dossier de protection - Ministère de la culture

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PYRENEES-ORIENTALES
AMELIE-LES-BAINS
ANCIEN HOPITAL THERMAL DES ARMEES
L'ancien hôpital thermal des Armées "Victor de Castellane", propriété de la commune, est situé sur la rive
droite du " Mondony", au centre de l'agglomération d'Amélie-lès-Bains.
Il s'agit d'un ensemble bâti et non-bâti, de 6 hectares environ, édifié par le Ministère de la Guerre entre 1847 et
1886 et comportant des bâtiments hospitaliers, des thermes et diverses constructions annexes.
Cet ancien hôpital bénéficie d'une source d'eau thermale, au lieudit "le gros escaladou" et dont le débit moyen est
de 520m3/ jour à 61° de température.
L'ancien hôpital thermal des Armées est situé sur les parcelles C 225-226 et 227. Les matériaux de construction
sont le moellon de calcaire pour le gros œuvre, le cayrou et le grès pour les encadrements de portes et fenêtres.
Les bâtiments sont tous crépis .
Cet ensemble architectural est composé de trois bâtiments disposé en U entourant un jardin d'agrément,
actuellement sans entretien, se poursuivant par un parc boisé de près de 4 hectares escaladant la colline; ces
bâtiments étaient affectés aux curistes, soldats et officiers et à l'intendance; leur capacité hospitalière était de
320 lits. Ce sont des constructions à deux étages sur rez-de-chaussée et étage de comble. L'entrée, dans l'axe de
la façade est chargée d'un larmier débordant et s'ouvre sur un couloir axial recoupé en son milieu par un couloir
disposé dans l'axe longitudinal des bâtiments; cette distribution se répète, à l'exception de l'entrée, aux étages
supérieurs qui comportent vingt chambrées par niveau et 6 lits par chambrée. Les toitures sont faites de tuiles
canal sur para feuilles. Ce dispositif s'applique au grand corps de bâtiment orienté Est-Ouest, aux corps de
bâtiment des officiers à l'Est et au bâtiment administratif à 1' Ouest. A l'heure actuelle ces locaux désaffectés ne
font pas l'objet de travaux d'entretien mais sont toutefois dans un état sanitaire satisfaisant. Derrière cet ensemble
hospitalier se trouve le complexe des thermes tout en rez-de-chaussée, doté de trois piscines, neuf salles de
douches, neuf baignoires quatre salles de humages et soins divers.
Les salles des piscines et salles de soins ont été visiblement inspirées par la grande salle à voûte en berceau
située dans le secteur des thermes romains. Ces salles, quoique de dimensions plus réduites reprennent l'essentiel
des caractéristiques de l'architecture romaines à savoir la voûte en berceau plein cintre, les larges verrières qui
diffusent une grande clarté, les jours zénithaux et l'emploi du marbre. A cet ensemble doit être ajoutée une série
de bâtiments à usage de loisirs , réserve pour l'intendance, chapelle, locaux techniques , il constitue un écran de
verdure pour l'ancien hôpital et un site privilégié au centre d'Amélie-les-Bains.
n
PYRENEES-ORIENTALES
Couloir central du grand corps de l'hôpital
Façade Sud de la salle de humage
Bâtiment des thermes, détail d'une baignoire
AMELIE-LES-BAINS
ANCIEN HOPITAL THERMAL DES ARMEES
couloir du bâtiment des thermes
escalier du corps central de l'hôpital
grand corps de bâtiment de l'hôpital
Liberté • Égalité • Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
PREFECTURE DE LA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON
Direction Régionale
des Affaires Culturelles
Languedoc-Roussillon
*
Conservation régionale des monuments historiques
Montpellier, le 20 janvier 2005
Affaire suivie par :
Ligne directe :
Secrétariat :
Télécopie :
Laurent Hugues
04 67 02 32 83
04 67 02 32 84
04 67 02 32 05
N/Réf. : LH/SP/2005.
Objet : Pyrénées-Orientales - Amélie-les-Bains, ancien hôpital thermal des armées
AVIS SUR DOSSIER DE PROTECTION
L'ensemble des bâtiments thermaux militaires bâti de 1847 à 1853, témoigne de la
renommée acquise sous la monarchie de Juillet par la localité qui prit alors le nom d'Amélieles-Bains, en hommage à l'épouse de Louis-Philippe.
Les ensembles thermaux ont été souvent l'objet de remaniements successifs en
fonction de l'évolution des modes et de la notion de confort. Ici, l'institution militaire a
maintenu le caractère austère des locaux. Edifice essentiellement utilitaire, il ne manque pas
cependant, de par ses proportions d'un caractère monumental de par l'importance du
programme, notamment les vastes piscine revêtues de marbre, et les distributions verticales.
La présence du parc conservé dans ses dispositions d'origine concours à l'intérêt de
l'ensemble.
Les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, le rez de chaussée avec ses
piscines et baignoires et les distributions verticales (grand escalier) pourraient être inscrit à
l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Laurent HUGUES
Conservateur des monuments historiques
DRAC Languedoc Roussillon - CS 49020 - 5 rue de la Salle l'Evêque - 34967 Montpellier Cedex 2 - Tél. 04 67 02 32 00 - Fax . 04 67 02 32 04
Liberté • Egalité • Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
PREFECTURE DES PYRENEES-ORIENTALES
Perpignan, le 22 janvier 2005
L'architecte des
France,
Chef de service,
Bâtiments
-de
à
Service départemental
D.R.A.C. - C.R.M.H.
de l'architecture
et du patrimoine
M. JOURDAN
Conservateur régional
Affaire suivie par : B. Mastron
des
monuments historiques
N/Réf. : LB/BIW 018/2005
à l'attention de M. SIGNOLES
Objet : Commune de AMELIE-LES-BAINS, Ancien hôpital thermal des armées, avis de l'architecte
des Bâtiments de France pour la protection de l'édifice au titre des monuments historiques :
Pour l'anecdote (1), c'est en 1841 que la station pris le nom de la reine Amélie, sur l'initiative du Général
de Castellane « pour faciliter, disait-il, la création de l'hôpital militaire ».
L'ensemble architectural constitué par l'hôpital thermal est de nature classique correspondant au
schéma des casernements du XIXème siècle. Il vaut surtout par sa grande cohérence, sa qualité
architecturale et son programme thermal unique en France, construit dans un écrin de verdure encore
préservé au pied de la colline boisé au sud-ouest du village, et enfin juste à la gauche de l'entrée des
pittoresques gorges du Mondony.
Nous donnons un avis favorable à l'inscription en totalité, y compris les installations techniques
thermales situées en arrière du bâtiment principal.
LucieVi BAYROU
ARCHITECTE DEStiATIMENTS DE FRANCE
CHEF DU SERVlbÊDEPARTEMENTAL
DE L'ARCHITECWlfc ET DU PATRIMOINE
1 - SICARD Jean, Rapport général sur la proposition d'inscription du site du cours du torrent du Mondony dans la traversé
d'Amélie-les-Bains - Promenade de l'Hôpital et de l'allée de Carcassonne, Paris, décembre 1942.
P.J. : 05 planches illustrées
S.D.A.P. des Pyrénées-Orientales - I Q r u e E . Bartisso) - BP 447 -66004 PERPIGNAN cédex - tél. : 04.68.34.51.93 -fax : 04.68.34.20.11
MINISTERE DE LA CULTURE
DIRECTION DU P ATRTMOINE
Olivier WEETS
Architecte D.P.L. G.
Architecte en Chef
des Monuments Historiques
DRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON
Monsieur Robert JOURDAN
Conservateur Régional -des Monuments Historiques
Hôtel de Graves
CS 49020
5, rue Salle l'Evêque
34 967 MONTPELLIER CEDEX 2
6, place de l'église
92 420 - VAUCRESSON
Tel: 0147954331
Fax: 0147017023
E.mail : [email protected]
Vaucresson, le 31 janvier 2005.
Ancien hôpital thermal des armées.
Avis sur dossier de protection.
RECULE M - , 04> . 06
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AVIS
L'architecture des bâtiments de l'ancien hôpital thermal des armées présente une architecture
soignée mais courante pour l'époque de sa construction. Les aménagements intérieurs des
thermes offrent pour leur part un intérêt architectural non négligeable en raison de leur
qualité. L'ensemble présente donc un certain intérêt architectural mais n'est pas remarquable.
Le programme, en revanche, est tout à fait unique, comme cela est souligné dans le dossier : il
illustre l'importance du thermalisme au 19e siècle.
Il représente, par ailleurs, une page importante de l'histoire de la commune.
Cet ensemble mérite donc une inscription en totalité à l'inventaire supplémentaire des
monuments historiques.
Olivier WEETS
66 AMELIE LES
Commission Régionale du Patrimoine et des Sites
Séance du 03 février 2005
PROCES-VERBAL
La Commission régionale du patrimoine et des sites de la région Languedoc-Roussillon s'est réunie sous la présidence de
Madame Marion JULIEN, directrice régionale des affaires culturelles, représentant Monsieur le Préfet de la région
Languedoc-Roussillon, le 03 février 2005 à 9h45 au château de Flaugergues, av. Albert Einstein à Montpellier (Hérault).
18 membres présents :
- la directrice régionale des affaires culturelles, Mme Marion JULIEN, représentant le Préfet de région,
- le conservateur régional des monuments historiques, M. Robert JOURDAN,
- le conservateur régional de l'inventaire, M. Xavier FERNBACH,
- M. Laurent HUGUES, conservateur du patrimoine (monuments historiques),
- M. Thierry ALGRIN, architecte en chef des monuments historiques,
- M. Lucien BAYROU, chef du SDAP des Pyrénées-Orientales,
- Mme Sophie LOUBENS, ABF, SDAP de l'Hérault,
- Mme Mireille CELLIER, maire de BEAUCAIRE (Gard), conseillère régionale,
- M. Robert AIGOIN, conseiller général, maire de SAINT-JULIEN-des-POINTS (Lozère), suppléant de M. Francis
COURTES, maire de SAINT-BAUZILLE (Lozère),
- M. Henri PRADALIER, adjoint au maire de SAINT-JULIEN-de-LANES (Aude), suppléant de M. Claude MULERO,
maire de BAGES (Aude),
- M. Raymond SALA, conseiller municipal de PERPIGNAN (Pyrénées-Orientales), suppléant de Mme Danièle PAGES,
adjointe au maire de PERPIGNAN,
- Mlle Isabelle DARNAS, archéologue, conservateur des antiquités et objets d'art de Lozère,
- M. Antoine BRUGUEROLLE, architecte du patrimoine,
- M. Daniel TRAVIER, directeur du musée des vallées cévenoles,
- M. Jean-Louis VAYSSETTES, ingénieur d'études au service régional de l'inventaire,
- Mme Marie-Chantal FERRIOL, historienne, représentant la FNASSEM, suppléante de M. Alain GENSAC, architecte,
- M. Henri de COLBERT, représentant l'association "Preadium Rusticum",
- Mme Françoise CHAMSKA MANDAJORS, suppléante de Mme de ROQUETTE-BUISSON,
représentant les associations "Vieilles maisons françaises" et "Demeure historique",
membres absents :
- la directrice régionale de l'environnement, excusée
- le directeur régional de l'équipement, excusé
- le conservateur régional de l'archéologie,
- M. Roger-François PAILLES, maire d'ESPIRA-DE-CONFLENT (Pyrénées-Orientales), excusé,
- M. Christophe SERRE, maire de SAINT-PAULET-DE-CAISSON (Gard), excusé,
- M. Robert LECOU, maire de LODEVE (Hérault), excusé,
- M. Eric ANDRIEU, maire de VILLEROUGE-TERMENES (Aude), excusé,
- M. Laurent DUFOIX, architecte du patrimoine, excusé,
- M. Jacques MICHAUD, professeur à l'université Montpellier I, excusé
- M. Philippe JOUVIN, urbaniste, excusé,
- Mme Géraldine MALLET, maître de conférence à l'université Paul-Valéry, Montpellier III, excusée.
assistaient en outre :
- M. Robert BOURRIER, ABF, SDAP du Gard,
- Mme Josette CLIER et M. Yvon COMTE, chargés d'études documentaires, chargés de la protection des immeubles au
titre des monuments historiques,
et pour les dossiers les concernant :
- VILLENEUVE-LES-AVIGNON : Mme Monique NOUGIER, adjointe au maire, M. et Mme de CROZALS, M.
Philippe ROUX, M. Didier HUDAULT, propriétaires,
- SAINT-PONS-de-MAUCHIENS : Jean-Pierre SOULIER, maire et Mme Christine PRADEL, adjointe,
- LEUCATE : M. Roger MEYNIER, maire et M. Nicolas GUILPAIN, responsable de l'environnement,
- BESSAN : M. Robert RALUY, maire et Mme Véronique DANGLA, mairie,
- AMELIE-les-BAINS-PALALDA : MM. Alexandre REYNAL, maire, Franck FRANCERIES, directeur général des
services.Robert GREFFE, directeur du service urbanisme,
- ROQUECOURBE : M. Jean-Damien de BUCHET, propriétaire.
Mme Julien, représentant M. le Préfet de la région, assure la présidence de la séance : le quorum étant atteint, il est
procédé à l'approbation du PV de la précédente séance en date du 30 septembre 2004.
Elle précise qu'en raison de l'état de santé de M. André SIGNOLES, MM BAYROU et HUGUES présenteront les trois
dossiers de protection des Pyrénées-Orientales et de l'Aude. L'ensemble de la commission souhaite uij bon
rétablissement.
propositions de protection au titre des monuments historiques :
30 (GARD) VILLENEUVE-LES-AVIGNON : hôpital, ancienne livrée de Canilhac
présentation : JL. VAYSSETTESetJ. CLIER
(cf. fiche)
propriétaire : Centre hospitalier et privés, en présence de Mme Monique NOUGIER, adjointe au maire, M. et Mme
Marc de CROZALS, M. et Mme Philippe ROUX, M. et Mme Didier/HUDAULT, propriétaires,
rappel des protections existantes : les façades et toitures et l'escalier avec sa cage de l'hospice (musée) ISMH du 10
janvier 1964, la niche sous le préau de l'école de garçons CLMH du 21 juillet 1947
proposition de protection : inscription en totalité de l'ensemble y compris le sol de l'enclos avec le mur de clôture et
classement de l'aile sur rue de l'hôpital
La proposition est complexe en raison de la diversité et de l'extension du site à prendre en compte.
- avis :
- l'architecte des bâtiments de France, M. DREYFU/5, se réjouit de cette étude qui constitue un outil indispensable à
une bonne gestion pour une réelle sauvegarde de ce ricfte patrimoine.
- l'architecte en chef des monuments historiques, M. T. ALGRIN, souligne l'importance de cette étude pour
reconstituer l'évolution de cet ensemble et souhaije une mesure de protection forte (classement en totalité) pour tout
l'ensemble.
11
inscriptions épicuriennes, le témoin d'un certain art de vivre du XVIIIe s. L^^rotection devrait prendre en compte la
demeure, le portail sur le jardin et sa ferronnerie ainsi que la chapelle avec s^n retable de gypseries et ses deux carreaux
de faïence.
Mme MARTY-FERRIOL remarque l'intérêt de protéger également l'enceinte du domaine du Parc avec ses tours,
M. COMTE répond qu'il s'agit là d'un autre dossier, certes voisin ejnié à celui de Loubatières mais qu'il conviendra de
traiter séparément.
* vote :
La proposition d'inscription sur l'inventaire supplémentair/des monuments historiques de l'ensemble des bâtiments
anciens en totalité (existants sur la cadastre de 1827, parcelles n°s 20 et 21, à l'exception des écuries plus récentes), de la
cour, du jardin avec son portail et son pavillon ainsi que^e sol de la parcelle, est acceptée à l'unanimité des voix moins
une abstention.
Le projet d'inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques sera soumis à Monsieur le
Préfet de la région.
66 (PYRENEES-ORIENTALES) : AMELIE-LES-BAINS-PALALDA : hôpital thermal des armées
- présentation : dossier préparé par André SIGNOLES, présenté parL.BA YRO U et J. CLIER
(cf. fiche)
proposition de protection : inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
en présence de : MM. Alexandre REYNAL, maire, Robert GREFFE, directeur du service urbanisme, Franck
FRANCERIES, directeur général des services
Josette CLIER lit l'historique et Lucien BAYROU commente succinctement le diaporama de présentation. Il rappelle les
raisons de la construction liées aux besoins de l'armée pour les troupes coloniales.
M. JOURDAN rappelle que ce dossier a été examiné en délégation permanente de la CRPS en juin 2004 dans le cadre de
l'étude thématique régionale sur le thermalisme lancée par la CRMH qui a donné lieu a une sélection de monuments, dont
celui-ci en vue d'une protection. Sans attendre l'examen global de cette sélection, ce dossier est présenté aujourd'hui dans
la perspective de la cession en cours.
- avis :
- l'architecte des bâtiments de France, M L. BAYROU, rappelle que l'ensemble architectural constitué par l'hôpital
thermal est de nature classique correspondant au schéma des casernements du XIXe s. Il vaut surtout pour sa grande
cohérence, sa qualité architecturale et son programme thermal unique en France, construit dans un écrin de verdure
encore préservé. Il donne un avis favorable à l'inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en
totalité.
- l'architecte en chef des monuments historiques, M. O. WEETS, considère que cet ensemble, par son programme tout
à fait unique, qui illustre l'importance du thermalisme au XIXe s et qui constitue une page importante pour l'histoire de la
ville (malgré une architecture certes soignée et des aménagements intérieurs thermaux de qualité, mais qui ne sont pas
remarquables), mérite une inscription en totalité.
- le conservateur du patrimoine (MH), M. L. HUGUES est favorable à l'inscription des façades et des toitures de
l'ensemble des bâtiments, le rez-de-chaussée avec ses piscines et baignoires et les distributions verticales (grand escalier).
Ce témoin de la renommée acquise par la localité sous la monarchie de Juillet, constitue un ensemble austère qui ne
manque pas d'un caractère monumental de par ses proportions et l'importance du programme. Le parc concours à l'intérêt
de l'ensemble.
M. le maire considère ce sujet d'importance capitale pour sa commune et remercie vivement la commission de l'avoir
invité bien qu'il regrette de n'avoir pas été associé en amont. Il demande de se souvenir de Mars 2001, lorsque son
prédécesseur avait le projet de raser l'édifice. Lors de son arrivée, la nouvelle municipalité avait la volonté de réhabiliter
et d'intégrer le site mais le partenaire pour cela, malgré ses recherches énergiques, n'existe pas. Aussi on arrive
aujourd'hui à une solution mixte qui ne le satisfait qu'à moitié. Il rappelle la naissance de l'Amélie moderne en 1850
12
autour de cet établissement et souhaite garder la mémoire du passé. Cependant la priorité est à la réalité économique : le
thermalisme est en perte de vitesse et il est même condamné à moyen terme. Face à d'autres projets en Catalogne sud, il y
a urgence à se positionner dès maintenant. Il demande expressément et instamment à la commission de ne pas classer
pour lui laisser la liberté de négocier avec les repreneurs, ce qui implique la destruction de certains bâtiments. Il rappelle
qu'un permis de démolir avait déjà été accordé il y a 6 ou 7 ans. Il s'étonne que la position soit aujourd'hui différente.
Cette architecture n'est pas majeure mais il s'engage à faire le maximum pour sauvegarder l'essentiel et la mémoire des
lieux. Actuellement, l'endroit est devenu dangereux car il attire les SDF qui en font leur centre d'hébergement sans
considération des risques (bassin avec de l'eau à 60 degrés) ; c'est impossible à sécuriser. Il faut choisir entre friche,
industrielle et prospérité de la commune. Mme JULIEN demande quels bâtiments pourraient être préservés ? Les plus
rares sont ceux de la partie thérapeutique avec les piscines voûtées mais le projet n'est pas arrêté, M. le maire demande
que la commission lui fasse confiance.
M. JOURDAN rappelle les deux niveaux de la protection (inscription et classement) ; il souhaite connaître le porteur du
projet et quelle réutilisation est envisagée ; il rappelle qu'il a mis en relation la mairie avec un investisseur intéressé par
une opération de sauvegarde avec défiscalisation mais il en est sans nouvelle. Il rappelle que le fort classé parmi les
monuments historiques, propriété de la chaîne thermale du soleil, est en état de péril.
M. le maire attend la fin du mois de Février car un accord de non-concurrence a été passé avec un autre partenaire qui est
en phase d'études. La ville a besoin d'une activité apportant des ressources économiques car l'immobilier n'est pas
suffisant ; un centre de thermalisme ludique, avec remise en forme serait envisagé.
M. BRUGUEROLLE cite des projets comparables qu'il pense n'être pas difficiles à réaliser car ce type d'édifice offre de
bonnes capacités de réutilisation ; protéger n'est pas bloquer une opération.
délibération :
M. BAYROU informe du renouvellement du permis de démolir en juillet dernier "sous réserve" pour les casernes et le
campanile : ces bâtiments ont une certaine allure des années 1840-45, ce qui est rare et la réutilisation en est facile. Ils
sont à l'abandon depuis quatre ans.
M. FERNBACH souligne l'importance du lieu pour l'histoire hospitalière car on abandonne alors les grands dortoirs pour
des chambrée de 6 lits : Le site est fondamental pour l'histoire de la ville et l'histoire coloniale : ces centres sont très
organisés pour les troupes africaines puis de Madagascar et du Tonkin de 1850 à 1880 et établis sur le même modèle ; cf
hôpital thermal de la Réunion de 1862 protégé. Un découpage chronologique plus précis des bâtiments serait intéressant
: n'y a t-il pas un point dur à conserver ?
M. de COLBERT s'intéresse au jardin de 6ha mentionné, à l'abandon : existe-t-il un dessin ? doit-on protéger l'ensemble
ou seulement une partie ? M. JOURDAN : c'est l'ensemble des bâtiments qui est important.
Mme MARTY-FERRIOL demande des précisions sur l'architecte François, ingénieur des mines, de très haute qualité,
méconnu, théoricien des forges catalanes, intervenant sur les mines de l'Aude ; elle remarque l'intérêt technique du
fonctionnement hydraulique. M. SALA précise que la famille de l'architecte Puigaric est connue et de très grande qualité
; il voudrait que l'on définisse un noyau dur à protéger. M. BAYROU répond que le programme militaire répond à une
fonction, or c'est un ensemble hiérarchisé cohérent.
M. AIGOUIN s'interroge sur le but de l'étude régionale du patrimoine du thermalisme : conserver cette vocation, c'est
impossible.
Mme CHAMSKA souhaite savoir si on pourrait protéger les bâtiments à conserver pour créer un contrôle au titre des
abords sur les autres. M. BAYROU répond qu'actuellement, c'est le régime de l'avis simple qui deviendrait alors avis
conforme.
POur Mme JULIEN, nous sommes face à un maire qui a un projet économique et politique, la situation semble bloquée ;
quelles seraient les conséquences d'un passage en force ? Il est plus intéressant de faire un travail de conviction qu'un
affrontement dont le résultat sur la protection serait incertain ; il faut proposer un délai de négociation dont on ferait le
compte-rendu à la CRPS de Juin. En attendant, il convient de donner un avis de principe sur la protection dont il faudra
affiner l'intérêt relatif de chaque partie. M. JOURDAN demande une close de mandat de négociation et M. le Préfet
jugera de l'opportunité de la décision.
13
* vote : La commission est interrogée sur une position de principe et donne mandat de négociation avec nécessité
d'affiner l'intérêt relatif de l'ensemble :
La proposition d'inscription sur l'ISMH, en totalité, est acceptée à l'unanimité des voix moins une abstention.
i
Après concertation entre les élus et la Préfecture, en cas d'échec des négociations engagés entre la ville et les
acquéreurs potentiels, l'opportunité d'une décision sera soumise avec un projet d'inscription sur l'inventaire
supplémentaire des monuments historiques à Monsieur le Préfet de Région.
30 (GARD) NIMES : - fontaine Pradier ; - hôtel Ségui^- ; - hôtel Rivet
régularisations
présentation : J. CLIER
(cf. fiche)
propriétaire : commune
rappel des protections existantes : inscriptions des 3 bâtiments sur l'inventaire supplémentaire des monuments
historiques et passage en Commission supérieure avec avis favorable mais pas d'accord donc pas de classement,
Aujourd'hui accord pour le classement pour les deux hôtels mais besoin de l'avis de la CRPS pour statuer.
proposition de protection : classement en totalité pour la fontaine et pour l'hôtel Séguier et classement des façades et
toitures ainsi que du vestibule et du grand escalier de l'hôtel Rivet.
- avis :
- l'architecte des bâtiments de France, M. Dreyfus, est favorable au classement des deux hôtels mais non de la fontaine
qui est située dans le projet Arènes-Esplanade-Feuchères, (son ppssible déplacement lui semble plus simple avec un
édifice inscrit) et cela correspond à l'avis de la ville.
- l'architecte en chef des monuments historiques, M. T. Algrin, «fst favorable :
- au classement de la fontaine tout en regrettant que l'esplanade (r^antations, sols, balustrades) n'ai pas été comprise dans
le dossier.
- au classement de l'hôtel Séguier en totalité car c'est un lieu de Aiémoire incontournable
- au classement des façades et toitures ainsi que du vestibule et du grand escalier de l'hôtel Rivet car les intérieurs ont été
trop banalisés.
- le conservateur du patrimoine (MH), M. L. HUGUES, est favorable au classement des trois monuments, tout comme
son prédécesseur.
La commune propriétaire renouvelle son avis favorable au classement des deux hôtels et prend acte de notre proposition
pour la fontaine. Le maire signale aussi que le maintien de la/fontaine à son emplacement actuel a été acte.
- pour la fontaine Pradier : M. HUGUES fait remarquer que le montage et démontage sont indépendants de la qualité de
l'œuvre et qu'il faut la classer.
M. ALGRIN pose la question de la balustrade (qui a dispajru partiellement lors des travaux antérieurs) et qui disparaît en
totalité avec le projet AEF).
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