Besoins nutritionnels pendant l'allaitement : Guide complet

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CHAPITRE 2 : BESOINS NUTRITIONNELS PENDANT
L’ALLAITEMENT
Ces besoins concernent deux personnes : la mère et son enfant. Une mère
qui nourrit sont enfant exclusivement au sein a un besoin supplémentaire
d’énergie. Ce besoin est estimé à 500 Kcal par rapport à la norme. Ce besoin est
valable durant toute la période d’allaitement exclusive. Il diminue
progressivement avec la diversification.
Pendant la période d’allaitement, il est recommandé de ne pas suivre de
régime amaigrissant présentant un apport énergétique fortement réduit. Cela
pourrait affecter la couverture des besoins nutritionnels (en vitamines ou en
minéraux, par exemple) de l’enfant.
Selon l’OMS, le terme « allaitement maternel » est réservé à l'alimentation
du nouveau-né ou du nourrisson par le lait de sa mère.
1. LES BASES D’UNE ALIMENTATION EQUILIBREE
Durant la période d’allaitement, les recommandations s’appliquant pendant la
grossesse sont presque identiques. La pyramide ou tableau alimentaire doit servir
de base pour les conseils alimentaires et nutritionnels.
L’alimentation doit être saine, équilibrée et variée. Il est important de les
prendre de manière régulière, répartis sur la journée.
Durant cette période, Il est conseillé de consommer beaucoup de fruits et
légumes, de la viande (sauf le gibier), du lait et des produits laitiers. Ces aliments
sont riches en protéines, en calcium et sont aussi sources de fer, de zinc et de
vitamine B12.
Des graisses végétales apporteront des acides gras insaturés, ainsi qu’une à
deux portions de poisson par semaine, garantissant un apport en acides gras
oméga-3 et oméga-6.
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1.1. Les besoins alimentaires d’une femme allaitante
Les besoins nutritionnels qualitatifs de la femme allaitante sont supérieurs à
l’entretien de l’enfant, en particulier sur le plan de protéines, du calcium et des
vitamines.
Pour fabriquer 800 à 850 cm3 de lait par jour d’une valeur énergétique de 2500
KJ (600 Kcal), la mère devrait recevoir un apport énergétique complémentaire
d’environ 500 à 700 Kcal.
En tenant compte de l’utilisation de la réserve de graisse (3 à 4 kg) accumulée
pendant la grossesse, il suffit que la ration quotidienne leur fournisse un
supplément de 2100 KJ (500 Kcal) par jour.
Théoriquement ces informations ne sont valables que si ces réserves de graisse
sont suffisantes. Cependant, une mère mal nourrie donnera un lait de qualité à peu
près similaire, mais la quantité produite va diminuer.
2. L’ALIMENTATION DURANT LA PERIODE D’ALLAITEMENT
2.1. Besoins en énergie
Le besoin en énergie durant la période d’allaitement augmente en moyenne de
500 kcal par jour, ce qui permet une production de lait d’environ 8 dl
quotidiennement. Une quantité identique peut toutefois être produite, même si le
besoin en énergie n’est pas couvert ou s’il est moindre.
Avec l’allaitement, les kilos accumulés durant la grossesse disparaissent
d’eux-mêmes, mais cette perte de poids ne devrait cependant pas excéder 500 g
par semaine, afin d’éviter des conséquences néfastes pour l’enfant. Dans tous les
cas un régime amaigrissant de moins de 1800 kcal par jour est à déconseiller.
2.2. Besoins en protéines :
Les besoins protéiques supplémentaires de la mère sont estimés à environ 15
à 16 g de protéine de haute valeur biologique par jour, soit environ 20 g de
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protéines usuelles. Ce besoin augmente d’environ 15 g durant la période
d’allaitement.
Les protéines issues des produits animaux (viandes, volailles, poissons et
crustacés) sont plus adaptées que ceux issus des produits végétaux
(légumineuses). Les femmes végétariennes ou végétaliennes doivent par contre y
porter une attention particulière.
2.3. Besoin en Glucides :
La consommation régulière de glucides au cours de la journée, sous forme par
exemple de pain, de pâtes ou de fruits contribue à la stabilité du taux de glucose
sanguin. En préférant les céréales complètes plutôt que les produits raffinés.
2.4. Besoins en fibres alimentaires :
Le besoin en fibres alimentaires durant la période d’allaitement est de 30 g par
jour. Les fibres vont favoriser le transit intestinal et éviter les constipations.
2.5. Besoins en Lipides :
Durant l’allaitement, le besoin en lipides n’augmente pas, sauf en ce qui
concerne les acides gras essentiels, particulièrement les Omega-3, car ils sont
indispensables au bon développement et fonctionnement du cerveau et du système
nerveux du nourrisson.
Préférer les huiles végétales telles que l’huile de colza, olive, et, consommer
1 à 2 fois par semaine du poisson gras permet d’optimiser et d’augmenter l’apport
en acides gras essentiels surtout en Oméga-3.
2.6. Besoins en Vitamines et sels minéraux :
Les besoins en vitamines et en sels minéraux sont augmentés en période
d’allaitement, souvent encore plus que durant la grossesse. Ils peuvent être
comblés par une alimentation équilibrée et variée.
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L’approvisionnement suffisant en calcium et en fer doit faire l’objet d’une
attention particulière. Le calcium se trouve principalement dans le lait et les
produits laitiers, ainsi que dans certaines eaux minérales.
Mais les légumes verts, les légumineuses, les fruits et graines oléagineux, et
les poissons avec arêtes (exemple sardines) contiennent également du calcium.
Le fer provient quant à lui de la viande, du poisson, du jaune d’œuf, des
produits céréaliers complets, des légumineuses et des légumes. Le fer d’origine
végétale est moins bien assimilé que le fer de provenance animale.
Le lait maternel est pauvre en fer (0,1 mg de fer / l), mais sa biodisponibili
est très élevée, puisqu’elle se situe aux environs de 50 % contre 10 à 20 % du lait
de vache.
Le fer présent dans le lait maternel entraine une perte pour la mère qui annule
en partie, les effets de l’absence de menstruation. C’est pourquoi, les femmes
enceintes sont supplémentées en fer.
La consommation d’aliments riches en vitamine C (par exemple fruits et jus
de fruits) avec un repas riche en fer facilite et augmente l’assimilation du fer.
Les autres nutriments pour lesquels les apports pourraient être critiques sont
les suivants : l’iode, le phosphore…,
2.7. Besoins en eau
Afin de compenser l’eau contenue dans le lait maternel, la mère a un besoin
important de liquide durant la période d’allaitement et elle devrait boire au moins
2 litres par jour, de préférence sous forme d’eau.
L’eau minérale, le jus de fruits ou de légumes dilués, les thés de fruits ou
tisanes non sucrés. Il est cependant déconseillé de consommer plus de 3 litres par
jour, car cela peut influencer négativement la production de lait.
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La caféine consommée par la femme passe dans le lait maternel et une forte
consommation (> 300 mg par jour) peut rendre l’enfant nerveux et l’empêcher de
dormir. Par contre, une consommation modérée (2-3 tasses de café ou 4-6 tasses
de thé) ne comporte aucun risque.
L’alcool devrait être banni durant la période d’allaitement, car il atteint
également l’enfant par le biais du lait maternel. Boire de l’alcool régulièrement,
ou en grandes quantités, peut porter atteinte au développement psychomoteur de
l’enfant.
2.8. Aliments relevés et épices
Bon nombre de substances passent de la nourriture directement dans le lait
maternel. Le lait de chaque maman est ainsi spécifique, influencé
quotidiennement par son alimentation. Le nourrisson peut donc apprendre à
connaître, dès le début, les multiples goûts culinaires des mets familiaux. Il n’y a
aucune raison de renoncer aux produits relevés et aux épices, sauf si l’enfant
refuse de téter.
2.9. Exemples d’un régime alimentaire
Pour couvrir le besoin supplémentaire de 500 Kcal, il suffit qu’une femme
allaitante consomme :
- Le matin : une tranche de pain complet + un morceau de fromage +une
poignée de noix (arachide) + un fruit.
3. RISQUES DE L’ALLAITEMENT LIES A L’ALIMENTATION
Les risques inhérents à l’allaitement peuvent résulter de la présence de
substances nocives dans la nourriture, d’une contamination microbienne des
aliments ou d’une hygiène insuffisante dans la préparation des repas.
Le mercure, le plomb, la dioxine et les composés de type dioxine peuvent être
transmis à l’enfant par le lait maternel. Certains poissons présentent des taux
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