Les entiers qet rs’appellent respectivement le quotient et le reste de la division
Euclidienne de apar b.
Démonstration. Montrons d’abord l’unicité. Si a=bq +r=bq0+r0avec 06r6b−1
et 06r06b−1, alors bq −bq0=r0−r, donc b|q−q0|=|r0−r|< b. En divisant par b,
on en déduit |q−q0|<1, donc q=q0. Il vient r0−r=bq −bq0= 0, puis r=r0.
Montrons l’existence. Traitons d’abord le cas a>0. Remarquons d’abord que
•il existe des entiers xtels que bx 6a(par exemple x= 0) ;
•si x>aalors bx > a (puisque bx > ba).
Il existe donc un plus grand entier qtel que bq 6a. Par définition de q, on a b(q+ 1) > a,
c’est-à-dire bq +b>a. Posons r=a−bq, on a alors 06r < b, ce qui prouve l’existence
dans le cas a>0.
Si maintenant a < 0, on remarque que a−ba = (b−1)(−a)>0. On applique la
division Euclidienne de a−ba par b: il existe q0et rtels que a−ba =bq0+ret 06r < b.
On a alors a=b(a+q0) + r=bq +ravec q=a+q0.
Exemple : pour a= 25 et b= 7, le quotient est 3et le reste est 4. Pour déterminer ces
valeurs, on a en fait procédé exactement comme dans la preuve du théorème. On essaye
7×1=7,7×2 = 14,7×3 = 21,7×4 = 28 dépasse la valeur a. Donc le quotient qest
égal à 3. Pour calculer le reste, on effectue la soustraction 25 −(7 ×3).
Si best un entier relatif non nul quelconque, il existe encore un et un seul couple
(q, r)d’entiers tel que a=bq +ret 06r6|b| − 1. Le cas b>1ayant déjà été
traité, supposons b6−1. L’unicité se montre de la même façon. Pour l’existence, on
effectue la division Euclidienne de apar −b, ce qui permet d’écrire a= (−b)q0+r.
On pose alors q=−q0et on a a=bq +r.
Remarque 2.4.
Par exemple, la division Euclidienne de −17 par −5s’écrit −17 = (−5) ×4+3.
Soient a, b, d, q, r des entiers. On suppose que a=bq +r. Alors ddivise aet bsi et
seulement si ddivise bet r.
Proposition 2.5.
Démonstration. Si ddivise aet balors ddivise a−bq d’après la Proposition 2(iv), donc
ddivise bet r. De même, si ddivise bet ralors ddivise bq +r=a.
Soient maintenant a>b > 0. L’algorithme d’Euclide consiste à effectuer des divisions
Euclidiennes successives : on pose a0=aet a1=b, puis pour tout k>0on effectue la
division Euclidienne de akpar ak+1 et on appelle ak+2 le reste.
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