Nombres complexes 1 Questions de cours 1. Énoncer les formules d’Euler. 2. Énoncer la formule de Moivre. 3. Énoncer les inégalités triangulaires. 2 Applications directes 1. Linéariser cos4 (θ). En déduire cos4 (π/8) + cos4 (3π/8) + cos4 (5π/8) + cos4 (7π/8). 2. Résoudre dans C l’équation z 3 = z. 3. Soient a, b, c ∈ C. Montrer que |1 + a| + |a + b| + |b| > 1. 3 Exercices 1. Théorème de Napoléon : Soit (ABC) un triangle quelconque. On construit sur les côtés de (ABC) des triangles équilatéraux (CBP ), (ACQ) et (BAR). On note A′ B ′ et C ′ les isobarycentres de ces trois triangles. Montrer que (A′ B ′ C ′ ) est un triangle équilatéral. Comparer les isobarycentres de (ABC) et de (A′ B ′ C ′ ). 2. Soit p ∈ N. On cherche à montrer que les solutions de l’équation pz p = p−1 X zk k=0 différentes de 1 sont toutes de modules strictement inférieur à 1. (i) Montrer que les solutions de (Ep ) sont de module inférieur à 1. (ii) Soit z une solution de Ep . On suppose que z est d’argument θ et de module 1. Montrer que e i(p+1)θ 2 En déduire une contradiction. 1 = sin(pθ/2) . p sin(θ/2) (Ep ) 3. Soient u et v deux complexes. On pose z = u + iv. Donner une condition nécessaire et suffisante sur u et v pour qu’on ait |z|2 = u2 + v 2 . 4. Soient a et b deux complexes non nuls vérifiant a + b 6= 0. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que 1 1 1 = + . a+b a b 5. Soient a, b ∈ C, et soit c = a−b 1−ab . Montrer que |c| = 1 si et seulement si |a| = 1 ou |b| = 1. 6. Soient α, β ∈ R, et n ∈ N. Calculer S= n X Cnk cos(α + kβ) et S = ′ k=0 4 n X Cnk sin(α + kβ). k=0 Corrections 4.1 Cours 1. Formules d’Euler : cos(ϕ) = 1 iϕ 1 (e + e−iϕ ) et sin(ϕ) = (eiϕ − e−iϕ ). 2 2i 2. Formule de Moivre : (cos(ϕ) + i sin(ϕ))n = cos(nϕ) + i sin(nϕ). 3. Inégalités triangulaires : |z1 + z2 | 6 |z1 | + |z2 | et ||z1 | − |z2 || 6 |z1 − z2 |. 4.2 Applications 1. cos4 (θ) = 1 1 3 cos(4θ) + cos(2θ) + 8 2 8 3 S= . 2 2. Indice : Passer aux modules. |z 3 | = |z| ||z|(|z|2 − 1) = 0 |z| = 0 ou |z| = ±1 Donc z = 0, ou z est de module 1, i.e z = z1 . D’où z est une racine quatrième de l’unité. Réciproquement, ok. 3. On part de |1| = |1 + a − a − b + b|, puis on utilise l’inégalité triangulaire. 2 4.3 Exercices 1. On note j = e2iπ/3 . On a p − c = −j 2 (b − c), d’où p = −jc − bj 2 . De même, on trouve q = −cj 2 − aj et r = −aj 2 − bj. On note α, β, γ est affixes de A′ , B ′ , C ′ . On trouve 1−j (c − j 2 b) 3 1−j β= (a − j 2 c) 3 1−j γ= (b − j 2 a) 3 α= Il ne reste qu’à vérifier que γ − α = −j 2 (β − α). = a+b+c . On vérifie enfin que α+β+γ 3 3 2. (i) Soit z une solution de module r. On a alors prp 6 rp − 1 , r−1 soit prp (r − 1) − rp + 1 6 0. Or le polynôme correspondant est strictement croissant après 1, et vaut 0 en 1. (ii) Soit z = eiθ différent de 1, solution de (Ep ). On a alors pz p = peipθ 1 − eipθ 1 − eiθ −2i sin(pθ/2)eipθ/2 = −2i sin(θ/2)eiθ/2 = sin(pθ/2) = ei(p+1)θ/2 p sin(θ/2) . On a donc ei(p+1)θ/2 réel, et donc (p + 1)θ/2 = kπ, soit p = 2kπ−θ θ On obtient alors sin(−θ/2 + kπ) (−1)k ei(p+1)θ/2 = (−1)k = =− , p sin(θ/2) p et on en déduit p = −1. 3 3. On a toujours |z|2 = (u + iv)(u − iv), et la factorisation u2 + v 2 = (u + iv)(u − iv). On a donc |z|2 = u2 + v 2 ⇐⇒ (u + iv)(u − iv) = (u + iv)(u − iv) ⇐⇒ (u + iv)(u − u − iv + iv) = 0 ⇐⇒ u + iv = 0 ou u − u = i(v − v) On a donc z = 0, ou iℑ(u) = −ℑ(v), i.e u et v réels. 4. Par analyse-synthèse. 1 Soient a et b tels que a+b = 1 a + 1b . On a alors a+b 1 = . a+b ab On pose S = a + b et P = ab, et on a alors S 2 = P . Donc a et b sont solutions de X 2 − SX + S 2 = 0. Cela nous donne (par exemple) a = −jS et b = −j 2 S, S ∈ C∗ . Réciproquement, les complexes de cette forme conviennent. 5. On a |c| = 1 ⇐⇒ |a − b| = |1 − ab| ⇐⇒ (a − b)(a − b) = (1 − ab)(1 − ab) ⇐⇒ |a|2 |b|2 − |a|2 − |b|2 + 1 = 0 ⇐⇒ (|a|2 − 1)(|b|2 − 1) = 0 6. On va calculer Z = S + iS ′ , puis identifier les parties réelles et imaginaires. Z = eiα n X Cnk eikβ k=0 = eiα (eiβ + 1)n = eiα (eiβ/2 2 cos(β/2))n = 2n cosn (β/2)ei(α+nβ/2) 4