Automorphismes des corps locaux de caract´eristique p.431
d’indice de ramification absolu e(σ)(de caract´eristique psi e(σ) = ∞) et
une extension Lde K, totalement ramifi´ee et `a groupe de Galois isomorphe
`a Zp, telle que X, muni de son groupe d’automophismes Γ, soit isomorphe `a
XK(L), muni de l’image de Gal(L/K)dans le groupe des automorphismes
de XK(L).
Ce th´eor`eme a pour cons´equences une g´en´eralisation du th´eor`eme de
Hasse-Arf ([23]), des propri´et´es de ramification d’´el´ements de Acommutant
([9], [10]). Il permet de d´eterminer presque compl`etement les suites d’entiers
qui sont suite des nombres de ramification en num´erotation sup´erieure d’un
´el´ement de A([9], [10]).
Pr´ecisons ce dernier point. Pour eentier ≥1 ou e=∞, notons I0
e
l’ensemble des entiers qui sont >0, non divisibles par p, et ≤pe/(p−1).
Notons Ie=I0
esi en’est pas divisible par p−1 et Ie=I0
e∪ {pe/(p−1)}si
p−1 divise e. Soit fela fonction n7→ min(pn, n+e). Pour une suite d’entiers
0< b0< b1< . . . < bmd´efinissons la propri´et´e (R) ( respectivement (R0))
par les conditions suivantes, o`u Iest Ie(respectivement I0
e) :
−b0∈I,
−si bn< e/(p−1),(soit bn+1 =fe(bn) = pbn,
soit bn+1 > fe(bn) et bn+1 ∈I,
−si bn≥e/(p−1), bn+1 =fe(bn) = bn+e.
Alors ([13]), si (bn) est la suite des nombres de ramification en num´erota-
tion sup´erieure d’une extension cyclique totalement ramifi´ee de degr´e une
puissance de pd’un corps local d’indice de ramification absolu e, la suite
(bn) v´erifie (R).
R´eciproquement, si Kest un corps local d’indice de ramification absolu
equi ne contient pas de racine primitive p-i`eme de l’unit´e, et si (bn) est une
suite de mentiers v´erifiant (R0) , il existe une extension cyclique totalement
ramifi´ee de degr´e pmde Kdont (bn) est la suite des nombres de ramification
en num´erotation sup´erieure ([14],[13],[16]). Il r´esulte du th´eor`eme que si
(bn) est la suite des nombres de ramification en num´erotation sup´erieure
d’un automorphisme sauvagement ramifi´e de X, alors il existe e(entier
ou infini) tel que (bn) satisfasse (R). Si p6= 2, pour tout eil existe un
corps local Kd’indice de ramification absolu ene contenant pas de racine
primitive p-i`eme de l’unit´e et de corps r´esiduel le corps `a p´el´ements. Pour
un tel corps local, toute extension cyclique totalement ramifi´ee de degr´e
une puissance de pse plonge dans une Zp-extension totalement ramifi´ee. Il
en r´esulte facilement que, si p6= 2, si (bn) est une suite infinie d’entiers >0
telle qu’il existe e > 0 tel que (bn) v´erifie (R0), il existe un automorphisme
sauvagement ramifi´e de Fp[[π]] dont la suite des nombres de ramification en
num´erotation sup´erieure soit la suite (bn). Par contre, la suite des entiers
>0 v´erifie (R) pour p= 2 et e= 1 mais n’est pas la suite des nombres de
ramification en num´erotation sup´erieure d’un σ∈ A si k=F2. On peut le