SVT -Sequence-07

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Sommaire de la séquence 7
De tout temps, l’Homme a été frappé par des maladies mortelles qui décimaient des populations entières lors d’épidémies connues comme la peste ou le choléra. Malgré ces fléaux, l’espèce humaine existe toujours sur la planète. Au cours d’une vie, un être humain rencontre souvent
des maladies (oreillons, varicelle, rougeole, otite…) auxquelles il fait parfois face seul, sans aide
médicale.
Aussi, on peut se poser le problème suivant :
Comment notre organisme fait-il pour survivre, parfois sans aide, à ces
nombreuses maladies qui existent ?
Tu dois toujours avoir en tête ce problème scientifique car c’est lui que nous résoudrons au fur et à mesure
du travail dans les séquences 7, 8 et 9. Alors si tu ne sais plus pourquoi tu fais un exercice, reviens lire ces
quelques lignes.
3e partie : Risques infectieux et protection de l’organisme
t Séance 1
La contamination et l’infection par les micro-organismes
t Séance 2
La lutte contre la contamination et l’infection
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©Cned-2009
séance 1 —
Séquence 7
Séance 1
La contamination et l’infection
par les micro-organismes
On a entendu parler dans les journaux de la grippe A. Cette maladie aurait pu toucher plus
de 20 millions de Français vers la fin de l’année 2009. Bien que peu dangereuse, la grippe
est surveillée de près car son responsable peut se changer en un véritable micro-organisme1
tueur comme ce fut le cas en 1918 avec une grippe qui décima plus de 20 millions de
personnes à travers le monde. On connaît d’autres micro-organismes dangereux comme
celui qui mène au Sida…
j e m’interroge
Comment les micro-organismes infectent-ils l’organisme ?
Exercice 1 : [I – Recenser et organiser des informations]
Pour répondre à cette question, tu dois savoir quels sont les types de micro-organismes que nous
rencontrons, où nous les rencontrons et s’ils sont dangereux pour nous ou pas. Pour cela, étudie
les documents qui suivent.2 3
La maladie de Lyme
C’est une maladie estivale grave qui agit à de nombreux endroits dans l’organisme. Elle est
due à une bactérie2 nommée Borrelia Burgdorferi (voir schéma 1) qui possède une paroi, un
cytoplasme et un matériel génétique. Elle voyage dans un parasite animal : la tique femelle
(voir schéma 2).
1. Micro-organisme : on peut employer l’équivalent « microbe », ce sont des êtres vivants microscopiques qui ne sont pas visibles à
l’œil nu.
2. Bactérie : micro-organisme constitué par une cellule avec un matériel génétique diffus dans le cytoplasme et qui peut vivre dans
un milieu sans dépendre d’autres êtres vivants.
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Séquence 7 — séance 1
1
La tuberculose
C’est une maladie potentiellement
mortelle qui touche les poumons chez
l’Homme. Elle est due à une bactérie
nommée bacille de Koch (voir schéma 3)
qui est constituée d’une paroi, d’un
cytoplasme et d’un seul chromosome.
Elle se trouve dans l’air sous des formes
résistantes.
2
Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
Les infections sexuellement transmissibles sont variées et liées à des virus2 ou à des
bactéries. Certaines sont mortelles, toutes entraînent des maladies.
Les chlamydias (voir schéma 4) sont des genres de bactéries déclenchant des
chlamydioses avec peu de symptômes mais des écoulements blanchâtres au bout de la
verge ou des pertes vaginales.
Le VIH (voir schéma 5) est un virus qui entraîne le déclenchement, au bout d’un temps
plus ou moins long, du Sida.
Ces micro-organismes se trouvent chez les personnes atteintes.
1. MET : microscope électronique à transmission.
2. Virus : micro-organisme plus petit que les bactéries qui ne peut se développer que lorsqu’il se trouve dans une cellule vivante.
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— © Cned, Sciences de la vie et de la Terre 3e
séance 1 —
Séquence 7
Les micro-organismes de l’Homme
L’être humain est une formidable
réserve de bactéries (voir schéma
6) qui, non seulement, ne sont pas
dangereuses pour lui, mais sont utiles
pour de nombreuses fonctions (défense
de l’organisme, développement du
tube digestif, dégradation de certains
composés de l’alimentation).
Ces bactéries se trouvent sur la peau ou
les muqueuses1 mais en aucun cas dans
le sang ou les organes (on dit que ces
endroits sont stériles).
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Les bactéries du yaourt
Les bactéries du yaourt (lactobacilles
et streptocoques, voir schéma 7)
transforment le lait en yaourt.
bacille
coque
On en trouve 1 milliard dans un
gramme de yaourt. Elles sont
inoffensives pour l’Homme.
à partir des documents fournis, montre, à l’aide d’un tableau, qu’il existe une grande
diversité de micro-organismes qui peuvent être caractérisés selon leur capacité ou non à
rendre l’Homme malade et qui peuvent être regroupés en deux groupes. [Réaliser un tableau]
Si tu éprouves des difficultés pour répondre à la question, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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1. Muqueuses : couches de cellules qui tapissent les cavités de l’organisme qui sont en contact avec l’extérieur (bouche, estomac,
anus, vagin…). L’humidité y est constante.
2. MO : microscope optique.
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Séquence 7 — séance 1
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Exercice 2 : [I – Recenser et organiser des informations]
Nous savons donc que les humains rencontrent en permanence des micro-organismes
(virus et bactéries par exemple) dont certains sont dangereux. Pourtant, ces rencontres ne
se traduisent pas toujours par l’apparition d’une maladie. Ainsi, dans le cas de la grippe
saisonnière, on estime que chaque année, 2,5 millions de personnes sont touchées en France
(sur une population de 65 millions). On sait aussi que dans une même famille, toutes les
personnes ne sont pas affectées. Cela implique que les micro-organismes doivent pénétrer
l’organisme pour le rendre malade. Comment le font-ils ?
Résumé d’un article du journal Le Monde du mercredi 15 juillet 2009, page 4.
Le virus de la grippe A n’est pas très dangereux. Cependant il se propage rapidement.
Il peut être transporté dans l’air suite à une toux, un éternuement, une production de
postillons. Il peut se transmettre lors d’un contact rapproché (main serrée, baiser) avec
une personne malade, ou en touchant des objets (poignée de porte) souillés.
La transmission par l’éternuement
Lorsqu’une personne atteinte d’un rhume, d’une grippe ou d’une autre maladie
respiratoire tousse ou éternue, il y a une projection dans l’air environnant à très
grande vitesse (jusqu’à 900 km/h !) de particules qui contiennent de nombreux
micro-organismes responsables de ces différentes maladies. Les personnes présentes
aux alentours peuvent alors inhaler ces particules contagieuses.
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— © Cned, Sciences de la vie et de la Terre 3e
séance 1 —
Séquence 7
La transmission par les aliments
Il arrive régulièrement que les journaux relatent des cas d’intoxications alimentaires.
Les exemples sont connus comme celui de la listeria, bactérie à l’origine d’une grave
maladie, la listériose, qui peut être fatale pour les personnes les plus fragiles.
Ces bactéries se transmettent par l’intermédiaire de la charcuterie, des formages au lait
cru, des steaks hachés…
La transmission par l’eau
Dans les pays industrialisés, l’eau potable est contrôlée et ne contient aucun microorganisme pathogène1. Mais plus d’un milliard de personnes sur la planète n’ont pas
accès à l’eau potable et se trouvent confrontées à la présence de micro-organismes
dangereux dans leurs eaux de consommation. Ces agents pathogènes se retrouvent
dans l’eau lorsque des malades souillent cette eau par leurs excréments par exemple.
Parmi les micro-organismes les plus connus, on trouve les bactéries responsables du
choléra (dont les épidémies dévastèrent régulièrement la France pendant de longs
siècles) et les virus responsables de la poliomyélite (depuis 2000, plus aucun cas de
poliomyélite n’a été contracté en France). On estime que 8 millions de personnes
meurent chaque année du fait de ces micro-organismes.
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Le franchissement de la barrière
cutanée
La peau et les muqueuses
sont les premiers remparts de
l’organisme contre la pénétration
des micro-organismes. Quelques
micro-organismes franchissent
seuls cette barrière mais la
plupart du temps, il suffit d’une
égratignure (voir schéma) ou
d’une piqûre pour créer une
porte d’entrée. Les IST passent
par les muqueuses à l’occasion
des rapports sexuels non
protégés.
La contamination2 par le sang
La contamination peut aussi se faire par le sang lors des transfusions par exemple. Si
le sang du donneur contient des micro-organismes pathogènes, ceux-ci sont injectés
lors de la transfusion directement dans le sang du receveur. Le Sida et l’hépatite B se
transmettent parfois de la sorte.
Cette contamination par le sang existe de façon problématique chez les toxicomanes
lors d’échanges de seringues souillées. Lors de tels échanges, le Sida mais aussi les
hépatites peuvent se transmettre.
1. P
athogène : un micro-organisme pathogène est un organisme capable de provoquer une maladie chez un être vivant, que la
maladie soit mortelle ou non.
2. Contamination : c’est lorsque les micro-organismes pénètrent dans un être vivant après franchissement de la barrière cutanée
(la peau ou une muqueuse chez l’Homme).
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9
Séquence 7 — séance 1
à partir de l’ensemble des informations qui précèdent, afin de faire connaître la diversité
des modes de transmission des micro-organismes, établis un tableau de synthèse à deux
colonnes. [Réaliser un tableau]
Si tu éprouves des difficultés pour résoudre le problème, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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Exercice 3 : [I – Rechercher et organiser de l’information]
Lorsque le micro-organisme a réussi à pénétrer dans l’organisme, il va pouvoir provoquer
des symptômes de la maladie. Nous savons que dans de nombreux cas, la contamination
intervient parfois plusieurs jours avant l’apparition des symptômes. Dans le cas de la grippe,
une personne atteinte (ou infectée) dans une famille est souvent guérie lorsque les autres
tombent malades. Cela implique que les micro-organismes mettent un certain temps avant
de rendre la personne malade. Comment font-ils pour nous rendre malade ?
Pour répondre à cette question, il faut comprendre ce qui se passe dans l’organisme une fois
que la contamination a eu lieu.
Les documents qui suivent vont te permettre de comprendre comment les micro-organismes nous
rendent malades.
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— © Cned, Sciences de la vie et de la Terre 3e
séance 1 —
Séquence 7
Le cas des bactéries
Une fois que les bactéries ont
pénétré dans l’organisme, elles se
trouvent dans des conditions très
favorables à leur multiplication
du fait de la température (37 °C),
de l’humidité et de la présence de
nourriture abondante. Ainsi, une
bactérie unique qui se multiplie
(voir schéma 1) dans ces conditions
toutes les 20 minutes, est à l’origine
d’une population de bactéries
d’environ 69 milliards d’individus
après seulement 12 heures !
On peut comprendre que cela puisse être à l’origine des symptômes des maladies.
La multiplication excessive des bactéries dans notre organisme peut entraîner une
infection1.
Le cas des virus
Une fois que les virus sont
dans l’organisme, ils vont
pénétrer dans des cellules
pour les utiliser dans le but
de se multiplier.
Un virus qui rentre donne
rapidement environ
200 nouveaux virus
et une cellule infectée
meurt lorsque les virus
s’échappent. On peut
comprendre que la mort
des cellules perturbe
le fonctionnement de
l’organisme. Sur le schéma,
on a représenté le cycle de
reproduction du virus
du Sida.
à l’aide des documents ci-dessus, précise comment les micro-organismes sont à l’origine
d’une infection. [Sélectionner des informations]1
Si tu éprouves des difficultés pour résoudre le problème, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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1. Infection : c’est lorsque les micro-organismes se multiplient dans le corps et provoquent des symptômes.
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Séquence 7 — séance 1
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j e retiens
Les micro-organismes sont très nombreux autour de nous. On en trouve en grande
quantité dans l’air, l’eau, le sol, les aliments, sur notre peau… Si certains, dits
pathogènes, font courir des risques de maladies à l’Homme, la plupart sont inoffensifs
et même utiles dans différents domaines. Par exemple, certaines bactéries aident à la
transformation du lait en yaourt (exercice 1).
Les micro-organismes pathogènes peuvent se transmettre de différentes façons mais
les plus courantes sont les transmissions par l’alimentation, l’eau, l’air ou lors des
rapports sexuels non protégés (exercice 2).
à la faveur d’une lésion, si petite soit-elle, les micro-organismes franchissent les
barrières naturelles de notre organisme (la peau et les muqueuses). On parle alors de
contamination.
Dans le cas des IST dont le Sida, la contamination peut se faire par le sang. Parfois,
elle peut intervenir lors des transfusions (exercice 2).
Les micro-organismes, une fois entrés dans l’organisme, trouvent des conditions
favorables à leur multiplication (exercice 3). Leur prolifération se fait dans l’organisme
pour les bactéries, dans les cellules pour les virus et peut atteindre un rythme
impressionnant (une bactérie se multiplie toutes les 20 minutes).
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séance 2 —
Séquence 7
Séance 2
La lutte contre la contamination et l’infection
Le vendredi 24 juillet 2009, 793 cas confirmés ou probables de la grippe A étaient recensés
en France. Pour cette seule semaine de juillet, on avait enregistré 64 nouveaux cas. Et l’on
s’attendait à une propagation rapide de la maladie qui aurait pu contaminer puis infecter
plus de 20 millions de français jusqu’à la fin de l’année.
j e m’interroge
Comment limiter les risques de contamination et d’infection ?
Exercice 4 : [Faire preuve de responsabilité en matière de santé]
Pour répondre à cette question, tu vas devoir faire appel à tes connaissances personnelles dans un
premier temps.
D’après ce que tu sais, tente d’expliquer ce que tu fais dans la vie de tous les jours pour
limiter les risques de contamination et d’infection par la grippe et les infections respiratoires,
rhumes, rhinopharyngites... . [Utiliser ses connaissances]
Si tu éprouves des difficultés pour répondre à la question, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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Exercice 5 : [I – Recenser et organiser des informations]
Aujourd’hui, les moyens pour limiter les risques de contamination et d’infection sont
nombreux et variés.
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Séquence 7 — séance 2
Les mesures d’asepsie Dans les milieux hospitaliers et dans les lieux où l’on utilise des instruments médicaux,
il existe des règles d’hygiène très strictes ou mesures d’asepsie1 qui permettent de
limiter au maximum les risques de contamination lorsqu’une incision ou une piqûre
doit être pratiquée dans la peau. Aussi petite soit cette incision, des micro-organismes
peuvent pénétrer. L’asepsie est un mot qui signifie « sans vie » c’est-à-dire que l’on tente
d’éliminer tous les micro-organismes avant qu’ils ne pénètrent dans l’organisme. On
utilise l’eau de Javel pour décontaminer les salles d’opération, on filtre l’air qui entre
dans la salle, on opère à basse température, on utilise des instruments stériles et l’on
porte des vêtements, des masques et des gants stériles…
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Les mesures d’antisepsie2 Lorsqu’une personne présente une plaie, celle-ci contient la plupart du temps des
micro-organismes issus de l’extérieur. Pour limiter les risques d’infection, on pratique
l’antisepsie. Ce mot signifie « contre la vie » c’est-à-dire que l’on tente de tuer les microorganismes qui se trouvent dans la plaie. On utilise par exemple de l’alcool à 70° ou de
la bétadine.
L’utilisation du préservatif Dans le cas des IST (infections sexuellement transmissibles), il n’existe qu’un seul
moyen d’éviter les risques de contamination et ce moyen est le préservatif.
L’hygiène quotidienne Dans la vie courante, nous respectons des règles d’hygiène pour limiter les risques
de contamination et d’infection. Comme nous sommes en permanence au contact
de micro-organismes qui peuvent s’avérer dangereux, on pratique des gestes simples.
Par exemple, il est impératif de se laver les mains avec du savon pendant 30 secondes
lorsque l’on éternue, se mouche, tousse, lorsque l’on est allé aux toilettes, avant et
après les repas, après chaque sortie et retour à la maison.
Dans le but d’exprimer plus scientifiquement les moyens pour limiter la contamination
et/ou l’infection, relève, dans un tableau à trois colonnes, pour chacune des mesures
relatées, l’action qui réduit les risques de contamination et donc d’infection par laquelle la
contamination et l’infection sont rendues difficiles. [Réaliser un tableau]
Si tu éprouves des difficultés pour répondre à la question, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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1. Asepsie : ensemble des techniques préventives qui visent à détruire les microbes pour empêcher toute contamination.
2. Antisepsie : ensemble des techniques curatives qui visent à détruire les microbes qui peuvent être présents dans des plaies en
utilisant des antiseptiques.
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séance 2 —
Séquence 7
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Exercice 6 : [I – Recenser et organiser des informations]
Chaque année, des millions de Français sont touchés par la grippe, d’autres par des angines
bactériennes ou virales… si bien que les contaminations sont possibles malgré toutes les
précautions prises. Comment aider l’organisme à lutter contre une infection ? 1
Une découverte fortuite Le bactériologiste anglais Alexander Fleming part en vacances en 1928 en oubliant
des boîtes de cultures de bactéries nommées staphylocoques. À son retour, les boîtes
de cultures sont envahies par des moisissures qu’il nommera pénicillium. Mais ce
qui retient son attention, c’est que les bactéries sont détruites au contact de ces
moisissures. Il émet alors l’hypothèse que les moisissures ont produit une substance
mortelle pour les bactéries et il la nomme pénicilline. Il venait de découvrir le premier
antibiotique1, celui qui est le plus utilisé au monde.
Un antibiogramme Depuis la découverte de
Fleming, d’autres antibiotiques
ont été découverts. Pour savoir
lequel utiliser dans telle ou telle
maladie, on réalise une culture
de micro-organismes et on
place sur la culture des disques
imprégnés d’antibiotiques
variés. Celui qui détruit le
plus les bactéries sera utilisé
en priorité (voir schéma). On
s’apercevra rapidement que les
antibiotiques n’ont aucun effet
sur les virus.
1. A
ntibiotique : substance qui est produite par des champignons, des bactéries ou dans des laboratoires et qui empêche la
multiplication des microbes ou les détruit parfois.
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Séquence 7 — séance 2
Des conseils pour bien utiliser les antibiotiques 1. Les données montrent que 7 fois sur 10, les maladies comme les rhinopharyngites
ou les angines, ont pour cause des virus et non des bactéries. Or les antibiotiques n’ont
aucun effet sur les virus.
2. Souvent utilisés pour rien, surtout au moment de leur découverte et encore
aujourd’hui, les antibiotiques deviennent inefficaces car les bactéries acquièrent une
résistance. Cela provoque parfois des maladies mortelles dans les hôpitaux et l’on parle
de maladies nosocomiales.
3. Un antibiotique agit sur une bactérie précise. Il ne faut jamais prendre un
antibiotique précis pour lutter contre une autre maladie, même si elle paraît proche en
apparence.
4. Un antibiotique est prescrit pour une durée déterminée qu’il faut absolument
respecter pour être certain que les bactéries sont toutes éliminées.
1-À partir de l’aventure du docteur Fleming et des informations fournies, montre sur quoi
et comment agissent les antibiotiques. [Organiser de l’information]
Si tu éprouves des difficultés pour répondre à la question, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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2- Quelles sont les règles à suivre pour utiliser les antibiotiques ? [Organiser de l’information]
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j e retiens
Les risques de contamination et d’infection peuvent être limités de différentes
manières. Les règles d’hygiène élémentaires (se laver les mains, utiliser un mouchoir
en papier, se laver régulièrement…), l’utilisation d’antiseptiques en cas de plaies avec
risque de contamination (alcool à 70°, bétadine…), les règles d’asepsie en milieu
médical (aiguilles stériles, salles d’opération décontaminées, vêtements, masques,
gants…) visent toutes à limiter les contacts avec les micro-organismes ou à réduire
les risques d’infection en cas de contamination possible. Il est important de rappeler
que le seul moyen efficace pour éviter les contaminations par les IST est le port du
préservatif (exercices 1 et 2).
Le premier antibiotique (la pénicilline) a été découvert en 1928 par Alexander Fleming.
Ces médicaments tuent certaines bactéries ou empêchent leur prolifération et ils n’ont
aucun effet sur les virus. Aussi, il faut savoir les utiliser correctement en suivant les
instructions du médecin (exercice 3).
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— © Cned, Sciences de la vie et de la Terre 3e
séance 2 —
Séquence 7
P our aller plus loin
Exercice 7 : [Ré – Récolter des informations par la recherche expérimentale]
Le savon permet de lutter contre les contaminations.
Notre peau est recouverte d’une fine pellicule grasse nommée le sébum qui protège la peau.
L’inconvénient est que les saletés et les micro-organismes se fixent sur le sébum. Se laver avec
du savon permet d’éliminer ces éléments étrangers fixés par le sébum. L’eau seule ne suffit
pas parce qu’elle glisse sur le sébum, les graisses et l’eau ne se mélangeant pas. Quel peut
bien être le rôle du savon sur la peau ?
Pour répondre à cette question, tu vas devoir réaliser des expériences simples et interpréter les
résultats.
Suite à des recherches sur Internet, une élève de la classe a trouvé un texte scientifique qui
explique le rôle du savon.
L’action du savon sur le sébum
Une partie de la molécule de savon est lipophile (qui
« est attirée » par les graisses). Elle se fixe donc au sébum.
Une autre partie de cette molécule de savon est
hydrophile (qui « est attirée » par l’eau). Lorsque l’on
se rince bien, l’eau entraîne le savon qui entraîne
le sébum sur lequel il s’est fixé avec son contenu en
saletés et en micro-organismes.
Lors d’une discussion en classe, un élève a proposé les expériences suivantes pour vérifier
que le texte scientifique correspond bien à la réalité.
Expérience A : verser dans un verre de l’eau et deux cuillères à café d’huile. Agiter.
Expérience B : verser dans un autre verre le même mélange que dans l’expérience A. Ajouter
une dose de savon liquide. Agiter.
à partir des résultats que tu vas obtenir en réalisant ces expériences, explique l’importance
du savon dans l’hygiène corporelle en t’aidant du texte et de tes connaissances.
[C – Construire de nouvelles connaissances]
Si tu éprouves des difficultés pour répondre à la question, reporte-toi à l’annexe « Besoin
d’aide ? » en fin de séquence.
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Séquence 7
ANNEXE « Besoin d’aide ? »
Séance 1
Exercice 1 : [I — Recenser et organiser des informations]
Tu dois d’abord lire l’ensemble des documents.
Tu dois te familiariser avec les micro-organismes (note sur une feuille leur nom, les endroits où
on les trouve) puis :
– entoure en rouge ceux qui sont pathogènes,
– entoure en vert ceux qui ne sont pas dangereux.
Réalise un tableau à double entrée associant chaque micro-organisme (en ligne) à son
caractère pathogène (en colonne).
Utilise les informations du tableau pour montrer qu’il existe une grande variété de microorganismes.
Exercice 2 : [I — Recenser et organiser des informations]
Tu dois lire les documents avant de commencer à répondre.
Relève pour chacun des moyens de transmission les micro-organismes concernés.
Dans un tableau à deux colonnes, associe à chaque moyen de transmission les exemples de
micro-organismes de l’exercice.
Exercice 3 : [I — Rechercher et organiser de l’information]
Tu dois lire les documents avant de commencer à répondre.
Relève, dans chacun des textes, les conditions de développement des deux types de microorganismes.
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Séquence 7
Séance 2
Exercice 4 : [Faire preuve de responsabilité en matière de santé]
Tu dois relire la séance 1 si tu ne l’as plus en tête.
Rappelle-toi éventuellement les bons gestes à faire (vus à la télévision) pour limiter la
contamination par les maladies respiratoires.
Dans une phrase, note toutes les attitudes à avoir face au risque épidémique.
Si tu ne les connais pas, effectue une recherche sur Internet (tu peux utiliser des mots-clés
comme règle d’hygiène, grippe…).
Exercice 5 : [I — Recenser et organiser des informations]
Tu dois lire l’ensemble des documents.
Relève, pour chaque mesure prise, la conséquence sur les micro-organismes impliqués dans une
contamination et/ou une infection.
Dans un tableau à trois colonnes, associe chaque mesure à sa conséquence sur les microorganismes.
Le tableau peut ainsi prendre la forme suivante :
Méthode employée
Asepsie
Méthodes
Résultats obtenus
Laver les surfaces à l’eau
de Javel
Destruction des microbes
déposés sur les surfaces
…
Exercice 6 : [I — Recenser et organiser des informations]
1- Tu dois :
– lire les documents,
– identifier le type de micro-organisme sur lequel agissent les antibiotiques,
– relever l’action qu’ont ces antibiotiques sur ces micro-organismes,
– relever, en lisant l’antibiogramme, si tous les micro-organismes sont concernés par l’action des antibiotiques.
2- Tu dois :
– lister les règles pour bien utiliser les antibiotiques,
– préciser le risque en cas de mauvaise utilisation.
Exercice 7 : [Ré — Récolter des informations par la recherche expérimentale]
Tu dois :
– lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre,
– réaliser les expériences indiquées,
– noter les résultats soit en les décrivant soit en les schématisant,
– relier chaque résultat aux informations du texte.
Pour chaque résultat, explique, à l’aide des informations, l’effet sur le sébum :
– de l’eau seule,
– de l’eau savonneuse.
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