Il est important de savoir dessiner sans trop réfléchir, et sans recours à la calculette graphique, les
graphes des fonctions trigonométriques, leurs tangentes, leurs extremums, leurs points d’inflexion.
On peut remarquer sur ces exemples qu’il y a concomitance entre les faits suivants :
Lorsque la courbe est au-dessus de toutes ses tangentes, la dérivée seconde est positive ou
nulle, et réciproquement.
Ainsi, la dérivée seconde d’une fonction indique la
convexité
ou la
concavité
d’un graphe. Par voie
de conséquence, un point d’inflexion, qui n’est autre qu’un point où la courbe traverse sa tangente,
est aussi un point où la dérivée seconde s’annule en changeant de signe…
Ces phénomènes sont vrais pour toutes les fonctions qui ont au moins deux dérivées successives, et
l’on peut vérifier aussi qu’une dérivée seconde positive implique que l’arc de courbe est au-dessous
de la corde qui le sous-tend.
b) La fonction logarithme népérien .
La fonction ln est définie sur
, et sa propriété
fondamentale, qui la définit, se résume à :
Pour tout réel
x
,
( ) ( ) ( )
1
x
′
On en déduit évidemment que la fonction ln est croissante, que son graphe est concave, on le
dessine avec ses propriétés en 0 et à l’infini.
On remarque, si l’on prend des valeurs de la fonction ln, ou s’il l’on fait dessiner le graphe par une
machine, son extrême mollesse à l’infini. Cela s’exprime en observant que la fonction
tend
vers 0 en
, et ce pour tout réel
. Il faut noter toutefois que le graphe de la fonction
logarithme admet une asymptote verticale d’équation
x
, mais pas de maximum, pas
d’asymptote horizontale puisqu’elle tend vers
avec
x
. Il existe un unique réel
e
vérifiant
, l’existence résulte du fait que la fonction ln varie de
à
et l’unicité résulte de la
stricte monotonie. On sait que
e
. Attention, la suite des décimales n’est pas
périodique !
Enfin, on déduit des propriétés définissant ln la célèbre propriété algébrique :
Pour tous les réels a et b strictement positifs, on a
= +
c) La fonction exponentielle . La fonction exp est définie sur
, et peut se déduire de la fonction
logarithme népérien comme sa fonction réciproque, plus précisément, le graphe suggère que pour
tout réel x, il existe un unique réel y avec ln
. On pose alors exp( )
, et on déduit de la
propriété
= +
celle qui suit, tout aussi fondamentale :
exp exp exp
+ =
On constate ici que la fonction exponentielle se comporte comme une extension à
de la fonction
définie par
pour un réel a donné, on a en effet
+
=. Cette propriété est à
l’origine de la dénomination de la fonction exponentielle et de sa notation usuelle :