ce qui prouve que PH=Q.
Notons qu’avec Ω =] 0,1 [, on peut prendre U(ω) = ω.
On en déduit le résultat suivant.
Proposition 1.3 Etant données deux lois de probabilité Q1et Q2sur R, on
peut trouver un espace de probabilité (Ω,A,P)et deux v.a.r. indépendantes
X1, X2: Ω →Rdont les lois sont Q1et Q2respectivement.
Preuve. Par la proposition précédente, il existe deux v.a.r. G1, G2: ] 0,1 [→R
de lois respectives Q1et Q2. Il s’agit de les rendre indépendantes.
Considérons Ω =] 0,1 [×] 0,1 [, muni de sa tribu borélienne et de la mesure
de Lebesgue P=λ2. Posons, pour ω= (t1, t2)∈] 0,1 [2:
X1(t1, t2) = G1(t1)
X2(t1, t2) = G2(t2).
Les v.a.r. X1et X2ont pour lois Q1et Q2:
FXj(x) = PXj(t1, t2)6x=PGj(tj)6x=Qj(] − ∞, x]) ,
et comme :
P(X1,X2)([a, b]×[c, d]) = PG1(x1)∈[a, b]et G2(x2)∈[c, d])
=λ2G−1
1([a, b]) ×G−1
2([c, d])
=λG−1
1([a, b]).λG−1
2([c, d])
=λ2G−1
1([a, b])×] 0,1 [.λ2] 0,1 [×G−1
2([c, d])
=λ2X−1
1([a, b]).λ2X−1
2([c, d])
=PX1([a, b]).PX2([c, d]) ,
on a P(X1,X2)=PX1⊗PX2, ce qui prouve que X1et X2sont indépendantes.
Cette méthode s’étend pour obtenir une suite infinie de v.a.r. indépendantes
de lois données. Mais pour cela, il faudrait d’abord définir ce qu’est un produit
infini d’espaces de probabilité. On ne le fera pas et nous allons voir une autre
méthode. Il est néanmoins essentiel d’en retenir l’idée : les v.a.r. indépendantes
s’obtiennent comme fonctions définies sur des espaces-produits et qui ne sont
fonctions que de coordonnées différentes.
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