Thème 2 : Stabilité et variabilité des génomes et évolution
© S FRAYON 2011
CHAP 3 : LES INNOVATIONS GENETIQUES
Le gène gouvernant les groupes sanguins des systèmes ABO est présent dans toutes les populations humaines
mais la fréquence des allèles A, B ou O de ce gène est variable d’une population à l’autre.
Pb : Quel est l’origine de cette diversité des allèles ?
I/ L’origine du polyallélisme : les mutations
Pour beaucoup de gènes de l’espèce, il existe plusieurs allèles dans les populations : c’est le polyallélisme. Par exemple
il existe 476 allèles pour le gène codant la b-globine (remarque : chez un individu on ne retrouvera que un ou 2 de ces
allèles). Un gène est dit polymorphe s’il existe au moins 2 allèles au sein de la population à une fréquence supérieure ou
égale a 1%. Le gène de la beta globine n’est pas polymorphe : un seul allèle (la forme normale) a une fréquence > 1%.
.
Les différents allèles d’un gène présentent une grande similitude. C’est par mutation (modification de la séquence de
nucléotide de l’ADN) d’un allèle qu’un nouvel allèle va se former : le polymorphisme des séquences d’ADN résulte de
l’accumulation de mutation au cours des générations successives.
Les mutations sont de différents types :
- délétion (suppression d’une (ou plusieurs) paire de nucléotide (un nucléotide par brin d’ADN))
- addition (addition d’une (ou plusieurs) paire de nucléotide)
- substitution (remplacement d’une (ou plusieurs) paire de nucléotide)
Figure 1 : les différents types de mutations et leurs conséquences phénotypiques
Les mutations sont rares, spontanée et aléatoire (mutation germinale chez l’homme : 1.10-6 par gène par gamète
produit). Leur fréquence peut être augmenté par des agents mutagènes (radioactivité, UV, substances chimiques, ....)
mais leur nature ne dépend pas du milieu : si la fréquence est modifiée, le type de mutation ou leurs localisations
restent indépendantes du milieu.