Artichaut

publicité
Juillet Newsletter
Connaissance des herbes
Artichaut
Cynara scolymus (Astéracées)
(Cynara cardunculus = artichaut sauvage, cardon)
Histoire, botanique et culture
L’Italie, l’Espagne, la France et les USA passent
pour être les principales zones de culture de
cette plante potagère épineuse.
Utilisation dans la médecine
naturelle et la cuisine
En cas de problèmes de digestion, 1 à
2 tasses de tisane d’artichaut tous les jours
font merveille …
Recette
Petits artichauts à l’ail et aux olives
© EGK-Caisse de Santé | Siège principal | Brislachstrasse 2 | 4242 Laufon | Tél. 061 765 51 11 | Fax 061 765 51 12 | E-mail: [email protected] | www.egk.ch
Histoire – Artichaut
Originaire du bassin méditerranéen et de la zone allant de l’Irak jusqu’en Afrique du Nord, l’artichaut
est mentionné pour la première fois dans les traités sur l’agriculture du savant et écrivain romain
Lucius Columelle aux alentours de 60 après Jésus-Christ.
Dans l’Antiquité déjà, Grecs et Romains appréciaient le cardon = Cynara cardunculus, dont on cuisine
les cotes, ainsi que l’artichaut = Cynara scolymus, dont le bourgeon floral et son réceptacle sont un
régal très prisé.
On suppose que des marchands italiens ont introduit au début du 15e siècle ces espèces végétales en
France et dans les îles britanniques. Et l’on s’étonne un peu que ces plantes ne se soient fait une place
dans le nouveau monde, les États-Unis, qu’au 19e siècle.
Botanique et culture
L’artichaut est une plante potagère bisannuelle à vivace à grandes feuilles qui peut devenir envahissante à cause de ses rhizomes. La multiplication s’effectue essentiellement par semis, sachant que
les graines mûres germent mieux. On pratique également de temps à autre une division des vieilles
plantes au printemps.
Les artichauts ont besoin d’un bon sol, riche en nutriments et perméable, et d’une exposition bien
ensoleillée. Dans les régions froides, il est recommandé de le protéger contre le gel en hiver en
le recouvrant de branches de sapin. Un été humide et frais peut faire pourrir les fleurs et provoquer
l’apparition de la redoutée pourriture grise sur cette plante décorative; les têtes des inflorescences,
qui aiment la chaleur, risquent par ailleurs de ne pas venir à maturité. La plante, qui peut atteindre une
hauteur de 1,5 mètre dans un endroit protégé, est très décorative et du plus bel effet en tant que
plante solitaire dans une plate-bande.
Utilisation dans la médecine naturelle
Cette plante médicinale au goût un peu amer a de multiples propriétés – elle désintoxique et régénère
le foie, stimule la sécrétion de bile et a une influence positive sur le taux de sucre dans le sang; elle
est de ce fait employée avec succès en cas de jaunisse et de diabète ainsi que de troubles intestinaux
et stomacaux. Grâce à ses vertus médicinales et ses constituants (entre autres la cynarine qui stimule
la sécrétion de bile), cette plante est efficace contre le manque d’appétit, les lourdeurs d’estomac et les
nausées qui vont de pair. Il est néanmoins instamment recommandé de consulter un médecin ou un
naturopathe en présence de problèmes biliaires.
Comme elle fait baisser le taux de cholestérol, elle a également une action préventive contre les maladies cardiovasculaires ainsi que les altérations vasculaires.
Utilisation dans la cuisine
Les fleurs peuvent être utilisées fraîches ou encore séchées. Mais cela doit être fait avec beaucoup de
précautions si l’on veut que les pétales gardent leur teinte jaune lumineuse et ne deviennent pas
marron. Il est recommandé de les cueillir en fin de matinée – par une belle journée d’été, avant que le
soleil n’ait atteint son point culminant.
Les fleurs de la molène conviennent pour aromatiser une liqueur à laquelle elles donnent un goût délicat et une très belle couleur, mais aussi pour confectionner des mélanges de tisanes ou un sirop
fait maison. Elles sont très décoratives dans une salade estivale ou un potage au cerfeuil ou aux fines
herbes. Les journées chaudes d’été, les fleurs congelées dans des glaçons sont idéales pour des thés
glacés rafraîchissants aux herbes.
Recette
Orecchiette aux petits artichauts à
l’ail et aux olives
par personne
2–4 ½
2–4
6–8 2–3 cuil. à soupe
Un peu
1 branche
100 g
petits artichauts (3–6 cm de haut)
citron (jus)
gousses d’ail
olives noires
d’huile d’olive
de sel
de basilic
d’orecchiette ou d’autres pâtes
• Faire cuire les orecchiette «al dente» à l’eau salée.
• Laver les artichauts, couper la tige, enlever les feuilles dures.
Couper la pointe avec des ciseaux (au moins 1⁄3 -½ de l’artichaut).
Couper l’artichaut en deux.
• Arroser les moitiés d’artichauts de jus de citron afin qu’ils ne noircissent pas.
• Éplucher les gousses d’ail et les couper en fines lamelles.
• Dénoyauter les olives et les couper en fines lamelles.
• Couper les feuilles de basilic en fines lanières.
• Faire chauffer l’huile d’olive, ajouter les artichauts et les faire revenir à petit feu
pendant 3 minutes en remuant continuellement. Ajouter l’ail et faire revenir encore 2 minutes.
Pour finir, ajouter les olives. Saler un peu.
Disposer les orecchiette dans l’assiette, garnir avec les artichauts et les lanières de basilic et servir
aussitôt.
EGK-Caisse de Santé | Connaisance des herbes, série de Brigitte Speck, Ursula & Christian Fotsch
Téléchargement