Démonstration. L’ensemble des familles libres de Vétant filtrant, le lemme de Zorn affirme qu’il
possède un élément maximal B. Pour tout v∈V, la famille B∪ {v}n’est donc pas libre ; il existe
des éléments u1, . . . , un∈Bet x0, x1, . . . , xn∈ktels que
x0v+x1u1+· · · +xnun= 0.
Ne pouvant pas avoir x0= 0 (la famille Bétant libre), on en déduit que vest combinaison linéaire
de u1, . . . , un. La famille Bétant génératrice, c’est une base.
Pour tout groupe abélien G(noté additivement) et tout entier n, notons nG l’image de l’ho-
momorphisme g7→ ng. On dit que Gest n-divisible si nG =G. Le groupe Gest divisible s’il est
n-divisible pour tout entier nnon nul.
Exercice. Montrer qu’un groupe abélien est divisible si et seulement s’il est p-divisible pour tout
premier p.
Exercice. Montrer qu’un groupe abélien fini est n-divisible si et seulement si nest premier avec
son ordre.
Exercice. Montrer que si un groupe abélien est divisible, il en est de même pour tous ses quotients.
Un groupe abélien Gest divisible si et seulement s’il ne possède aucun sous-groupe
maximal.
Théorème 4
Démonstration. Supposons d’abord que H < G est maximal. D’après la proposition 2, le quotient
G/H est d’ordre premier et n’est donc pas divisible. Le groupe Gne peut donc pas être divisible
(cf. l’exercice ci-dessus). Réciproquement, si Gn’est pas divisible, il n’est pas p-divisible pour un
premier p. Le quotient G/pG n’est donc pas trivial et possède une structure naturelle de Fp-espace
vectoriel. D’après le lemme 3, il est isomorphe à une somme directe Li∈IFp. La projection sur
l’un des facteurs directs définit alors un homomorphisme surjectif G/H →Fp. En le composant
avec la projection canonique G→G/H, on obtient un épimorphisme G→Fp. Le théorème de
factorisation affirme alors qu’il existe un sous-groupe de Gd’indice pet la proposition 2 affirme
qu’il est maximal.
2 – Le sous-groupe de Frattini
Dans ce paragraphe, nous allons montrer que les sous-groupes maximaux sont étroitement liés
aux éléments générateurs d’un groupe. Le réultat ci-dessous en est une première illustration.
Si un groupe fini Gpossède nsous-groupes maximaux alors il possède une famille géné-
ratrice formée par au plus néléments.
Proposition 5
Démonstration. Notons H1, . . . , Hnles sous-groupes maximaux de Get, pour tout i∈ {1, . . . , n},
choisissons un élément xin’appartenant pas à Hi. Le sous-groupe Hengendré par x1, . . . , xnn’est
contenu dans aucun sous-groupe maximal, ce qui implique qu’il coïncide avec G.
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