
L’information est au cœur de la relation de soin. Informer est l’une des missions de l’infirmier(e), car
c’est également soigner, c’est un devoir pour le soignant. Un malade doit être tenu informé du
déroulement d’un examen, il doit recevoir une information complète et détaillée, c’est un droit pour
le patient. [8]
Une autre motivation en vue d’un bon niveau de compétence de communication devrait être
constituée par la conviction de la nécessité d’informe le malade pour apaiser ses incertitudes et ses
angoisses et pour obtenir son « consentement informé »
Par conséquent, le médecin et l’infirmière qui, du fait de leur humeur ou parce qu’ils sont pressés,
évitent de parler à un malade ou ne répondent pas à ses questions, ne sont pas parvenus à éviter la
communication avec lui ; ils ont simplement envoyé un message qui indique l’absence d’attention et,
dans tous les cas, un comportement répréhensible. [9]
VI. Les obstacles à la création d’une relation signifiante
Les facteurs qui interfèrent dans un processus efficace de communication sont dénommés “erreur”,”
obstacle” où selon une terminologie cybernétique “ bruit ” (noise), sans aucune référence exclusive au
bruit dans le sens physique du mot. Une « communication bruyante » et une communication entravée
et, de ce fait déformée ou une inefficace.
Les obstacles peuvent apparaître à n’importe quel niveau de la chaîne du processus de la
communication.
Les conséquences des obstacles, des erreurs, des “bruits”, sens extrêmement variées et dépendent
surtout de l’importance du contenu du message. Elle vont du malentendu banal [….] aux conséquences
graves et parfois irréparables.
Par la suite d’un ou plusieurs obstacles, une communication peut être insuffisante, dans ce sens le
message n’est pas totalement transmis ou reçu ; défectueuse ou déformé, dans ce sens que les mots
de l’émetteur sont mal interprétés par le destinataire, non satisfaisantes lorsque l’un ou plusieurs des
objectifs de la communication (information, allégement de l’anxiété, etc.) ne sont pas atteints. [10]
Pour mener une communication efficace il faut réduire les obstacles et atténuer leurs conséquences.
Pour ce faire, il faut d’abord les identifier puis reconnaître les différents obstacles pour pouvoir les
surmonter. On distingue plusieurs types :
La distance créée par les différences d’éducation
La langue parlée
Les notions d’hygiène différentes
La différence d’âge entre le soignant et le soigné
Les différences de statut social des interlocuteurs
Les divergences dans la conception de la santé, de la maladie, de la douleur et de la mort
La diversité des us et coutumes
La religion et la spiritualité
Le refus de la relation ou du traitement