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Introduction
Manger, pour l’Homme, ce n’est pas simplement se nourrir.
Il y a ce qu’il y a dans l’assiette, mais ce qui est autour de l’assiette est tout aussi important !
Le comportement alimentaire de l’homme sera fonction :
- des signaux internes envoyés par l’organisme (hypoglycémie, estomac vide, sensation de plaisir procuré
par l’ingestion d’un aliment)
- des signaux externes culturels, symboliques et sociaux.
Paradoxalement le mangeur est poussé à manger par la société de consommation qui, pourtant, incite à la
minceur !
A) Classification des troubles du comportement alimentaire
1) De la faim à la satiété…
L’appétit chez l’homme est un mélange complexe de phénomènes physiologiques et
psychologiques qui inclut la sensation de faim, l’apport calorique total journalier, la nature
des ingrédients ingérés, le nombre et l’importance des repas, ainsi que les préférences
alimentaires.
Le signal de faim qui suscite la recherche de nourriture est lié notamment à une faible baisse
de la glycémie (d’environ 7 %) pendant une dizaine de minutes. Les protides sont plus
rassasiants que les glucides et les fibres ; les matières grasses ayant un effet moindre, c’est
pourquoi un régime trop riche en lipides déclenche une suralimentation passive, qui peut
favoriser un gain de poids. Le petit déjeuner idéal qui ne donnera pas de coups de pompe en
fin de matinée, peut ainsi être fait de pain complet (glucides et protides) avec une tranche de
jambon maigre (protides) et d’un yaourt (protides, calcium) avec un fruit (glucides, fibres,
antioxydant). L’arrêt de la prise d’aliments est déterminé par la diminution du plaisir
alimentaire, la sensation d’estomac plein et les sécrétions hormonales (insuline et glucagon).
Le rassasiement, c’est l’impression d’être repu. Elle met au moins 20 minutes à survenir, d’où la nécessité de ne
pas manger trop vite. Un repas expédié en 10 minutes ne rassasiera pas et expose à un excès d’apport immédiat
ou à un grignotage ultérieur.
Survient enfin la satiété, période pendant laquelle on n’a pas envie de manger, elle dépend notamment du niveau
énergétique du repas et de sa nature liquide ou solide. Cette sensation de ne plus avoir faim, s’accompagne d’un
bien-être agréable.
Certains obèses ont peut-être un seuil de satiété décalé vers le haut, ou dépassent les signaux sensoriels de
rassasiement et continuent à manger pour des raisons non physiologiques.
Les troubles du comportement alimentaires apparaissent :
- soit entre les repas : grignotage, snacking, craving, boulimie
- soit pendant les repas : restriction cognitive, anorexie, hyperphagie.
Dans un groupe de 100 femmes obèses :
- 40 % ne mangent pas entre les repas
- 60 % ont une consommation alimentaire extra-prandiale (en hors des repas) :
25 % ont des compulsions alimentaires, 19 % grignotent, 1 % sont boulimiques et
15 % ont divers troubles associés.
En 1999 (étude INCA-CREDOC), 80 % des personnes déclaraient manger entre les repas, elles sont
92 % en 2003 (sondage IPSOS).
2) Qu’est-ce que la restriction cognitive ?