ARITHMÉTIQUE ET INTRODUCTION À LA THÉORIE DES NOMBRES 3
faisant les autres combinaisons, on obtient les mêmes couples aux signes
près . Comme xet ysont interchangeables, toutes les solutions sont :
(±5,±14),(±14,±5),(±11,±10),(±10,±11).
Exercice 2
(1) Résoudre l’équation de Pell-Fermat :
x2−3y2= 1; x, y ∈Z(2)
Solution 1
Les solutions de l’équation (2) sont les unités de Q(√3) de norme 1. Elles
sont toutes engendrées par la solution fondamentale, c’est-à-dire les plus
petits entiers positifs (x0, y0)tel que x2
0−3y2
0= 1. La solution fondamentale
étant (2,1) ; pour chaque r∈N,(xr, yr), défini par (2 + √3)r=xr+√3yr,
est aussi une solution de l’équation(2). Par exemple, pour r= 0,1,2,3nous
obtenons les solutions (1,0),(2,1),(7,4),(26,15). De plus (xr, yr)étant une
solution dans N, on obtient les solutions dans Zen prenant les couples
(±xr,±yr).
Solution 2
Il existe une solution triviale (x, y) = (±1,0). Le développement en
fraction continue de √3, qui est [1; 1,2], nous permet d’obtenir toutes
les solutions. La plus petite période de cette fraction continue étant 2,
un nombre pair, les solutions positives de l’équation (2) sont données par
(xr, yr) = (p2r−1, q2r−1), r = 1,2,3··· ou pr
qrest la r-ieme réduite de la frac-
tion continue . Par exemple, pour r= 1,2,3nous obtenons, par récurrence,
les solutions (2,1),(7,4),(26,15).
On obtient les solutions dans Zen prenant les couples (±xr,±yr).
(2) Résoudre l’équation
x2−3y2=−1; x, y ∈Z(3)
Solution 1
Cette équation s’écrit aussi x2=−1 + 3y2, d’où x2≡ −1(3). Or, x2≡0
(mod 3) quand x≡0 (mod 3) et x2≡1 (mod 3) quand x≡ ±1 (mod 3).
Donc l’équation (3) n’a pas de solution.
Solution 2
L’équation x2−dy2=−1admet des solutions si et seulement si la plus
petite période de la fraction continue de √dest impaire.
Le développement en fraction continue de √3étant [1; 1,2], la periode
est 2 et l’équation (3) n’a pas de solution.
(3) Le but de cette question est de trouver les entiers ntels que le nombre
t=√1 + 12n2soit un entier.
(a) Montrer si t=√1 + 12n2est un entier alors test impair. Montrer que
alors on est amené à trouver des entiers m et n tel que
3n2=m(m+ 1).