pseudokyste pancreatrique mediastinal fistulise dans les bronches

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PSEUDOKYSTE
PSEUDOKYSTE PANCREATRIQUE
PANCREATRIQUE
MEDIASTINAL
MEDIASTINAL FISTULISE
FISTULISE DANS
DANS LES
LES
BRONCHES
BRONCHES
A
A PROPOS
PROPOS D’UNE
D’UNE OBSERVATION
OBSERVATION
PEDIATRIQUE
PEDIATRIQUE
Service d’Imagerie Médicale Hôpital Ibn El Jazzar
Kairouan – Tunisie
INTRODUCTION 1
Les
pseudokystes
du
pancréas
représentent la complication principale
de la pancréatite chronique calcifiante.
Ils sont essentiellement de siège intrapancréatique et sont communiquants
avec le canal de Wirsung. La localisation
médiastinale est rare et grave du fait de
la compression des organes du
médiastin pouvant être à l’origine d’une
détresse respiratoire.
INTRODUCTION 2
Cette localisation est importante à
préciser surtout quand un geste
chirurgical est envisagé du fait des
complications
possibles
lors
de
l’anesthésie. Nous rapportons un cas de
pseudokyste
pancréatique
avec
extension médiastinale fistulisé dans les
bronches traité par ponction percutanée
scannoguidée et dont l’évolution était
favorable
OBSERVATION
Enfant de sexe masculin âgé de 12 ans
pour épigastralgies avec
Consulte
vomissements
altération
de
l’état
général.
clinique
était
sans
L’examen
particularités.
La biologie trouvait une amylasémie à
1029 UI (nle < 150 UI).
Devant ces constatations cliniques et
biologiques une pancréatite aigue était
suspectée.
Échographie abdominale : présence
de multiples formations liquidiennes
pancréatiques pouvant être en rapport
avec une dilatation canalaire.
L’IRM : confirmait le diagnostic en
montrant leur communication avec le
Wirsung.
L’enfant
est
resté
asymptomatique.
Échographie coupe axiale épigastrique : Formation
kystique cloisonnée près aortique sans mise en
évidence de parenchyme pancréatique.
TDM coupe axiale SPC : Parenchyme pancréatique
atrophique avec des kystes et des calcifications intra
glandulaires.
IRM coupe axiale native SSFSE : dilatation
pseudokystique du wirsung avec amincissement du
parenchyme pancréatique.
Deux ans plu tard, il reconsulte pour des
douleurs abdominales vagues vomissements.
L’examen clinique : une masse
épigastrique, de consistance molle, douloureuse
mesurant 5 cm de grand axe.
L’échographie abdominale : trouvait une
masse liquidienne cloisonnée occupant la quasitotalité de l’étage sus-mésocolique refoulant la
veine cave inférieure en arrière avec un
prolongement thoracique.
Échographie coupe axiale épigastrique : Formation
hypoéchogène, lobulée, cloisonnée, d’allure kystique .
Le scanner : avait mis en évidence une
volumineuse masse kystique cloisonnée
prenant naissance au niveau du pancréas et
se développant vers le médiastin à travers le
hiatus oesophagien arrivant jusqu’au niveau
de la carène.
Coupe TDM après reconstruction (sagittale et
coronale) montrant le pseudokyste du pancréas qui
atteint le médiastin.
DISCUSSION
La pancréatite chronique calcifiante (PCC) est
une inflammation récurrente du pancréas
évoluant vers une altération progressive et
irréversible du pancréas et de ces fonctions
exocrine et/ou endocrine.
Étiologie/épidémiologie : Chez l’enfant,
les causes les plus fréquentes sont
représentées par les traumatismes, les
infections virales, les médicaments, les
troubles
métaboliques
et
les
malformations
des
voies
biliaires
pancréatiques.
Cliniquement
:
se traduit par des
épisodes
répétitifs
de
douleurs
abdominales souvent associées à des
nausées et/ou des vomissements.
Biologie : le taux d’amylasémie est
élevé uniquement lors des poussées
aigues, comme dans notre cas. Les
troubles de la glycémie et les signes
d’insuffisance exocrine sont d’apparition
tardive.
Le
diagnostic
positif
:
repose
essentiellement
sur
l’imagerie
« classique » et l’écho-endoscopie. Les
modifications de taille, les calcifications et
la dilatation canalaire forment le trépied
diagnostique de la pancréatite chronique.
L’ASP est capable de mettre en évidence
les calcifications.
En échographie, les calcifications se
présentent sous forme de petits nodules
hyperéchogènes au centre du canal
pancréatique ou, au contraire repoussées
sur ses parois, donnant une ombre
acoustique nette.
En scanner, les calcifications sont visibles
sous forme de dépôts hyperdenses, avant
toute injection. Dans notre cas le diagnostic
de PCC a été posé devant la constatations
de calcifications pancréatiques sur le
scanner.
La pancréatographie par résonance
magnétique, grâce à ses séquences
fortement pondérées en T2 et ses
recostructions multiplanaires (MIP) est très
sensible pour visualiser les sténoses du
canal de Wirsung ainsi que les dilatations
en amont. Elle remplace de plus en plus la
CPRE dans le diagnostic précoce de la
pancréatite chronique calcifiante surtout
en milieu pédiatrique du fait de son
innocuité et de l’absence d’irradiadiation.
Complication
: les kystes représentent
la complication principale de la pancréatite
chronique. Ce sont des dilatations des
petits canaux en amont d’un obstacle. Leur
siège est variable. Une fois sur deux, ils
sont intra-pancréatiques (préférentiellement
au niveau de la tête et du corps) et sont
communiquant avec le canal de Wirsung.
La tendance à la migration est une
caractéristique classique des kystes. Celleci se fait essentiellement vers le haut. Les
localisations spléniques sont habituelles,
celles de la paroi digestive ou du
parenchyme
hépatique
sont
exceptionnelles. Dans certains cas,
comme c’est le cas de notre patient, les
kystes peuvent gagner le médiastin par les
orifices oesophagien et aortique, ou en
disséquant le diaphragme.
La constatation, à l’imagerie, d’une
masse liquidienne de localisation extrapancréatique chez un patient dont le
diagnostic de pancréatite chronique n’est
pas connu peut poser un problème de
diagnostic différentiel. Le diagnostic peut
être orienté par le dosage du taux
d’amylase dans le liquide de ponction.
Celle-ci peut se faire sous échographie
ou mieux sous scanner.
La compression reste la complication la
plus fréquente des kystes pancréatiques
(75 % à 90 %). Ces derniers peuvent
aussi s’infecter à la suite d’une fissuration.
La rupture des kystes est, par contre,
rare. Elle peut se faire dans le tube
digestif mais surtout dans la plèvre et le
péritoine responsable de l’apparition d’une
ascite. La rupture du kyste dans les
bronches, comme dans le cas rapporté,
n’a jamais été rapportée dans la littérature
à notre connaissance.
CONCLUSION 1
La constatation, à l’imagerie, d’une masse
liquidienne
de
localisation
extrapancréatique chez un patient dont le
diagnostic de pancréatite chronique n’est
pas connu peut poser un problème de
diagnostic différentiel. Le diagnostic peut
être orienté par le dosage du taux
d’amylase dans le liquide de ponction.
Celle-ci peut se faire sous échographie ou
mieux sous scanner.
CONCLUSION 2
La compression reste la complication la
plus fréquente des kystes pancréatiques
(75 % à 90 %). Ces derniers peuvent aussi
s’infecter à la suite d’une fissuration. La
rupture des kystes est, par contre, rare. Elle
peut se faire dans le tube digestif mais
surtout dans la plèvre et le péritoine
responsable de l’apparition d’une ascite. La
rupture du kyste dans les bronches, comme
dans le cas rapporté, n’a jamais été
rapportée dans la littérature à notre
connaissance.
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