L`anesthésie

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L’anesthésie
Ne privez pas votre animal
des bienfaits d’une chirurgie
par méconnaissance de
l’anesthésie générale.
Votre médecin vétérinaire
se fera un plaisir de vous
expliquer les procédures.
Cette brochure a été réalisée
par l’Académie de médecine
vétérinaire du Québec. Elle
vous est offerte par votre
médecin vétérinaire.
Quand ?
Comment ?
Pourquoi ?
Vous redoutez
les risques
anesthésiques ?
Vous vous préparez à signer une feuille
qui indique que vous comprenez et
acceptez que "toute intervention
chirurgicale, si minime soit-elle,
comporte certains risques qui sont
cependant minimisés par les connaissances et techniques actuelles". Vous
redoutez d'autant plus ce risque que
les techniques actuelles demeurent
pour vous inconnues.
Voici d'abord un tableau simplifié de
l'American Society of Anesthesiology (ASA)
utilisé par les médecins vétérinaires pour
évaluer le degré de risque anesthésique
associé à chacun des patients :
CATÉGORIE
DU RISQUE
CLASSE DU PATIENT
EXEMPLE
ASA1
Minime
Patient jeune et en santé
(moins de 7 ans)
Dégriffage
Stérilisation
ASA2
Faible
Patient avec léger problème
n'affectant pas ses activités.
Patient du 3e âge
en excellente santé
ASA3
Modéré
Patient avec problème
affectant ses activités
Patient anémique
ASA4
Élevé
Patient avec problème sévère
pouvant entraîner le décès
Blocage urinaire
Dilatation gastrique
ASA5
Très élevé
Patient moribond
Minces chances
de survie
Urgence
Toute classe
Situation d'urgence
Étapes de l’anesthésie
À quoi doit s’attendre votre compagnon ?
Le jeûne : 8 à 12 heures avant l'intervention, tout accès
à la nourriture devient prohibé. Cela a pour but de diminuer les risques de vomissement qui pourrait engendrer
des pneumonies. L'eau est enlevée à la clinique juste
avant l’intervention. Dans de rares cas (les très jeunes
animaux, par exemple) ou dans les cas d'urgences,
le jeûne ne s'applique pas. Notez qu'il n'y a pas de
méthode anesthésique universelle; fiez-vous aux recommandations qui vous ont été prodiguées.
L'évaluation pré-anesthésique : pour y arriver, il faut
faire un examen et prendre l'histoire de votre animal.
Fournissez des informations simples et complètes
(appétit, urine, comportement, etc…) Ensuite, des analyses sanguines ainsi que des tests de laboratoire variés
(radiographies ou autres) sont recommandés selon le
risque associé à chacune des procédures. Cette série
de tests a pour but d'augmenter les chances de succès
de l'intervention car, plus votre médecin vétérinaire connaît votre animal, mieux il est préparé pour la chirurgie et
plus il devient apte à décider des protocoles particuliers.
La prémédication : cette injection est généralement
donnée environ 15 minutes avant la chirurgie. Elle a
pour but de tranquilliser le patient et de " potentialiser "
les drogues anesthésiques à venir. Elle contient entre
autres un anti-douleur.
L'induction : selon le type et la durée de l'intervention, un cathéter intraveineux est posé sur
un membre de l'animal. Voilà ce qui explique
pourquoi un carré de poils est rasé sur une de
ses pattes ! Selon la chirurgie, une fluidothérapie
intraveineuse est administrée par l'entremise de
ce cathéter. Pour endormir son patient, le
médecin vétérinaire lui injecte doucement une
drogue intraveineuse. Ensuite, et ce pour la
majorité des interventions, un tube endotrachéal (dans la trachée) est mis en place. Il sert
à apporter le gaz anesthésique et l'oxygène
directement dans les poumons tout en permettant de contrôler la respiration.
Le monitoring : pendant qu'ils s'activent à la
chirurgie, le médecin vétérinaire et son
personnel de soutien surveillent aussi
l'anesthésie. Un oxymètre de pouls ou d'autres
appareils mesurent la fréquence cardiaque
ainsi que le taux de saturation en oxygène
du sang. Un coussin chauffant évite l'hypothermie. Les taux de gaz anesthésique et
d'oxygène peuvent en tout temps être modifiés
selon les besoins du patient, de même que la
vitesse à laquelle les fluides sont administrés.
Dans certains cas plus critiques, un ECG
(électrocardiogramme) surveille l'activité
cardiaque. Toutes les précautions sont prises
pour assurer le confort et la sécurité de votre
animal.
Le réveil : une fois la chirurgie terminée,
l'animal est laissé quelques minutes sous
oxygène, puis le tube endotrachéal est retiré.
Sa température est prise et si nécessaire il est
réchauffé. Le cathéter est enlevé et un petit
bandage est mis en place sur la patte.
Contrôle de la douleur : voilà un point auquel
votre médecin vétérinaire apporte toute son
attention. Il prescrira un analgésique qui diminuera l’inconfort postopératoire et permettra
aussi à l’animal de récupérer plus rapidement.
Dans les cas où l’analgésie doit être prolongée,
un timbre diffusant doucement à travers la peau
est souhaitable. Dans d’autres cas, des blocs
d’anesthésie locaux peuvent bloquer localement la douleur, et dans la plupart des cas, des
analgésiques seront aussi prescrits pour être
administrés à la maison.
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