0 alors zs(Y) et donc λ6= 0. Ainsi
x=λ1zP
yY
λ1λyys(Y ∪ {z}).
b) On a vect ={0}et donc {x}est libre si et seulement si x6= 0.
c) Supposons que Yest libre. Considérons (λy)yYk(Y) tel que P
yY
λyy= 0. S’il existe λy6= 0, on a alors
y=P
zYr{y}
λy1λzzs(Y r{y})
ce qui contredit la liberté de Y. Donc λy= 0 pour tout yY.
Supposons que Yvérifie la propriété (). Soit yYtel que ys(Y r{y}). On a alors
(λz)zYr{y}k(Yr{y}), y =P
zYr{y}
λzz.
Ainsi, avec λy=1, on a P
zY
λzz= 0, ce qui contredit ().
d) La définition de vect Y à partir des combinaisons linéaires montre que l’existence de la famille (λy)yYest
équivalente au fait que Yest génératrice. D’après la question c, la liberté de Yest équivalente à l’unicité de
la famille (λy)yY.
Corrigé
a) Pour yY, l’élément yk(Y) est donc algébrique sur k(Y). On a donc bien (i):Ys(Y). Par définition
de s, les extensions k(Y) s(Y) et k(s(Y)) s(s(Y)) sont algébriques. Les propriétés de l’algébricité assurent
que s(Y) est un sous-corps de Kcontenant ket donc k(s(Y)) qui est le plus petit corps contenant ket s(Y)
est égal à s(Y). Par transitivité de l’algébricité, l’extension composée k(Y) s(Y) = k(s(Y)) s(s(Y)) est
algébrique et donc s(s(Y)) s(Y). Comme d’après (i), on a s(Y) s(s(Y)), on obtient (ii). Si ZYalors
k(Z) k(Y) et donc xest algébrique sur k(Z) implique xest algébrique sur k(Y) c’est-à-dire s(Z) s(Y). Si
xest algébrique sur k(Y),xest racine d’un polynôme Pà coefficients dans k(Y). Le polynôme Pn’a qu’un
nombre fini de coefficients et chacun des ses coefficients ne fait intervenir qu’un nombre fini d’éléments de Y.
Ainsi xest algébrique sur k(Z) Zest une partie finie de Y. Supposons que zs(Y ∪ {x})et z /s(Y),
alors d’après (iv),zest algébrique sur s(Z ∪ {x})Z = {y1,...,yn}est une partie finie de Y. On peut
écrire
zd+Pd1(y1, . . . , yn, x)
Qd1(y1, . . . , yn, x)zd1+···+P0(y1,...,yn, x)
Q0(y1,...,yn, x)= 0 ,
Pi,Qik[Y1,...,Yn,X] et Qi(y1, . . . , yn, x)6= 0. En multipliant l’égalité précédente par le produit des
Qi(y1,...,yn, x), on obtient
Rd(y1,...,yn, x)zd+ Rd1(y1,...,yn, x)zd1+···+ R0(y1,...,yn, x) = 0
Rik[Y1,...,Yn,X] et Rd(y1,...,yn, x)6= 0. On définit alors
F =
d
P
j=0
ZjRjk[Y1,...,Yn,X][Z] = k[Y1,...,Yn,X,Z]
et on écrit F =
d
P
j=0
XjSjavec Sjk[Y1,...,Yn,Z] .
Si pour tout j, on a Sj(y1,...,yn, z) = 0, alors zs(Y). En effet, posons
Sj=
d
P
i=0
ZiTij avec Tij k[Y1,...,Yn].
On a alors
d
P
j=0
Tdj(y1,...yn)xj= Rd(y1,...,yn, x)6= 0
Donc il existe jtel que Tdj (y1,...yn)6= 0. On en déduit que Sj(y1,...,yn,Z) k(Y)[Z] est un poly-
nôme non nul dont zest racine c’est-à-dire zs(Y). Comme par hypothèse, z /s(Y), il existe jtel que
Sj(y1,...,yn, z)6= 0 et
G(X) =
d
P
j=0
XjSj(y1,...,yn, z)k(Y ∪ {z})[X]
est donc un polynôme non nul dont xest racine. Ainsi xs(Y ∪ {z}).
b) On a Alg ={xK, x algébrique sur k}et donc {x}est libre si et seulement si xest transcendant sur k.
c) Montrons que k(Y) = k(Yc). Soit yY. Si εy= 1 alors y=yεyYc. Si εy=1alors y1=yεyYcet
donc yk(Yc). Ainsi Yk(Yc)ce qui donne k(Y) k(Yc). Comme Ycc= Y, on a k(Yc)k(Y) et donc
k(Y) = k(Yc). Supposons à présent que Yest libre et fixons yY. On note cy= (εz)zYr{y}. On a alors
Ycr{yεy} ⊂ (Y r{y})cy. Avec ce qui précède, on en déduit que
k(Ycr{yεy})k((Y r{y})cy) = k(Y r{y})et donc s(Ycr{yεy})s(Y r{y}).
Or pour LMune extension de corps, xMest algébrique sur Lsi et seulement si x1l’est. Comme
y /s(Y r{y})puisque Yest libre, on en déduit que yεy/s(Ycr{yεy})et donc Ycest libre. Comme
Ycc= Y, on en déduit que Yclibre implique Ylibre, ce qui achève la démonstration.
d) ()
()
()On raisonne par contraposée. Supposons que Ydn’est pas libre. Comme Ydryiyk(Y r{y}), on
ak(Ydryiy)k(Y r{y}). Par ailleurs, Ydn’est pas libre donc il existe yYtel que yiys(Ydryiy)
c’est-à-dire tel que yiyest algébrique sur k(Ydryiy). Soit Pk(Ydryiy)[X] k(Y r{y})[X] dont yiy
est racine. Comme iy6= 0, le polynôme P(Xiy)k(Y r{y})[X] est non nul et annule y. Ainsi ys(Y r{y})
et Yn’est pas libre.
Supposons que yiy=zizpour y6=z. On a alors zYr{y}et donc P = Xiyzizk(Y r{y})[X].
Comme yest racine de P, on obtient que ys(Y r{y})et donc Yn’est pas libre.
()
()
()Soit zYr{y}. Comme ziz6=yiy, le polynôme P = Xizzizk(Ydryiy)[X]. De plus, Padmet
zcomme racine, donc zs(Ydryiy). On obtient ainsi Yr{y} ⊂ s(Ydryiy). Les points (iii)et (ii)
donnent alors s(Y r{y})s(s(Ydryiy)) = s(Ydryiy). On en déduit que si ys(Y r{y})alors yest
algébrique sur k(Ydryiy)et donc yiyest algébrique sur k(Ydryiy). Autrement dit yiys(Ydryiy)
ce qui contredit la liberté de Yd.
e) On pose c= (sgniy)yY∈ {1,1}Yet d= (|iy|)yYNY. D’après la question c,Yest libre si et seulement
si Ycl’est. D’après la question d,Ycest libre si et seulement si (Yc)dest libre et ysgniy|iy|6=zsgniz|iz|pour
tout y6=z. Comme ysgniy|iy|=yiy, on a (Yc)d= Yet donc Yest libre si et seulement si Yest libre et
yiy6=zizpour tout y6=z.
f) 2.1.Raisonnons par contraposée. Si Yn’est pas libre, il existe yYtel que ys(Y r{y}), on peut
alors écrire
yd+Pd1(y1,...,yn)
Qd1(y1,...,yn)yd1+···+P0(y1,...,yn)
Q0(y1,...,yn)= 0
Pi,Qik[Y1,...,Yn],Qi(y1,...,yn)6= 0 et y1,...,ynYr{y}. En multipliant l’égalité précédente par
le produit des Qi(y1,...,yn), on obtient
Rd(y1,...,yn)yd+ Rd1(y1,...,yn)yd1+···+ R0(y1,...,yn) = 0
Rik[Y1,...,Yn]et Rd(y1,...,yn)6= 0. Ainsi le polynôme
F =
d
P
j=0
XyjRjk[Y1,...,Yn,Xy]k[Xz, z Y]
est non nul et vérifie F((y)yY) = 0, ce qui contredit ().
Les propriétés 2. et 3. sont équivalentes puisque tout polynôme en une infinité d’indéterminée n’en fait
intervenir qu’un nombre fini.
1.3.Montrons la propriété par récurrence sur n. Pour n= 0, le résultat est évident. Pour n= 1, la
propriété est équivalente à yest transcendant sur kpour tout yYou encore à y /s()pour tout yY.
Comme Yest libre, on a y /s(Y r{y}). Ainsi comme s()s(Y r{y})d’après (iii), on obtient le résultat
pour n= 1. Supposons la propriété vraie au rang n1. Soient Z = {y1,...,yn}une partie de Yavec |Z|=n
et Pk[X1,...,Xn]tel que P(y1,...,yn) = 0. On écrit alors
P =
d
P
j=0
PjXnjavec Pjk[X1,...,Xn1]
S’il existe jtel que Pj(y1,...,yn1)6= 0, le polynôme
F(X) =
d
P
j=0
Pj(y1,...,yn1)Xjk(Y r{yn})[X]
est non nul et admet yncomme racine. L’élément ynest donc algébrique sur k(Y r{yn})ce qui signifie que
yns(Y r{yn})et contredit la liberté de Y. On a donc Pj(y1,...,yn1) = 0 pour tout j. L’hypothèse de
récurrence permet alors d’affirmer que Pj= 0 pour tout jet donc P = 0.
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