Mises à jour d`anesthésiologie pour les TSA

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Seuil = 5-7 kg. Tendre vers le système anesthésique le moins polluant et le plus
économique, le système réinspirant: débit d’O2 moins élevé qu’un système non
réinspirant (groupe des systèmes de Mapleson, ex. système Bain)  consomme
moins d’agent anesthésique volatil et en émet moins dans l’atmosphère (voir plus
loin).
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Système Bain 150-200 ml/kg/min (ou au moins 2-3 fois le volume minute, L&J 2007
p.482-483), minimum 0.5 l/min mais certains recommandent un minimum de 1 l/min
s’il n’y a pas de capnomètre afin de diminuer le risque de réinspiration de CO2
(Dispomed).
Système circulaire : 20-40 ml/kg/min (22-44 ml/kg/min dans L&J 2007 p.481),
minimum 0.5 l/min. Un débit aussi bas que 10 ml/kg/min (après la phase initiale de
saturation de la machine) est adéquat mais souvent pas possible car cela donne un
débit total trop faible (moins problématique chez les grands animaux). Un débit
systématique de 1-2 l/min est presque toujours excessif avec un système circulaire: 12 l/min = 10 ml/kg/min pour 100-200 kg, ou 20 ml/kg/min pour 50-100 kg.
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Débit initial avec un système circulaire, pour saturer la machine avec l’agent
anesthésique volatil et l’O2: 2 l/min pendant au moins 5 minutes (Dispomed: le bac à
chaux a un volume de 1500 ml, le circuit coaxial (ou en Y) a un volume d’environ 600
ml, à cela s’ajoute le volume du ballon).
Débit initial avec un système Bain: idem débit d’entretien car déjà élevé à la base et
moins de volume à remplir que le système circulaire.
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Isoflurane = CFC (composé chlorofluorocarboné)  détruit la couche d’ozone.
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Volume courant ("tidal") = volume d’air mobilisé lors d’une respiration normale non
forcée.
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FiCO2 = fraction inspirée de CO2 = concentration du CO2 dans le mélange gazeux
inspiré.
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Souffler dans le tuyau respiratoire  doit faire lever la valve unidirectionnelle
expiratoire.
Comprimer le ballon respiratoire (pour reproduire une inspiration)  doit faire lever
la valve unidirectionnelle inspiratoire.
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Débitmètre: vérifier que le bouton de réglage n’est pas bloqué ou brisé et que le
flotteur chemine de manière fluide dans le tube gradué.
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Test de la machine anesthésique (quel que soit le système, réinspirant ou non
réinspirant) : phase de pressurisation = test de fuite.
* Pressuriser à 30 cm d’eau.
* Si la pression diminue au manomètre  ouvrir le débitmètre d’O2 (avant que
l’aiguille du manomètre ne soit trop descendue) jusqu’à la stabilisation de l’aiguille.
* Le débit de la fuite équivaut alors au débit d’O2 au débitmètre: le maximum toléré
est 200 ml/min (Dispomed) mais il faut chercher à réduire la fuite à 0 autant que
possible.
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Test de machine anesthésique: phase de dépressurisation. L’absence de
dépressurisation rapide à l’ouverture de la valve d’évacuation représente un sérieux
danger, potentiellement fatal: voir la conférence AMVQ avril 2015 sur les dangers
associés aux machines anesthésiques.
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Parmi les anomalies de fonctionnement de la machine anesthésique se manifestant
par une dépressurisation lente ou absente:
* valve d’évacuation défectueuse et ne laissant pas passer les gaz vers le système
d'évacuation même en position ouverte / dévissée: demande l’intervention d’un
technicien spécialisé dans l’entretien de la machine anesthésique.
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Parmi les anomalies de fonctionnement de la machine anesthésique se manifestant
par une dépressurisation lente ou absente:
* tuyau du système d'évacuation comprimé ou plié  même résultat (possiblement
fatal) que si la valve d’évacuation est fermée.
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Parmi les anomalies de fonctionnement de la machine anesthésique se manifestant
par une dépressurisation lente ou absente:
* tuyau expiratoire d'un système circulaire non coaxial comprimé ou plié
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Parmi les anomalies de fonctionnement de la machine anesthésique se manifestant
par une dépressurisation lente ou absente:
* anomalie de la valve unidirectionnelle expiratoire ou de la structure sur laquelle
elle est montée.
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Les fuites de la machine anesthésique sont des sources de problèmes de gravité
variable et pas nécessairement néfastes pour le patients:
* gaspillage d’O2 et d’agent anesthésique volatil (à cause du débit d’O2 possiblement
plus élevé afin de compenser pour la perte due à la fuite);
* pollution du lieu de travail et pollution atmosphérique (lors d’anesthésie volatile, à
cause du débit d’O2 possiblement plus élevé);
* instabilité anesthésique (à cause de la plus faible quantité d’agent anesthésique
volatil qui se rend au patient, une partie étant perdue dans la fuite).
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Puisque cette fuite est située en aval de la valve d’évacuation, le test de fuite
classique ne permet pas de la détecter.
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Aussi bien dans la configuration coaxiale que non coaxiale.
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Les utilisations répétées finissent par user les jonctions entre les tuyaux et leurs
adaptateurs.
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En plus de causer une fuite, cette mauvaise connexion peut empêcher l’alarme de
sonner en raison d’une mauvaise transmission de la pression jusqu’au capteur.
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Absorbeur de CO2 mal agencé : cuve insuffisamment remontée, joint d’étanchéité
décentré.
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Dôme de valve unidirectionnelle (inspiratoire et expiratoire) mal vissé ou fêlé.
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Tubulure d’apport des gaz frais (incluant le connecteur à l’alarme de surpression)
déconnecté, percée.
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Valve d'évacuation défectueuse (ouverte même en position complètement vissée) :
demande l’intervention d’un technicien spécialisé dans l’entretien de la machine
anesthésique.
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Test de fuite par application d’une pression négative pour évaluer la zone de basse
pression de la machine anesthésique (test fiable, permettant de détecter des fuites
aussi faibles que 30 ml/min). Alors que le débitmètre et le vaporisateur sont
complètement fermés, une poire aspirante est connectée au port d’arrivée des gaz
frais et complètement vidée afin de créer une pression négative dans la zone de
faible pression. Si la poire se regonfle en moins de 10 secondes, il y a une fuite
significative. Le test est répété avec le vaporisateur ouvert.
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La première réaction que l’on a souvent en observant de la tachycardie sur un patient
anesthésié est qu’il s’agit d’une réponse à la douleur / nociception, surtout lors de
procédures susceptibles de causer de la douleur / nociception. L’une des premières
mesures est donc d’essayer de traiter la douleur / nociception en augmentant la
profondeur anesthésique ou en administrant des médicaments antinociceptifs.
Néanmoins, les causes de tachycardie sont multiples, peuvent coexister et certaines
sont parfois ignorées.
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* Hypercapnie: CO2 = stimulant cardiaque par effet orthosympathomimétiques (par
libération de catécholamines)  tachycardie.
* Hypotension, hypovolémie (absolue ou relative, ex.  pression intrathoracique par
oubli de valve d’évacuation en position fermée).
* Hyperthermie   du métabolisme,  besoins tissulaires en éléments nutritifs et
en O2.
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Médicaments chronotropes positifs : atropine, glycopyrrolate, dopamine,
dobutamine, adrénaline.
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Libération d’hormones /neurotransmetteurs: tempête thyroïdienne,
phéochromocytome.
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Artéfacts ECG: l’ECG est moins fiable que l’appareil Doppler ou que l’oxymètre de
pouls pour le calcul de la FC. Exemples: FC doublée si les ondes T sont de grande
amplitude (sont alors considérées comme des QRS), FC erratique sur un tracé ECG
d’apparence "fibrillatoire" réelle ou artéfactuelle, interférences électriques (ex.
électrochirurgie ou autres appareils électriques), etc.
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La première réaction que l’on a souvent en observant de la tachypnée sur un patient
anesthésié est qu’il s’agit d’une réponse à la douleur / nociception, surtout lors de
procédures susceptibles de causer de la douleur / nociception. L’une des premières
mesures est donc d’essayer de traiter la douleur / nociception en augmentant la
profondeur anesthésique ou en administrant des médicaments antinociceptifs.
Néanmoins, les causes de tachypnée sont multiples, peuvent coexister et certaines
sont parfois ignorées.
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Mais aussi profondeur anesthésique excessive: hypotension, hypoxie  tachypnée.
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Un patient peut être en tachypnée et malgré cela en hypoventilation si, par exemple,
sa respiration est superficielle.
Même si le type de ventilation est adéquat, l’hypercapnie peut résulter de la
réinspiration de CO2.
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Respiration agonique (signal d’alarme hypoxique): ne pas confondre avec une
profondeur anesthésique insuffisante et ne pas augmenter la dose d’agent
anesthésique!
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Hypotension possiblement associée à l’hypoperfusion tissulaire et à l’hypoxie 
signal d’alarme hypoxique.
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Anesthésie équilibrée: avec des techniques d’anesthésie locorégionale et/ou avec des
perfusions anesthésiques / antinociceptives qui complètent ou remplacent l’agent
anesthésique volatil.
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La connaissance et l’usage adéquat des appareils de surveillance ne consistent pas
uniquement à savoir l’information qu’ils donnent mais aussi à savoir l’information
qu’ils ne donnent pas.
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SpO2 (saturation de Hb en O2 donnée par l’oxymètre de pouls) reflète SaO2 (saturation
de Hb en O2 dans le sang artériel).
SaO2 (et donc SpO2) dépendent de PaO2 (pression partielle de O2 dans le sang artériel):
voir la courbe de dissociation de Hb.
PACO2 = pression partielle du CO2 dans les alvéoles.
PAO2 = pression partielle de O2 dans les alvéoles.
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FiO2 = fraction inspirée de O2 = concentration de O2 dans le mélange gazeux inspiré.
Si FiO2 est élevée (en général le cas avec l’anesthésie volatile), SaO2 (et donc SpO2) est
située loin dans le plateau de la courbe de dissociation de Hb, par conséquent une 
de PaO2 (par exemple causée par  PCO2) peut ne pas entraîner de  de SaO2 (et
donc de SpO2) si celle-ci est toujours dans le plateau.
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